Histoire des empereurs Romains: depuis Auguste jusqu'a Constantin, Volume 2

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De l'imprimerie de Firmin Didot, 1824 - Emperors - 3503 pages
 

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Page 446 - C'est ici qu'il faut se donner le spectacle des choses humaines. Qu'on voie dans l'histoire de Rome tant de guerres entreprises, tant de sang répandu, tant de peuples détruits, tant de grandes actions, tant de triomphes, tant de politique, de sagesse, de prudence, de constance, de courage, ce projet d'envahir tout, si bien formé, si bien soutenu, si bien fini, à quoi aboutit-il qu'à assouvir le bonheur de cinq ou six monstres...
Page 317 - Castor et de Pollux , tomba en volant dans la boutique d'un cordonnier logé vis-à-vis du temple. Le cordonnier s'affectionna à cet oiseau , par un principe même de vénération religieuse pour le lieu d'où il lui venait. Il s'appliqua à le dresser, et l'oiseau docile profita si bien des leçons de son maître , qu'il s'habitua à voler tous les matins sur la tribune aux harangues; et là, tourné vers la place publique, il saluait d'abord...
Page 483 - C'étoit descendre bien bas; et cet écrit ai lâche est vraisemblablement celui dont Dion assure que l'auteur eut tant de honte dans la suite , qu'il tâcha de le supprimer. Pour comble de malheur, toute cette lâcheté fut inutile.
Page 331 - Auguste ; habile et artificieux à feindre des vertus qu'il n'avoit pas , pendant la vie de Germanicus et celle de Drusus; mêlé de bien et de mal , tant que sa mère encore en vie lui imposa ; cruel à l'excès , mais attentif à cacher la honte de ses débauches , pendant qu'il aima Séjan ou qu'il le craignit.
Page 432 - ... pressai les chairs pour en faire sortir le pus : j'essuyai la plaie ; je la nettoyai le mieux qu'il me fut possible , et la mis en état de se cicatriser. Le lion soulagé se coucha, laissant son pied entre mes mains , et dormit paisiblement. Depuis ce jour , pendant trois ans , j'ai vécu avec lui dans le même antre et des mêmes nourritures. Il alloit à la chasse , et m'apportoit régulièrement quelques quartiers des bêtes qu'il avoit prises ou tuées.
Page 499 - Vous pouvez faire que je meure misérablement; mais » m'empêcher de me donner la mort , c'est ce qui passe » votre pouvoir » , et en même temps elle s'élance de dessus sa chaise , et va se frapper rudement la tête contre une muraille qui était vis-à-vis. Elle tomba évanouie du coup , et lorsqu'elle fut revenue à elle-même : « Eh ! » bien , dit-elle , ne vous avais-je pas...
Page 431 - Ce lion s'arrête vis-à-vis du malheureux , qu'on lui avoit deftiné pour victime, & tout d'un coup quittant fa fierté naturelle , il s'approche de lui avec un air de douceur , remuant la queue , comme les chiens qui flattent leur maître ; il le joint , & lui lèche affeclueufement les mains & les jambes.
Page 482 - ... laisser un nuage sur son innocence, pourvu qu'on le délivre de l'exil. Après s'être loué de la clémence de Claude, « qui, dit-il, ne m'a pas renversé, « mais au contraire soutenu par sa main bienfaisante et divine contre le « choc de la fortune ; qui a prié pour moi le sénat, et ne s'est...
Page 433 - Enfin je me lassai d'une vie si sauvage ; et pendant que le lion cloit sorti pour la chasse, je m'éloignai de l'antre. Mais à peine avois-je fait trois journées de chemin, que je fus reconnu par des soldats qui m'arrêtèrent ; et l'on m'a transporté d'Afrique. à Rome, pour être livré à mon maître : condamné par lui à périr, j'attendois la mort sur l'arène. Je comprends que le lion a été pris peu de temps après notre séparation , 'et que , me trouvant , il m'a payé le salaire de...
Page 46 - On avait cru que la pudeur si naturelle au sexe et la honte d'un aveu public retiendraient au moins toutes celles qui ne seraient pas de la lie du peuple; on se trompa : la débauche força cette barrière. La corruption devint si grande, que des dames de la plus haute condition ne crurent point trop acheter la licence du désordre en se soumettant à une déclaration authentique : les registres publics se trouvèrent chargés de noms distingués, et qui déshonoraient des familles du premier ordre....

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