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11. div. du Contrat-social; 12. div. du Mail. IV. arrond.: 13. div. des Gardes-françaises; 14. div. du Muséum; 15. div. des Halles-etmarchés; 16. div. de la Halle-aux-bleds. V. arrond.: 17. div. de Bon-conseil; 18. div. de Bonne-nouvelle; 19. div. de Bondy; 20. div. du Nord. VI. arrond.: 21. div. des Lombards; 22. div. des Amisde-la-Patrie; 23. div. des Gravilliers; 24. div. du Temple. VII. arrond. 25. div. de l'Homme-armé; 26. div. de la Réunion; 27. div. des Arcis; 28. div. des Droits-de-l'homme. VIII. arrond.: 29. div. de Montreuil; 30. div. des Quinze-vingts; 31. div. de Popincourt; 32. div. de l'Indivisibilité. IX. arrond.: 33. div. de l'Arsénal; 34. div. de la Fidélité; 35. div. de la Cité; 36. div. de la Fraternité. X. arrond.: 37. div. de l'Unité; 38. div. de la Fontaine-de-Grenelle; 39. div. de l'Ouest; 40. div. des Invalides. XI. arrond.: 41. div; du Pont-neuf; 42. div. des Thermes; 43. div. du Théâtre-français. 44. div. du Luxembourg. XII. arrond. 45. div. du Panthéon; 46. div. de l'Observatoire; 47. div. des Plantes; 48. div. du Finistère.

Cantons ruraux: 1. Canton de Passy; 2. de Nanterre; 3. de Colombes; 4. de Clichy; 5. de Franciade; 6. de Pierrefitte (Communes: Pierrefitte, Villetanneuse, Epinay, Isle Franciade, La CourNeuve, Bobigny, Drancy, Le Bourget, Dugny, Stains); 7. de Pantin; 8. de Belleville; 9. de Charenton-le-pont; 10. de Vincennes; 11. de Montreuil; 12. de Villejuif; 13. de Choisy; 14. de Sceaux-l'unité; 15. de Chatillon; 16. d'Issy-l'union. <<

III. L'an sept de la république.

(N. 329) LE BUREAU CENTRAL DÉNONCÉ.

>> Rapport particulier au ministre de l'Intérieur. 1re Division. 7e Bureau.

4 vendémiaire an 7 [25 sept. 1798].

Le compte décadaire rendu par le commissaire près l'administration centrale du département de la Seine pour le mois de thermidor dernier présente un fait qui m'a paru devoir mériter une attention particulière et être pris en prompte considération. Je me borne à l'exposer littéralement. ,,Il ne règne pas entre le bureau central (du canton de Paris) et le Commissaire du Directoire Exé

cutif 1 l'accord désirable; et ce n'est pas à celui-ci qu'il faut en attribuer la faute. Il n'y a point d'ensemble dans le travail du bureau central; chacun opère à parte; chacun craint de se compromettre, d'être la victime du peuple, ou de passer pour valet du gouvernement; dans une crise ces hommes ne seraient pas d'un grand secours."<<

>> Autre rapport sur le même objet répété dans le compte décadaire du même commissaire pour le mois de fructidor. 14 vendémiaire [5 octobre].

Le compte rendu par le commissaire du Directoire Exécutif près l'administration centrale du département de la Seine pour le mois de fructidor, reproduisant l'observation faite dans le compte précédent sur la composition des membres du bureau central du canton de Paris, j'ai cru ne pas devoir attendre l'époque où je pourrai présenter le résumé de tous les comptes décadaires de fructidor, pour la mettre sous les yeux du citoyen ministre. Elle est conçue

en ces termes:

,,Le bureau central mérite peu la confiance du gouvernement. Je répète que dans une occasion difficile il ne faudrait pas y compter. Je ne crois point au patriotisme de la majorité de ses membres."<<

Ces deux dénonciations, ensemble avec celle qui forme ciaprès le n. 331, eurent leurs effets. Au mois de brumaire, Cousin donna sa démission et Milly fut destitué le 20; l'un et l'autre, sans doute, inclinaient vers la nouvelle coalition qui allait se former contre le directoire dans les deux Conseils et parmi les électeurs de Paris, et dont le parti Bonapartiste savait si bien profiter. A la place de Cousin et de Milly, l'administration centrale du département nomma Lasalle et Sallior (Journal de Paris n. 52). Ceux-ci et Lessore, le seul membre du bureau central qui resta, passèrent donc pour être partisans décidés du directoire d'alors (Barras, Laréveillère-Lepaux, Reubell, Merlin et Treilhard, qui avait remplacé François de Neufchâteau). Quant à Cousin, l'assemblée électorale du département de la Seine le nomma, le 26 germinal, député au conseil des Anciens.

1 V. n. 316 note, et n. 325 note.

(N. 330)

>>TABLEAU ANALYTIQUE

de la situation du département de la Seine pendant le mois de vendémiaire an VII, 1 présenté au ministre de l'intérieur par le Comme du Directre exécutif près l'administration centrale du dit département.

Esprit public. Tout ce qui peut servir à le corrompre, à le détériorer, a été mis en usage pendant le mois de vendémiaire par les ennemis de la république. Les mauvais journalistes ont pris à tâche de peindre sous des formes colossales les ressources de la nouvelle coalition. 2 Les royalistes ont répété ces mensonges à l'envi des uns et des autres. Leur espoir était d'arrêter les effets de la loi sublime de la conscription, en épouvantant les chefs des familles sur le prétendu sort réservé à leurs enfants; quelques conscrits se sont même agités, et il n'a peut-être manqué à ce léger mouvement qu'un homme assez hardi pour se mettre à la tête du rassemblement projeté, afin de lui donner le caractère d'une rébellion grave et inquiétante pour la tranquillité publique. La perte de la flotte qui a porté Buonaparte en Égypte, la prise du général Humbert en Irlande, l'incertitude de la réussite de l'expédition d'Égypte, l'espèce de reproche fait à l'Espagne d'avoir, dit-on, alimenté l'escadre anglaise, le manifeste du Grand-Seigneur, les lenteurs du congrès de Rastadt, l'établissement de l'octroi, la pénurie apparente du trésor public dont le service s'est ralenti sur quelques parties de l'intérieur, parce que sans doute on a fait refluer ses secours sur des objets d'une utilité plus urgente, enfin tout ce qui peut inquiéter les âmes faibles et pusillanimes, a été employé avec une exagération sans exemple, par les deux grandes factions qui désirent l'anéantissement de la constitution de l'an 3 et le renversement du gouvernement.

Les anarchistes donnent à entendre qu'ils ont un parti puissant dans les deux conseils; je suis loin d'y croire, je crois la masse du corps législatif saine et amie de l'ordre et des lois; mais, s'il y avait une faction turbulente et anarchique qui voulût encore occasionner des secousses, je puis vous assurer qu'elle ne trouverait dans le peuple de Paris, ni dans la force armée, aucoun secours, aucun instrument de ses chimériques projets. Il faut d'ailleurs l'avouer, et c'est une preuve de la corruption de l'esprit public,

1 22 septembre-21 octobre 1798.
2 Des puissances Européennes.

mais le corps législatif est tombé dans une sorte de mépris, qui ne doit pas donner d'espoir aux conspirateurs, s'il en existait dans son sein.

C'est sans doute un grand malheur pour la chose publique, quand la première autorité ne jouit pas de la considération qui lui est due; mais il faut l'attribuer au mécontentement qu'amène, naturellement, la nécessité où se trouve la république de continuer la guerre, et aux sacrifices qu'elle exige des citoyens en général; et puis, il faut ajouter que le peuple de Paris, qui juge toujours de ce qu'il craint par ce qu'il voit, ne pardonne pas aux législateurs d'avoir augmenté leurs indemnités d'une somme de 330 francs par mois. Il leur reproche aussi de ne pas être exacts aux séances et de laisser aux factieux, par cette insouciance, l'espoir de renouer leurs complots.

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Les anarchistes disent encore: Vous le voyez, citoyens, on vous ramène à toutes les charges de l'ancien régime, droit de passe, octroi, contributions forcées et centuplées, bientôt les gabelles etc. etc.; était-ce pour gémir sous le joug des impôts, qui ne servent qu'à engraisser des fripons et enrichir des hommes fourbes et immoraux, que vous avez fait la révolution ?" Les royalistes se servent, à quelque différence, presque des mêmes expressions, et un murmure sourd annonce assez l'effet de ces cruelles menées.

Cependant rien ne prouve autant la force morale du gouvernement que son attitude fière et républicaine au milieu de ce brouhaha de factieux, de fripons, d'imbéciles et de méchants, qui usurpent sans cesse le respectable nom de peuple français, pour mieux en imposer à la multitude ou la dénigrer à la sourdine; mais aucune faction n'a, en ce moment, l'apparence de vouloir prendre l'initiative pour l'attaquer ouvertement. Cependant ces menées clandestines ne sont pas à négliger.

On a parlé de rassemblements au faubourg St. Antoine, de vente de fusils etc. L'homme chargé d'en acheter a été arrêté, et a déclaré avoir reçu l'ordre d'un nommé Rey, fournisseur de la république. On est actuellement à vérifier, s'il est vrai que le dit Rey ait été autorisé par le ministre de la marine à faire cet achat. Dans ce dernier cas le citoyen ministre de la marine aurait dû, au moins, en prévenir le bureau central.

On assure qu'Antonelle est de retour d'un voyage fait dans les départements, dans des intentions anarchiques. On a remarqué plusieurs banquets chez Vatar imprimeur, auxquels ont assisté

1

1 Propriétaire du Journal des Hommes libres.

Cette faction témoigne depuis

plusieurs anarchistes bien connus. quelque temps une certaine hilarité, qui donnera lieu au bureau central de fixer plus particulièrement son attention sur ses menées liberticides.

Enfin, on répand une foule de bruits qui annoncent bien des projets liberticides contre le directoire exécutif; mais il paraît que les meneurs n'ont encore osé confier leurs plans à personne. On parle beaucoup de renverser le gouvernement; mais on ne nomme pas ceux qui doivent remplacer ses membres. C'est le conseil des

rats de Lafontaine; mais, qui attachera le grelot!

Au demeurant, ces réunions clandestines n'ont rien de bien alarmant; on n'y compte aucun homme marquant par ses alentours, sa fortune ou ses lumières. C'est un ramassis d'ivrognes, de chenapans, qui, comme les prostituées, attend le chaland, et qui crierait moyennant quelques pièces de 5 francs,,Vive le directoire" ou ,,à bas le directoire", suivant l'intention du payeur, mais incapable de broncher; en un mot, c'est un épouvantail ambulant, qui ne doit encore causer aucune inquiétude, mais qu'il est bon de surveiller, ne serait-ce que pour connaître la main qui le fait mouvoir.

Journaux. Les circonstances actuelles, la conscription militaire, la déclaration de guerre de la Porte à la république, l'expédition de Buonaparte dans l'Inde, la situation de la Hollande, de la Cisalpine, de l'Helvétie: voilà les matières qui occupent la plume des journalistes. Mais tous ne les traitent pas avec ce calme, cette modération et, surtout, ce républicanisme qui doivent constamment guider des hommes dont les feuilles périodiques paraissent consacrées à l'amélioration de l'esprit public. Beaucoup d'entre eux, par leur caractère contrariant, ou plutôt par leur haine pour le gouvernement, attiédissent l'esprit national, et le laissent flottant au milieu des doutes et des perplexités qu'inspire toujours un avenir qu'ils ont soin de présenter couvert des plus sombres nuages; on dirait qu'ils se flattent de renverser la république par les sarcasmes dont leurs feuilles sont remplies, par les fausses nouvelles, par les défiances qu'ils cherchent à inspirer, même aux républicains. Si ce vœu ne paraît pas, selon eux, devoir être suivi d'un succès prochain; il semble du moins qu'ils espèrent le voir se réaliser un jour par les élans que leur esprit fait dans le règne des conjectures, par les prédictions dont quelques-uns d'entre eux prennent souvent l'initiative.

Parmi les journaux répréhensibles je dois noter,,Le Fanal", ,,La Quotidienne",,,Le Bien informé", ,,Le Publiciste",,,Le Messager des relations extérieures", ,,Les Nouvelles de Paris", et „La Correspondance", feuille écrite dans un mauvais esprit, d'autant

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