Page images
PDF
EPUB

Toute réclamation doit être faite avant la vérification des poids des jockeys.

Art. 18.

Tout jockey inscrit pour la course, qui ne sera pas prêt au moment du départ, encourra une amende de dix francs, et le propriétaire une autre de cinquante francs, indépendamment de la faculté réservée au jury d'ordonner le départ des autres chevaux.

Art. 19.

S'il est reconnu qu'un jockey ait dans la course barré le chemin ou traversé un autre cheval, celui monté par ce jockey n'aura pas droit au prix de cette course, quand même il l'aurait gagné : ce prix sera accordé au cheval qui le premier après lui aurait atteint le but.

On entend par barrer le chemin ou traverser un cheval, traverser la ligne à parcourir par son concurrent sans avoir sur lui une avance de la longueur de deux chevaux au moins.

Le jockey qui aura été reconnu, par décision du jury, avoir volontairement barré le chemin ou traversé un cheval (d'après les définitions qui précèdent ), ou s'être permis des voies de fait, pourra être exclu, par le jury, de toute course.

Art. 20.

Des cartes particulières seront délivrées aux propriétaires des chevaux et aux jockeys ou palefreniers, pour qu'ils puissent circuler librement dans l'enceinte.

Il y aura une écurie pour les chevaux qui seront admis au concours : ils ne pourront être placés ailleurs.

Des mesures de police seront prises pour maintenir l'ordre à l'arrivée et au départ des voitures, ainsi que pour empêcher que le public n'entre dans l'arène avant, pendant ou après les épreuves.

Extrait du présent réglement, pour ce qui concerne l'ordre et la police, sera affiché aux endroits les plus apparents de la plaine où les courses auront lieu. 1

Fait en séance du Collége, à l'Hôtel-de-Ville, le 8 juillet 1834. Le Bourgmestre, ROUPPE.

Par ordonnance :

Le Secrétaire, WAEFELAER.

[blocks in formation]

( Indiquer ensuite les marques particulières, tels que les balsanes, les marques en tête, etc., etc.)

Je soussigné

demeurant à

(Province, Département, etc., etc.), certifie que le cheval dont le signalement est ci-contre, et que je présente aux Courses qui auront lieu à Bruxelles, le m'appartient, et qu'il a été élevé et

nourri depuis sa naissance chez
j'affirme sous ma responsabilité personnelle.

à

ce que

[blocks in formation]

(Suivent les noms du père et de la mère, avec indication de leur origine.)

Nous soussignés attestons avoir une parfaite connaissance des faits énoncés au présent certificat, le cheval dont il s'agit ( mettre ici: m'ayant appartenu pendant

[blocks in formation]

ou ayant été nourri

[blocks in formation]

PRONONCÉ

PAR M. LE COMTE DUVAL DE BEAULIEU, DANS LA SÉANCE DU 16 FÉVRIER 1835,

Au Sénat de Belgique

Sur l'amélioration de la race, et les Courses de Chevaux.

MESSIEURS,

Je semblerais douter des lumières et de la juste appréciation, en votre assemblée, des intérêts généraux du pays; j'abuserais de son temps si je me laissais entraîner à lui démontrer l'utilité, l'importance de l'amélioration des races de chevaux en Belgique. Elle est reconnue sous tant de rapports relativement à notre industrie agricole, sous celui des importations et des exportations relativement à notre commerce, sous celui des remontes de la cavalerie et de l'artillerie relativement à notre situation militaire.

Depuis des siècles, on parle, on s'occupe de cette amélioration dans tous les pays, et cependant un seul paraît avoir réellement réussi. C'est en Angleterre que vous voyez à la fois les plus beaux chevaux de gros traits, les plus beaux chevaux de carrosse et de chasse, les meilleurs chevaux de course. En France, des sommes immenses ont été dépensées, une administration coûteuse est depuis long-temps établie, et ce n'est que depuis quelques années que les succès se font apercevoir, depuis qu'abandonnant les vieux préjugés, on a profité de l'exemple et de l'expérience.

Il est donc évident qu'autant il est facile de parler de chevaux et de l'amélioration des races, autant il est difficile de trouver, d'employer les bons moyens d'y parvenir.

Sous l'Empire Français il y avait pour nos départemens un dépôt d'étalons à Tervueren; ils étaient envoyés en ŝtation chaque année; bien qu'en apparence ils eussent de belles formes, la plupart étaient mal choisis pour la régénération, et de race peu déterminée, peu appropriée à l'espèce de jumens du pays où ils étaient,

La plupart des élèves furent mauvais et défectueux; on en con clut bien vite que les croisemens de races ne valaient rien.

Le gouvernement des Pays-Bas fit des dépenses considérables pour se procurer de bons étalons dans le but principal, paraît-il, de s'affranchir de l'étranger pour la remonte de sa cavalerie. La plupart furent achetés en Russie, en Pologne, en Allemagne, quelques-uns en Angleterre ; on établit les haras de Borculo et de Walferdange.

Je ne pense pas que le premier ait produit d'heureux résultats : mais, à l'égard du second, il paraît qu'il y a peu de doute, et les habitans de la province du Luxembourg, où il était situé, n'en paraissent nullement satisfaits. Ils fondent sur ce malheureux exemple des opinions trés-prononcées contre les succès qu'on pouvait obtenir des croisemens de leurs chevaux avec ce qu'ils appellent des chevaux de sang. Je crois devoir faire observer qu'à ma connaissance il n'existait que deux chevaux de sang dans ce haras. Le reste de différentes espèces provenait du nord, et il est bien reconnu que les chevaux du nord ne sont en général pas propres aux croisemens.

En 1831, je pense, le haras de Walferdange fut transféré à Tervueren; en 1333, il se composait de onze étalons et coûtait 26,000 fr., s'il me souvient bien. Alors j'ai manifesté dans cette enceinte, et je n'ai pas trouvé de contradicteur, que, d'après la qualité des chevaux, la dépense comparative au nombre et le peu de résultat, la suppression était préférable au maintien, et cela dans l'intérêt même de l'amélioration des races. M. le Ministre de la Guerre, dans les attributions duquel se trouvait le haras, déclara qu'il allait s'occuper des questions d'utilité et de réorganisation.

En effet, messieurs; une commission de sept membres dont quatre choisis par le Ministre de la Guerre, et trois par celui de l'Intérieur, fut nommée. J'eus l'honneur d'en faire partie. Ses opérations commencèrent le 2 Décembre 1833. Je vais, d'après la demande de renseignemens et d'explications faite par l'honorable préopinant, vous donner information de son travail et des résultats. Il est temps, en effet, que la législature soit à même d'apprécier l'objet des allocations au hudget qui lui sont demandées à cet égard, et cette connaissance ne peut amener que d'heureux effets. Il est temps que la question du haras soit mûrement exa

minée, qu'on arrive à une organisation, à des principes fixes, qu'on fasse choix cntre les opinions diverses. Sans prétendre la faire prévaloir, je crois utile de présenter la mienne â la discussion; elle n'est pas exclusive, et le Sénat me permettra d'entrer dans quelques détails, quelques développemens, tout en rencontrant les observations qui viennent d'être faites, tout en le mettant à même de juger de l'état actuel des choses.

Voici les questions qui ont été soumises à l'examen de la commission dout je viens de parler, et les solutions qu'elle y a données : << 1° Lcs haras en Belgique, par l'action directe du Gouverne>>ment, sont-ils utiles, oui ou non?

» 2o Au lieu d'un haras proprement dit, un dépôt d'étalons » n'est-il pas préférable?

Il a été répondu :

Oui ; mais, dans les circonstances actuelles et la position fi»nancière du pays, la commission pense qu'un dépôt d'étalons » est préférable. »

» 3° Quels moyens s'agira-t-il d'employer pour le plus de suc» cès du but de cet établissement, et d'après quel principe et » quel système conviendrait-il de marcher ?

SAVOIR :

« Si un ou plusieurs établissemens seront nécessaires, et dans » quels lieux ?

» Quel sera le nombre d'étalons, de jumens et de poulains qu'il » faudra entretenir dans chacun d'eux; leur race et leur espèce? » Soit haras,

» Soit dépôt d'étalons,

» Soit dépôt de remontes. »

A la lecture de la troisième question, « un membre fait ob» server qu'il serait impossible, avant le vote du budget, d'exa>> miner utilement et en détail, avec la maturité nécessaire, tous » les points ralatifs à l'organisation; qu'il faudrait se borner à ceux indispensables pour motiver et justifier la demande d'une » allocation, qu'ensuite on entrevoit dans cet examen, la somme » à allouer étant une des bases principales qui devront influer » sur les dispositions réglementaires à prendre.

[ocr errors]

» La commission, adoptant cette observation, passe en ce sens

« PreviousContinue »