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difficultés sérieuses pour adopter un système conciliatoire et juste. Le congrès sera instruit de tous les détails, et il se convaincra de la prudence avec laquelle j'ai conduit cette affaire aussi délicate; il faut cependant que je déclare que notre honneur national doit s'élever an-dessus de toute considération; qu'il faut lui sacrifier la régularité et l'économie que, dans d'autres circonstances, nous exigerions avec zèle et rigueur. Nous sommes débiteurs, nous devons tout sacrifier pour payer le pouvoir exécutif espère que le congrès fera une loi qui lui permettra de pourvoir au paiement des intérêts et à la liquidation graduelle du principal.

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Les efforts du gouvernement ont procuré à la république des forces maritimes suffisantes pour protéger nos côtes et le commerce étranger; mais cette précieuse acquisition deviendrait inutile, si le congrès ne fournissait pas au gouver nement le moyen de la conserver, de Taugmenter, et de faire les réparations que les chances de la guerre ou les accidens de la mer peuvent rendre nécessaires. Le ministre de la marine dounera au con grès des renseignemens plus détaillés sur ce sujet...

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Messieurs, je n'ai vécu que pour contribuer à accomplir la volonté de la nation; j'ai sacrifié à l'observation rigoureuse des lois des projets utiles, parce que j'étais convaincu que la soumission aux lois n'était jamais plus nécessaire qu'au commencement de l'établissement d'un système politique, et que personne ne doit s'y soumettre avec plus de respect que celui qui est à la tête du gouvernement. Si les circonstances m'ont obligé d'exercer les pouvoirs extraordinaires que la constitution m'accorde, je n'ai jamais eu l'intention de m'en servir contre la liberté politique de la nation, ni contre la liberté individuelle des citoyens. Les ennemis étrangers de la tranquillité intérieure étaient les seuls objets que j'avais en vue pendant l'exercice de ces pouvoirs; j'en appelle à tous les habitans de la république.

« J'ai cherché à employer utilement l'an torité que les représentans de la nation m'avaient confiée, et si je n'ai pas réussi autant que je le désirais, le congrès doit l'attribuer au manque de moyens, de temps et de tranquillité, et non pas à mes sentimens. Dès l'instant que je fus chargé des rènes du gouvernement, je fus convaincu que ce fardeau était trop pesant pour moi, que je renonçais à ma

liberté, et que je me constituais l'esclave de la Colombie; et je l'avoue franchement, si je ne mettais toute mon espérance dans les secours et l'assistance du congrès, je n'hésiterais pas un moment à recouvrer ma liberté. Enfin, Messieurs, je félicite la république de l'installation de la première legislature constitutionnelle, et je vous supplie avec les sentimens les plus ardens de mon cœur d'unir vos efforts, votre vigilance et vos sentimens, pour travailler au bonheur de la Colom bie, et conserver intact le précieux trésor de son indépendance et de sa liberté.

- A Santa-Fé de Bogota, le 17 avril 1823. 13 année de l'indépendance.

D. FRANCISCO DE PAULO SANTANDER."

TRAITÉ d'amitié, d'alliance et de conféderation entre la république de Colombie et la nation mexicaine, publié à Mexico le 3 octobre 1823, et présenté au sonverain congrès de constitution pour étre examiné et approuvé.

Au nom du Dieu souverain maître de Funivers.

Le gouvernement de la république de Colombie d'une part, et de l'autre la nation mexicaine, étant animés du désir le plus sincère de terminer les calamités de la guerre présente à laquelle ils ont été provoqués par le gouvernement de sa ma jesté très-catholique le roi d'Espagne, décidés à avoir recours à leurs propres moyens et à employer leurs forces de terre et de mer pour soutenir efficacement leur liberté et leur indépendance, et désirant que cette alliance puisse devenir générale entre tous les pays qui for. maient autrefois l'Amérique espagnole, afin qu'étant unis, forts et puissans, ils soient en état de soutenir en commun la cause de leur indépendance qui est l'objet principal de la lutte présente, ont nomé plénipotentiaires pour discuter, régler et conclure un traité d'union, d'alliance et de confédération, savoir:

Son Excellence le libérateur président de la Colombie, l'honorable seigneur Miguel de Santa-Maria, ministre plénipotentiaire et envoyé extraordinaire de la république près le gouvernement du Mexique.

Et le gouvernement suprême de la nation mexicaine, le très-excellent seigneur don Lucas Alaman, secrétaire d'état par intérim au département des affaires étraugères et de l'intérieur.

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Lesquels, après avoir échangé leurs pleins pouvoirs en bonne et due forme, sont convenus des articles suivans:

Art. 1er. La république de Colombie et la nation mexicaine contractent dès à présent et pour toujours, et en paix comme en guerre, union, alliance et confédération perpétuelle pour soutenir, avec le secours de toutes les armées de terre et de mer qu'ils seront en état de lever, leur indépendance de la nation espagnole et de tout autre pouvoir étranger; et pour conserver l'harmonie et la bonne union entre les sujets et citoyens des deux états et avec les puissances avec lesquelles ils entreront en relation.

2. La république de Colombie et la nation mexicaine se garantissent et contractent volontairement par les présentes uu traité perpétuel d'alliance intime et de constante amitié pour leur défense réciproque, s'obligeant à se donner des secours mutuels et à repousser en commun tonte attaque ou invasion qui pourrait menacer leur indépendance, leur liberté, leur bien-être mutuel et général et leur tranquillité intérieure, pourvu que dans ce dernier cas il y ait réquisition préalable de la part de l'un ou l'autre des deux gouvernemens légitimement établis.

3. Afiu de pouvoir remplir les conditions in liquées au précédent article, les parties contractantes sont convenues de s'assister mutuellement avec les forces de terre, qui, par un commun accord, seront jugées réciproquement nécessaires, suivant que les circonstances l'exigeront, et aussi long-temps que les convenances et la nécessité le demanderont.

4. Pour remplir les stipulations précé dentes, il sera disposé de la même manière de la marine nationale des deux parties.

5. Eu cas d'événement subit et requé rant assistance mutuelle, chacune des deux parties contractantes peut opérer hostilement avec ses forces disponibles sur le territoire de l'autre, pourvu que les circonstances du moment ne laissent point aux deux gouvernemens la faculté d'entrer en négociation. Mais celle des deux parties opérant de cette manière observera et fera observer, autant que cela sera possible, les statuts, ordonnances et lois de l'état dans lequel elle sera entrée. La dépense de ces opérations sera réglée par des conventions réciproques, et payée un an après que cette guerre sera terminée.

6. Les parties contractantes s'obligent, de tout leur pouvoir, à donner aide et

assistance aux vaisseaux de guerre et bâtimens marchands qui entreront dans leurs ports respectifs, sous le rapport des dommages qu'ils auraient soufferts, ou pour toute autre cause que ce soit.

7. Afin de diminuer les désordres scai daleux dont les corsaires se rendent coupables en mer au préjudice du commerce national et de celui des neutres, les parties contractantes sont convenues de soumettre à la juridiction de leurs cours maritimes les corsaires qui naviguent sous leurs pavillous respectifs, ainsi que leurs prises, pourvu toutefois qu'ils se trouvent empêchés de naviguer vers les ports de la juridiction à laquelle ils appartiennent, ou bien lorsqu'il sera prouvé qu'ils auront commis des excès contre le commerce des nations neutres avec lesquelles les parties contractantes désirent de conserver l'harmonie et la boaue intelligence.

8. Les deux parties se garantissent mutuellement l'intégrité de leurs territoires respectifs tels qu'ils étaient avant la présente guerre, reconnaissant comme portions intégrales de chacune d'elles toutes les provinces, qui, quoique gouvernées d'abord tout-à-fait indépendamment des anciennes vice-royautés du Mexique et de la Nouvelle-Grenade, ont été ou seront convenues d'une manière légitime devoir former ensemble un corps de nation,

9. La démarcation du territoire de toutes et de chacune d'elles aura lieu aussitôt que le prochain congrès constituant du Mexique aura décrété la constitution de la nation.

10. Si malheureusement la tranquillité intérieure était troublée dans quelque partie des deux États respectifs par des agitateurs et des séditieux ennemis des gouvernemens légitimement constitués par la volonté du peuple, librement, paisiblement et tranquillement exprimée conformément à ses lois, les deux parties s'engagent solennellement et formellement à faire cause commune entre elles, en se prêtant des secours mutuels avec tous les moyens qui seront en leur pouvoir, jusqu'à ce que l'ordre et la soumission aux lois aient été rétablis dans les termes et sous les conditions exprimées aux art. 2 et 5.

11. Il sera pourvu par un règlement à l'extradition des rebelles fugitifs ou des déserteurs.

12. Pour serrer plus intimement les nœuds qui désormais doivent unir les deux gouvernemens, et pour aplanir toute difficuté qui pourrait se présenter et interrompre en quelque manière l'harmonie et

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la bonne amitié, il sera établi un congrès composé de deux plénipotentiaires de chacune des deux parties contractantes aux mêmes termes et avec les mêmes formalités qui, conformément aux usages établis, sont observées pour nommer des ministres de rang égal près des gouvernemens des nations étrangères.

13. Les denx parties s'obligent à interposer leurs bous offices auprès des gouvernemens des antres états de l'Amerique ci-devant espagnole, pour les engager à eatrer dans le présent traité d'uniou, d'alliance et de confédération perpétuelle.

14. Aussitôt qu'on aura obtenu ce grand et important objet, on formera un congrès général des États américains, composé de leurs plénipotentiaires, afin d'établir d'une manière solide et durable les relations intimes qui existent entre tous et chacun d'eux; pour qu'il serve de conseil dans les grandes occasions, de point de contact dans les communs dangers, de fidèle interprète de leurs traités publics, lorsqu'il s'élèvera quelques difficultés, et pour être l'arbitre et le conciliateur de leurs différends.

15. L'isthme de Panama appartenant à la Colombie, est fixé comme devant être le siége dudit congrès.

16. Cependant si quelque antre partie du territoire mexicain était jugéc plus convenable, on en pourra disposer.

17. Ce traité n'interrompra en aucune manière l'exercice de la souveraineté de chacune des parties contractantes, soit par rapport aux lois ou l'établissement et la forme du gouvernement, soit à l'égard de leurs relations avec les autres uations étrangères; mais elles s'obligent expressémeut et irrévocablement à n'accéder à aucune demande d'indemnité, tribut ou exactions que pourrait réclamer le gouyernement espaguol pour la perte de son ancienne souveraineté sur ces pays, à ne faire aucun traité avec l'Espagne on toute autre nation, au préjudice et détriment de leur indépendance, mais à soutenir en tous lieux et toutes occasions, leur intérêt réciproque, avec la dignité et l'énergie particulière à des nations libres et indépendantes alliées par le sang, l'amitié et la confédération.

18. Les présentes seront ratifiées par le gouvernement mexicain dans deux mois, à compter de ce jour, et par la république de Colombie, aussitôt que l'approbation du congrès pourra être obtenue, conformément à l'art. 18, section 2 de la constitution de la république, les ratifications

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La réunion paisible de la troisième législature de cette province est un sujet de satisfaction pour le gouverne ment, tel qu'il ne peut que se féliciter lui-même d'un événement qui annonce à la fois la stabilité du système repré sentatif, et la prospérité progressive des affaires publiques dans notre patrie....

Nous avons conservé la paix avec tout le continent américain; la reconnaissance solennelle de notre indépendance par le gouvernement des EtatsUnis exige que nous fassious connaitre les sentimens que nous inspire la conduite honorable de la première nation de notre coutinent. Le gouvernement de Buenos-Ayres a déjà manifesté ses dispositions à ce sujet par l'intermé diaire de l'agent américain qui réside ici.

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Le traité avec la Colombie, qui nous sera présenté vous donnera une idée exacte de nos relatious particu lières avec ce pays.

Une conduite toujours sincère et des actes d'amitié, de confiance et d'assistance mutuelle, ont entretenu l'alliance avec les trois gouvernemens de Santa Fé, d'entre - Rios et de Corrientes.

L'état des autres provinces de l'ancienne Union est en général pacifique, quoique la tranquillité intérieure soit menacée dans quelques-nues. Le gouvernement a non-seulement conservé la bonne intelligence avec toutes les provinces, mais il cherche à établir l'alliance qu'elles paraissent généralement désirer. Pour mieux y parvenir, il faut agir avec prudence, et effacer d'abord, par une conduite désintéressé, les impressions de jalousie qu'ont laissées les anciens troubles. La mission pacifique qui est sur le point de se rendre dans ces provinces agira d'après ces principes, et l'on espère que l'opinion ge

nérale cédera enfin aux sentimens naturels qui l'entraînent à ne former avec Dous qu'une seule famille.

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L'émancipation du Brésil a complété l'indépendance de notre contineut; mais la politique qui paraît malheureusement prévaloir dans le cabinet de Rio-Jaueiro, à l'égard de MonteVidéo, oppose des obstacles à cette sincère amitié qui devrait exister entre des nations qui, étant voisines, sont également intéressées à la conservation de leur indépendance. Un envoyé est sur le point de partir pour la côte du Brésil, afin d'établir des relations entre les deux gouvernemens, et assurer l'intégrité du territoire de nos provinces, en adoptant les mesures qui conviennent à des nations civilisées. Dans tous les cas, la protection de la liberté de la province de Monte-Vidéo contre la violence étrangère et la tyrannie intérieure sera toujours l'objet de notre attention.

L'Europe parait irrévocablement entraluée dans une guerre générale. La constitution et l'indépendance de la na. tion espagnole sont attaquées, et la canse de l'Espagne, dans cette occasion, devient la cause de tous les pays libres du monde. Tous les cœurs susceptibles de nobles sentimens de liberté et d'indépendauce prendront parti pour l'Espagne, et celle-ci sentira la contradiction qu'il y a entre la guerre qu'elle soutient en Enrope et celle qu'elle prolonge obstinément en Amérique. La paix avec cette puissance ne saurait être éloignée, et le gouvernement de Buenos-Ayres espère qu'on l'aidera à surmonter les difficultés que des passions haincuses pourraient eacore opposer à son rétablissement. Cette espérance doit nous consoler du chagrin que nous cause le malheureux état du Pérou. Là des torrens de sang coulent inutilement, puisqu'il n'est plus au pouvoir d'aucun parti de faire retrograder la cause de l'indépendance, cette canse que ses ennemis défendent sans le savoir, et qu'ils consolident par leur efforts pour la détruire.

« L'état de nos affaires intérieures est singulièrement amélioré. Le gouvernemeut, qui regarde l'ignorance comme le plus grand fléau de la nation, a multiplié les maisous d'éducation. Le système de Lancastre est généralisé, et une société de citoyens honorables, dévoués à cet objet, est protégée par le gouvernement, qui lui a aussi confié la direction de deux hôpitaux. Depuis très-long-temps, l'édu

cation des femmes était négligée; mais elle a reçu une forte impulsion, et on espère que la société de femmes établie cette année donnera de l'action aux sentimens qui distingent le beau sexe... (Ici le message expose les améliorations introduites dans le régime des hôpitaux, dans l'organisation de l'église, dans la direction de la police, où il propose l'établissement d'une espècee de gendar merie; dans l'instruction et la discipline de l'armée, et dans l'administration du revenu public, arrivé aux plus heureux résultats; daus l'agriculture et le commerce, dont la prospérité va toujours croissante, etc.)

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Le gouvernement s'est abstenu de faire usage du pouvoir que lui accorde la loi du 19 août 1822 pour négocier un emprunt. Il a pensé qu'il ne fallait pas exposer le crédit public au mauvais succès que les emprunts d'Amérique ont éprouvé en Europe. Il vaut mieux sans doute attendre que l'état des affaires et les principes de notre administration soient bien connus. Les avantages qu'on recueillera ensuite offriront une assez grande compensation pour le délai que les circonstances actuelles exigent.

Il nous reste à dire, Messieurs, qu'il n'a pas été possible d'établir de nouvelles institutions sans déraciuer avec vio. lence les anciennes bases dans lesquelles des intérêts divers avaient pris racine. Cette tâche difficile avait été tracée par les deux législatures précédentes; et pour l'exécuter, le gouvernement a été forcé de vaincre une grande résistance, et de lutter contre des sentimens personnels et des préjugés vulgaires. Il doit tendre maintenant à conserver les bases du gouveruement représentatif qui est enfin établi. Le temps consolidera ce qui a été établi avec tant de fatigue et de danger; i calmera l'esprit public agité par les dissensions, et les passions réveillées reprendront insensiblement leur cours. La paix extérieure est donc de la plus grande importance pour le bonheur de notre pays, et le gouvernement l'acceptera quand on l'offrira accompagnée de conditions honorables et dignes d'un état indépendant.

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BERNARDINO RIVADAVIA, MANUEL S. GARCIA. »

(Suit le traité conclu avec la Colombie, le 8 mars, sur les mêmes bases que celui cité p. 765-766, entre la Colombie et le Mexique.)

CONVENTION préliminaire, conclue entre le gouvernement de Buenos-Ayres et les commissaires de S. M. C., le 4 juillet 1823.

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Art. 1er. Soixante jours après la ratification de la présente convention par les gouvernemens qu'elle concerne, les hostilités par terre et par mer ces. seront entre lesdits gouvernemens et la nation espagnole.

« 2. En conséquence, le général des forces de S. M. C., actuellement au Pérou, gardera les positions qu'il occupera au moment où la convention lui sera notifiée; il pourra cependant être fait des stipulations particulières, que les gouvernemens voisins pourront accepter ou proposer, afin de fortifier leurs lignes respectives d'occupation pendant la suspension des hostilités.

« 3. Les relations commerciales, à l'exception cependant du commerce des objets militaires qui sont de contrebande, seront entièrement rétablies, pendant l'époque de ladite suspension, entre les provinces de la monarchie espagnole, celles occupées par les armées de S. M. C. au Pérou, et les états qui ratifierout cette convention.

« 4. En conséquence, les pavillons de ces états respectifs seront réciproquement respectés et admis dans les ports desdits états.

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5. Les relations de commerce maritime entre la nation espagnole et les états qui pourront ratifier cette convention seront réglées par un acte spécial, dont la rédaction sera conforme à la convention actuelle.

«6. Ni les autorités qui administrent les provinces du Pérou au nom de S. M. C., ni les états adjacens n'impo serout sur le commerce des uus ou des autres de droits plus élevés que ceux qui pourront exister à l'époque de la conclusion de la présente convention.

"La suspension des hostilités subsistera peu lant dix-huit mois.

« 8. Pendant cet intervalle, le gouveruement de l'état de Buenos-Ayres négociera, par l'intermédiaire d'un plénipotentiaire des provinces unies du Rio-de-la-Plata, et conformément à la loi du 19 juin, la conclusion d'un traité de paix et d'amitié définitif entre S. M. C. et les états du continent américain auxquels ladite loi a rapport.

9. En cas de renouvellement des hostilités, elles ne pourront avoir lieu, et les relations commerciales ne seront

interrompues que quatre mois après qu'on en aura donné avis.

« 10. La loi qui existe dans la monarchie espagnole, ainsi que dans l'état de Buenos-Ayres, et qui est relative à l'inviolabilité des propriétés, même de celles de l'ennemi, restera en vigueur, dans le cas où l'article précédent serait mis à exécution dans les territoires des gouvernemens qui pourront ratifier cette convention, et réciproquement.

« 11. Aussitôt que le gouvernement de Buenos-Ayres sera autorisé par la chambre des représentans à ratifier cette convention, il négociera l'adhésion des gouvernemens de Chili, da Pérou et des autres provinces réunies du Rio-de-la-Plata; et les commissaires de S. M. C. prendront en même temps tous les moyens convenables pour faire donner par les autorités de S. M. C. l'effet le plus prompt et le plus complet à cette adhésion.

12. Pour l'exécution convenable et la validité de cette convention, les copies nécessaires seront signées et scellées, de la part des commissaires de S. M. C., de leur sceau, et de la part du gouvernement de BuenosAvres, du sceau du département des affaires étrangères.

« Signés ANTONIO LUIS DE LA PEREYRA, LUIS DE LA ROBLA, commissaires de S. M C., et BERNARDIN RIVADAVIA, ministre des aff, étrang. »

LOI relative au traité ci-dessus. Article unique. «La guerre que le roi Louis XVIII se prépare à faire à la nation espagnole étant directement et principalement opposée au priucipe reconnu dans l'art. 1er de la loi du 10 mai 1822, dans le cas où cette agres sion se réaliserait, le gouvernement est autorisé, après la conclusion definitive du traité de paix et d'amitié avec S. M. C. sur les bases de la loi du 19 juin, auquel traité la convention du 4 juillet n'est qu'un préliminaire, à négocier auprès des états américains, reconnus indépendans en vertu dudit traité définitif, et pour la conservation de l'indépen dance de l'Espagne sous le système représentatif, le vote d'une somme de 20 millions de dollars (cent millions de francs), égale à la même somme fournie par les chambres de France dans le mois de mars dernier pour la guerre de l'Espagne. RIVADAVIA..

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