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tout, reseges et ostées (?), et dudit bastard et de ses complices, si par..... vraie information trovent eux avoir faicte. ladite roberye et rapt de ladite Blanche, encontre sa volonté et expresse consentement de li, et de sa dame de meire, et de ses autres amys de son propre lignage, facent droit, raison et justice, corporel ou civile ou pecuniaire, selonc que droit, raison, coustume et usage du païs ou les dites choses averoient esté commises et perpetrees, oïez chescunes de les parties en lour justes requestes et defenses sommairement et de plain, attendues les choses susdites en tiele maniere. que ces autres soit ensamble, nounobstant queicunque absolution surrepticement empetree du nostre sire le prince avandit. »>

Supplicando nobis et super contentis in petitione predicta, eis de remedio congruo providere faciamus.

Nos, volentes prefatis Gmo et Galiane in hac parte fieri quod est justum, vobis mandamus quod, audita querela predictorum Gm et Galiane super premissis, et vocatis coram vobis predictis, habitaque super hiis et rationibus utrarumque (sic) parcium predictarum coram vobis inde proponendis informatione pleniori, eisdem G et Galiene super omnibus et singulis contentis in dicta petitione fieri faciatis debitum .. .. justitie complementum, prout de jure et secundum foros et consuetudines parcium illarum, fuerit faciendum.

Datum ... in palatio nostro Westmonasteriensi, primo die octobris, anno 40 (i. e. 1367).

2- 2

T. XXX.

NOMS PATOIS OU VULGAIRES

DES

PLANTES DE LA CORRÈZE

PAR

GASTON GODIN DE LÉPINAY

Si les patois étaient perdus, il faudrait créer une Académie spéciale pour en retrouver les traces (CH. NODIER, Notions de linguistique'.

Nous sommes heureux de publier dans notre Bulletin le savant opuscule de M. Gaston Godin de Lépinay, président de la Société d'archéologie de Brive, sur les noms patois des plantes de la Corrèze. Cette nomenclature, que la Revue de Botanique a donné en 1886, a obtenu, en 1884, le deuxième prix Lavallée, grande médaille d'argent. La haute récompense dont elle a été l'objet suffit pour faire juger l'œuvre de notre éminent compatriote. Elle a sa place toute marquée dans notre revue. Elle fera connaitre les plantes qui poussent sur notre sol limousin; leurs noms patois, dont l'étymologie se perd dans la nuit des temps, indique souvent l'usage qu'on en faisait, ou leur forme, leur couleur, ou le terrain qui leur convenait le mieux. Quelquefois l'idiome popu

laire leur attachait un symbole, telle par exemple la gentiana lutea, appelée dans le patois d'Ussel Breya de coucu, pantalon de coucou.

Ce travail de M. de Lépinay est précieux pour la science et pour la linguistique. Il est l'œuvre d'un chercheur patient et consciencieux, aussi complet qu'on puisse le souhaiter. Il sera consulté avec fruit par tous ceux qui aiment à s'instruire.

J. ESPERET.

AVANT-PROPOS

Il y a quelques années, en m'occupant de botanique, je fus désireux de connaître les noms que les paysans du Bas; Limousin donnaient aux plantes que je ramassais pour former un herbier. Je m'adressai donc à quelques vieux du pays, qui, très étonnés d'abord de ma curiosité, se firent ensuite un véritable plaisir de me dire ceux qu'ils savaient. Dans cette recherche, ce qui m'a le plus surpris, c'est de voir que les noms de beaucoup de plantes communes dans notre contrée étaient inconnus des paysans. Je n'ai pu me procurer ceux de la Ficaire, du Réséda, de l'Hélianthème, de la Stellaire, de l'Oxalis, du Miroir de Vénus, de la Pervenche, du Grémil, de la Pulmonaire, de la Clandestine, de la Mélisse, du Sceau de Salomon, du Muguet et de tant d'autres qui sont même dans leur usage. Ainsi, la Pariétaire, qui leur sert pour guérir le choléra des poules et nettoyer le verre, n'a pas de nom patois; ils diront tout simplement «cette herbe qui vient sur les murailles dans le pays du seigle ».

Dans ce travail bien incomplet, pour que la dénomination patoise soit bien appliquée, je donne le nom latin de la plante d'après les auteurs. Dans le lexique roman de Raynouard, j'ai trouvé plusieurs noms de végétaux; je les ai appliqués sur la foi de cet auteur. Ensuite il me faut, à cause de la prononciation de notre patois de Brive, faire une courte digression sur l'usage de l'alphabet, afin de prononcer à peu près les mots comme dans le Bas Limousin; car il est impossible, si on n'est pas de ce pays, de prendre les inflexions de voix qui sont presque tout dans notre langage, avec les constructions de phrases.

A se prononce comme en français: a long, a final, son indéfini entre a, e, o, à peine sensible.

E muet n'existe pas; toujours fermé ou ouvert, celui-ci indiqué par les accents grave ou circonflexe.

G toujours dur.

H aspiré seulement après le C et indiqué par une apostrophe comme en Breton; très rare.

I devant M ou N ne se prononce jamais ain, mais toujours in-e.

L se prononce toujours à la fin des mots; ex. : fusil se dit fusil(e).

M prend le son nasal de N devant B et P, où le place l'or

thographe française.

N son nasal très fort après E, I. Bourdonnement nasal après ount. Terminaison de la 3e personne du pluriel des verbes et dans certains noms ayant la même désinence. O généralement son très léger, bien plus que dans le mot français omelette.

S n'existe qu'à l'état de composition du TS; la liaison de S se fait par le J.

Les patois different à de faibles distances: le dialecte de Tulle varie avec celui de Brive.

Lorsque l'abbé Béronie fit son dictionnaire patois au commencement de ce sièclé (Béronie, Dictionnaire patois du

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