Études philosophiques pour vulgariser les théories d'Aristote et de S. Thomas et leur accord avec les sciences. v. 4, 1888, Volume 4

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Bureau des Annales de philosophie chrétienne, 1888
 

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Page 34 - ... moins que font les mouvements d'une horloge, ou autre automate, de celle de ses contre-poids et de ses roues ; en sorte qu'il ne faut point à leur occasion concevoir en elle aucune autre âme végétative ni sensitive , ni aucun autre principe de mouvement et de vie , que son sang et ses esprits agités par la chaleur du feu qui brûle continuellement dans son cœur , et qui n'est point d'autre nature que tous les feux qui sont dans les corps inanimés.
Page 131 - L'œuf n'est œuf que parce qu'il possède une virtualité qui lui a été donnée par une ou plusieurs évolutions antérieures dont il garde, en quelque sorte, le souvenir. C'est cette direction originelle, qui n'est qu'un atavisme plus ou moins prononcé, que je regarde comme ne pouvant jamais se manifester spontanément et d'emblée. Il faut nécessairement une influence héréditaire. Je ne concevrais pas qu'une cellule formée spontanément et sans parents pût avoir une évolution, puisqu'elle...
Page 33 - ... je désire, dis-je, que vous considériez que ces fonctions suivent toutes naturellement en cette machine de la seule disposition de ses organes, ni plus ni moins que font les mouvements d'une horloge, ou autre automate de celle de ses contre-poids et de ses roues...
Page 100 - Où pourrai-je trouver la paix ? Je veux, et n'accomplis jamais; Je veux : mais (ô misère extrême ! ) Je ne fais pas le bien que j'aime , Et je fais le mal que je hais.
Page 220 - Tel est, en effet, le mode d'existence des corps vivants, que tout ce qui les entoure tend à les détruire. Les corps inorganiques agissent sans cesse sur eux ; eux-mêmes exercent les uns sur les autres une action continuelle ; bientôt ils succomberaient s'ils n'avaient en eux un principe permanent de réaction. Ce principe est celui de la vie; inconnu dans...
Page 99 - Dieu; et il n'importe pas par quelle puissance cette séparation se fasse pour être obligé à les juger différentes : et partant de cela même que je connais avec certitude que j'existe, et que cependant je ne remarque point qu'il appartienne nécessairement aucune autre chose à ma nature ou à mon essence, sinon que je suis une chose qui pense, je conclus fort bien que mon essence consiste en cela seul que je suis une chose qui pense ou une substance dont toute l'essence ou la nature n'est que...
Page 38 - THÉODORE. — .L'ébauche de ce philosophe peut nous aider à comprendre comment les lois du mouvement suffisent pour faire croître peu à peu les parties de l'animal; mais que ces lois puissent les former et les lier toutes ensemble , c'est ce que personne ne prouvera jamais. Apparemment M. Descartes l'a bien reconnu lui-même , car il n'a pas poussé fort avant ses conjectures ingénieuses.
Page 50 - L'œuf est un devenir; or comment concevoir qu'une matière ait pour propriété de renfermer des propriétés et des jeux de mécanisme qui n'existent point encore? Les phénomènes de cet ordre me semblent bien de nature à démontrer une idée que j'ai déjà souvent indiquée, savoir, que la matière n'engendre pas les phénomènes qu'elle manifeste.
Page 219 - ... ou diminuant, ainsi que le statuaire, avec un morceau d'argile, produit mille formes, suivant l'impulsion de son génie. Mais, nous n'en douterons pas, l'artiste qui pétrissait était le Créateur lui-même, car chaque transformation a porté un reflet de sa beauté infinie.
Page 170 - ... qui apparaissent subitement à l'état adulte avec leur pelage, leurs yeux, leurs oreilles, tous leurs organes, prêts à se nourrir, à se mouvoir, à aimer; nous les comprenons encore moins sortant d'un germe, et passant la période embryonnaire hors d'une matrice. Pourquoi l'infinie sagesse aurait-elle détruit toutes les espèces qu'elle a formées * ? Les premiers êtres qu'elle a organisés lui ont servi à faire ceux qui ont suivi ; il lui a suffi de les modifier peu à peu très légèrement,...

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