Histoire de France, depuis la Restauration, Volume 3

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Delaunay, 1830 - France - 488 pages
(p. 396-398) Long extrait du discours de Constant lors de la session de 1820 dans la discussion sur la liberté individuelle.

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Popular passages

Page 422 - Je suis bien aise, me dit un jour l'empereur Alexandre, que vous soyez venu à Vérone, afin de rendre témoignage à la vérité. Auriez-vous cru , comme le disent nos ennemis , que l'alliance est un mot qui ne sert qu'à couvrir des ambitions? Cela peut-être eût été vrai dans l'ancien état...
Page 422 - II ne peut plus y avoir de politique anglaise , française , russe , prussienne , autrichienne; il n'ya plus qu'une politique générale qui doit, pour le salut de tous, être admise en commun par les peuples et par les rois.
Page 440 - Sardaigne, ont jugé indispensable de prendre les mesures temporaires dé précautions indiquée» par la prudence et prescrites par le salut commun. Les troupes alliées, dont la présence était nécessaire au rétablissement de l'ordre, ont été placées sur les points convenables, dans l'unique vue de protéger le libre exercice de l'autorité légitime, et de l'aider à préparer, sous cette égide , les bienfaits qui doivent effacer la trace de si grands malheurs. » La justice et le désintéressement...
Page 458 - ... les individus, de l'oubli des premiers devoirs imposés à l'homme dans l'ordre social ; ce n'est pas par de coupables illusions, pervertissant l'opinion, égarant la conscience des peuples, que doit commencer l'amélioration de leur sort ; et la révolte militaire ne peut jamais former la base d'un gouvernement heureux et durable. La révolution d'Espagne , considérée sous le seul rapport de l'influence funeste qu'elle a exercée sur le royaume qui l'a subie, serait un événement digne de...
Page 467 - ... L'irritation qui en résulte est de nature à donner les plus justes alarmes pour la paix entre les deux royaumes. Cette considération suffirait pour déterminer les souverains réunis à rompre le silence sur un état de choses qui , d'un jour à l'autre , peut compromettre la tranquillité de l'Europe. Le gouvernement espagnol veut-il et 'peut-il apporter des remèdes à des maux aussi palpables et aussi notoires?
Page 439 - L'expérience a confirmé les pressentimens. La résistance que l'autorité légitime a rencontrée a été nulle, et le crime a disparu devant le glaive de la justice. Ce n'est point à des causes accidentelles , ce n'est pas même aux hommes qui se sont si mal montrés le jour du combat, qu'on doit attribuer la facilité d'un tel succès. Il tient à un principe plus consolant et plus digne de considération. La Providence a frappé de terreur des consciences aussi...
Page 474 - ... œuvre pour étendre leur fatale influence ! Déjà une partie de la nation s'est prononcée. Il ne tient qu'à l'autre de s'unir dès à présent à son roi pour délivrer . l'Espagne , pour la sauver, pour lui assigner dans la famille européenne une place d'autant plus honorable qu'elle aurait été arrachée, comme en 1814, au triomphe désastreux d'une usurpation militaire.
Page 444 - ... les véritables intérêts de ses sujets et la prospérité constante de son royaume. Pendant le cours de ces grandes transactions on a vu éclater de plus d'un côté les effets de cette vaste conjuration tramée depuis longtemps contre tous les pouvoirs établis, et contre tous les droits consacrés par cet ordre social sous U-quel l'Europe a joui de tant de siècles de bonheur et de gloire.
Page 446 - Tout ce qui sort de cette ligne conduit nécessairement au désordre, aux bouleversements, à des maux bien plus insupportables que ceux que l'on prétend guérir. Pénétrés de cette vérité éternelle, les Souverains n'ont pas hésité à la proclamer avec franchise et vigueur; ils ont déclaré qu'en respectant les droits et l'indépendance de tout pouvoir légitime , ils regardaient comme légalement nulle et désavouée par les principes qui constituent le droit public de l'Europe , toute...
Page 422 - C'est à moi à me montrer le premier convaincu des principes sur lesquels j'ai fondé l'alliance : une occasion s'est présentée , le soulèvement de la Grèce ; rien , sans doute , ne paraissait être plus dans mes intérêts, dans ceux de mes peuples , dans l'opinion de mon pays , qu'une guerre religieuse contre la Turquie, mais j'ai cru remarquer dans les troubles du Péloponèse le signe révolutionnaire. Dès lors je me suis abstenu. Que n'at-on...

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