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de celle-ci de la présence du béton des voûtes en briques, le travail permanent dans les semelles de ces entretoises resterait inférieur à :

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à cause de la présence du béton et des voûtes.

En définitive, le travail maximum maximorum statique dans les entretoises doit rester certainement inférieur à :

2,400 + 2,300 = 4,700

et ne dépassera pas en fait :

2,400+ 1,430

= 3,830

Or, ces entretoises ont été calculées pour un travail maximum de 8*,290. On voit combien est important l'effet de la solidarité des pièces de pont entre elles et avec les maçonneries.

Le travail et la déformation dans les longerons donnent lieu à des remarques analogues, mais la situation est encore plus complexe. Ces pièces ont été, en effet, calculées pour les charges permanentes uniformes comme des poutres encastrées au droit des tiges de suspension et comme des travées indépendantes pour les autres surcharges.

Cette hypothèse est évidemment simple, mais elle n'est pas exacte même pour une surcharge uniforme continue.

M'

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ω

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sur une droite, qui n'est pas verticale, les tiges de suspension voisines de T s'allongent de sorte que la charge P se répartit non sur

une seule travée, mais sur plusieurs entre o et O', tandis que sous l'autre demi-arc, le tablier prend une déformation convexe du côté du ciel qui a pour conséquence un travail appréciable des longerons dans les travées non chargées, même éloignées de la surcharge P. Ces longerons ont été calculés pour un travail maximum inférieur à 8,5, y compris l'action du vent.

En fait, des appareils Manet-Rabut placés sur les semelles des longerons en divers points n'ont jamais donné au passage du train d'épreuve de travail supérieur à 0,950, alors que le travail théorique calculé dans les hypothèses précitées était d'environ 2*,800 pour la même surcharge, d'où une réduction des 2/3 qui est évidemment contingente et qui dépend du dispositif et de l'importance des surcharges envisagées, mais qui n'en démontre pas moins que les hypothèses admises conduisent pour la résistance du pont à des résultats fortement exagérés par excès.

Tiges de suspension.

On a placé des appareils Manet-Rabut sur les tiges de suspension IJ voisines de la clef de l'arc central. Ces appareils ont commencé à indiquer un travail appréciable bien avant que les surcharges atteignent effectivement les travées contiguës à ces tiges.

Ceci corrobore bien l'observation que nous avons faite plus haut à propos du rôle des longerons et des entretoises, pièces qui sont influencées non seulement par les charges qu'elles supportent directement, mais aussi par la déformation générale de l'ossature du pont..

C'est ainsi que les surcharges (gueuses et train), avançant progressivement à partir d'une rive, donnaient pour travail dans la tige de suspension I;

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Or, la distance de la suspension I à l'origine des surcharges était d'environ 92,95 et celle de la suspension K qui la précédait était de 86m,85.

Il n'y avait donc aucune surcharge dans les travées KI et IJ pendant les épreuves et ß.

Au contraire, pendant les suivantes ces travées étaient entièrement ou partiellement couvertes de gueuses et de locomotives pendant l'épreuve y, de gueuses et de wagons pendant les épreuves & et ɛ.

On voit donc que pendant l'épreuve ẞ en particulier la déformation générale du pont et de son tablier était seule cause du travail de 2,930 constaté dans la suspension I.

Quoi qu'il en soit, le travail maximum constaté par mmq. de section brute a été trouvé en fait sensiblement égal au chiffre théorique qu'on pouvait déduire de l'hypothèse faite que chaque travée comprise entre deux suspensions joue le rôle de travée indépendante vis à vis des surcharges accidentelles.

Dans ces conditions, lorsque la locomotive de 24 tonnes passe au

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mmq. conformément au schéma ci-contre, on trouve que la suspension, côté train, porte environ 46 % du poids des gueuses et 0,65 du poids de la locomotive, c'est-à-dire :

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ce qui, pour une section brute de 6.360 mmq., correspond à un travail

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Ce chiffre correspond bien aux résultats constatés au degré d'approximation dont est susceptible la mesure directe des efforts par les appareils Manet-Rabut, lorsqu'il s'agit d'aciers laminés dont le dressage n'est pas absolument parfait.

Si on remarque que le poids mort du tablier est d'environ 6.600 × 6,10

6.600 kilos par mètre courant, soit

2

=20.130 k. par

suspension, on voit que, abstraction faite des efforts dus au vent, le travail permanent dans les suspensions doit être d'environ:

20.130 6.360

= 3,160 par mmq. de section brute,

valeur précisément égale à celle produite par les surcharges d'épreuve. La flexion propre des suspensions par l'effet du vent donne un travail supplémentaire d'environ 2,820 qui, ajouté aux chiffres précédents, donne pour travail maximum maximorum dans les suspensions :

3,160+3,160+ 2,8209,140

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On a placé des appareils Manet-Rabut sur les membrures 6 et 11

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section brute les efforts maxima indiqués au tableau ci-dessous :

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membrures 6 et 11 correspondent à la culée du côté par lequel ont été commencées les surcharges.

S'il ne se produisait pas de flexions secondaires pour chaque membrure, les appareils a et a' devraient pour chaque épreuve marquer le même chiffre, de même pour les appareils b et b'. Or il est, ainsi qu'on le voit, loin d'en être ainsi.

Les épreuves

et ẞ devraient en particulier donner la même compression en bet b' et la même tension en a et a'. Cependant, tandis que l'appareil a' indique des tensions, l'appareil a indique des compressions. L'importance de la flexion parasite est évidemment égale à la moitié de la Fig. 48. différence des taux de travail indiqués par les appareils disposés sur chaque membrure, étant bien entendu qu'on suppose les indications des appareils Manet-Rabut non influencées par des circonstances perturbatrices telles que défaut de dressage des cornières, inégalité de température sur les faces de chaque membrure, et qu'il est malheureusement impossible d'évaluer directement.

Sous cette réserve, on peut ainsi séparer l'effort normal des efforts dus à la flexion parasite, on arrive au tableau suivant :

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L'interprétation des indications de ce tableau n'est certes pas chose aisée, si on songe d'autre part aux causes d'erreur signalées ci-dessus et qui ne doivent pas nous faire oublier que les indications des appareils a a' bb', restent, quoi qu'on fasse, très sujettes à caution.

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