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Les ponts-canaux, au nombre de 93, sont généralement en maçonnerie, et composés de voûtes de faible ouverture. Dans les endroits où la bonne pierre faisait défaut, on a fait usage du béton armé.

Parmi les ponts les plus importants, on peut citer celui sur la rivière Atella de 417 mètres de longueur totale, avec 33 travées, dont une de 20 mètres d'ouverture nette et les autres de 10 mètres ; le pont sur le Bradano, de 210 mètres de longueur, et 32 mètres de hauteur, avec 14 travées de 12 mètres d'ouverture.

Plusieurs des siphons constituent des ouvrages extrêmement importants. Celui de Palazzo S. Gervasio a 4.361 mètres de longueur, viennent ensuite ceux de Leccone, de 1.088 mètres de longueur et 56 mètres de profondeur, et du Calcarai, de 469 mètres de longueur et 32 mètres de charge. Ces siphons sont doubles et construits généralement en béton armé. Pour augmenter la résistance de celui de Palazzio San Gervasio, on l'a muni d'ailettes latérales de renforcement disposées seulement dans le sens de l'axe horizontal de la conduite et à l'intérieur desquelles passe la courbe des pressions. Quant aux conduites de distribution d'eau, elles sont généralement en béton armé, et beaucoup ont été fabriquées à l'aide de la force centrifuge.

X. ÉLECTRICITÉ.

Le Génie civil (Paris, 24 juillet 1920). P. CAUFOURIER: Transport d'énergie électrique à 110.000 volts entre Gösgen (Suisse) et Poureux (Vosges). Ce transport de force a été réalisé en 1918 pour des besoins militaires. A cet effet, il a été construit par la société suisse Motor, de Baden sur territoire suisse (89 kilom.) et par la Compagnie lorraine d'Électricité sur territoire français (96 kilom.), une ligne de transport d'énergie sous forme de courant triphasé à 110.000

volts, 50 périodes, capable de transmettre 15.000 kilowatts avec une perte ohmique limitée à 10 %, et une chute de tension totale n'excédant pas 15 % pour un facteur de puissance de 0,80 à la station réceptrice de Pouxeux, près Épinal.

M. Caufourier donne une description complète de la ligne, et étudie particulièrement la résistance des pylônes et les dispositions spéciales données aux isolateurs et aux conducteurs.

(Paris, 31 juillet 1920). - Exploitation électrique des chemins de fer suburbains de Melbourne (Australie). On vient d'achever l'électrification de 500 kilom. de voies ferrées aux environs de Melbourne. La traction est réalisée à l'aide de courant continu à 1.500 volts. L'énergie est produite sous la forme de courant triphasé à 25 périodes et 3.300 volts; la tension est élevée à 20.000 volts, et le courant ainsi transformé est envoyé à des sous-stations réductrices. L'article du Génie Civil décrit successivement l'usine géné. ratrice et les sous-stations, puis le matériel roulant.

(Paris, 14 août 1920). L'utilisation des très hautes tensions. Les isolateurs pour 220.000 volts. Les très hautes tensions envisagées pour les transmissions de force à grande distance soulèvent un problème important, celui des isolateurs. Le Génie Civil étudie cette question et donne les caractéristiques générales que doit présenter un isolateur à 220.000 volts.

Sweizer. Bauzeitung (22 et 29 mai 1920). Locomotives électriques à marchandises des Ateliers d'Oerlikon, pour le service de la ligne du Gothard. Cet article est une description détaillée, accompagnée des dessins d'exécution et des schémas de connexions de ces locomotives.

Leur conception générale dérive, naturellement, des mêmes principes qui ont servi à établir les plans des locomotives d'express, mais ici chaque groupe de deux moteurs attaque un ensemble de trois essieux couplés.

La machine, qui a près de 20 mètres de longueur totale, est symétrique au milieu la salle des appareils, encadrée par les deux cabines de manoeuvre, et à chaque extrémité, un long capot renfermant deux moteurs avec leurs engrenages.

La puissance nominale est de 2.200 chevaux (1.600 kilowatts) et le poids atteint 129 tonnes en ordre de marche, y compris le person

nel.

L'effort de traction normal est de 13 tonnes; il peut atteindre 22 et même 24 tonnes au démarrage. La vitesse maximum prévue est de 65 kilom.-heure,

Journal of the American Institute of Electrical Engineers (mars 1920). M. FRANK W. POTERS: Les sous-stations électriques automatiques modernes des réseaux de tramways américains. L'auteur étudie les conditions de service auxquelles on a fait jusqu'ici l'application des sous-stations à marche automatique. Il discute les avantages pratiques et les économies qu'on a retirés de leur adoption. Il expose enfin les caractéristiques de construction et de fonctionnement des sous-stations récentes.

Il comprend dans son étude celle des sous-stations portatives, qui ont rendu sur les réseaux de tramways américains des services analogues. Ces installations ont profité beaucoup des perfectionnements apportés aux appareils de commande et aux dispositifs de protection.

Le Génie civil (Paris, 17 et 24 juillet 1920). Auguste PAWLOWSKI : La destruction et la restauration des charbonnages du Nord et du Pas-de-Calais. Dans cette étude, l'auteur passe en revue les destructions systématiques exercées par les Allemands dans le Nord de la France. Il montre les procédés employés pour ruiner les charbonnages et l'étendue des ravages commis. Dans la seconde. partie de son étude, M. Pawlowski examine les travaux de reconstruction étudiés ou entrepris jusqu'ici.

Les compagnies ont activé autant que possible la remise en état des bâtiments et surtout des chevalements. Chaque fois que l'opération a été possible, on a relevé les chevalements dont la base avait été dynamitée.

La reconstruction des usines est sensiblement moins avancée. Quelques lavoirs et des usines d'agglomérés ont été toutefois remis en marche. Les ports de Denain et de Gayant ont été restaurés.

Dans la région à l'ouest de Douai, les mines avaient été noyées, les installations électriques détruites, les routes mêmes n'étaient plus que des fondrières. Il fallait reconstruire entièrement. On commença par le rétablissement des voies ferrées, puis par le déblaiement et l'on dut construire des maisons pour abriter les

ouvriers rappelés. Le principal travail qui se poursuit est le dénoyage général et la cimentation des puits, sur lesquels l'auteur donne quelques précisions.

Iron Age (27 mai 1920). M. Frank RICHARDS: La reproduction

des dessins industriels à l'aide de clichés en zinc. L'auteur montre les inconvénients des reproductions de dessins par tirage photographique sur papier au ferro-prussiate, ou <«< bleus » d'atelier, qui sont couramment employés depuis de longues années. Il montre que, dans la plupart des cas, une reproduction du dessin considéré à l'échelle sensiblement réduite, rendrait les mêmes services que le « bleu » qui le reproduit en grandeur exacte; de telles reproductions pourraient être faites à l'aide d'un cliché obtenu par les procédés habituels du clichage pour l'impression.

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Contrairement à ce que l'on pourrait s'imaginer, un tel procédé ne serait pas très onéreux, et il pourrait même être plus économique que la reproduction par bleus dans le cas où l'on aurait à tirer un assez grand nombre de reproductions du même dessin. Ces reproductions seraient certainement d'un plus bel aspect que les tirages sur papier au ferro-prussiate.

ERRATUM

Dans le précédent fascicule des Annales il y a lieu de lire aux deux dernières lignes de la page 299, de l'article de M. l'Ingénieur en chef Denizet, sur l'exploitation des voies ferrées d'intérêt local : « concessions rigides de jadis» au lieu de « concessions régie de jadis »

N° 26

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE

BORDEAUX (Albert).

Histoire des sciences physiques, chimiques et géologiques au XIXe siècle. Un volume in-8 carré de 660 pages. Prix relié : 20 francs; majoration temporaire de 500/0, 30 francs. Paris, libr. Ch. Béranger.

BAILLAUD (J.).

Manuel de topométrie. Opérations sur le terrain et calculs. Paris, 1920, Dunod, éditeur. Un vol. 19 × 28, vIII-222 pages, avec 93 fig. Prix (majoration comprise), 19 fr. 50.

M. Baillaud a rassemblé dans cet ouvrage les calculs et discussions auxquels donne lieu la préparation d'un levé.

Le manuel traite surtout des opérations fondamentales de la topométrie de position, le nivellement, l'intersection, le relèvement, le cheminement.

L'auteur s'est étendu sur les procédés astronomiques d'orientation. Il expose aussi le problème de la représentation sur un plan d'une calotte terrestre. Enfin, il termine par quelques considérations sur les triangulations complémentaires.

BUTTGENBACH (H.). Les minéraux et les roches. Études pratiques de cristallographie, pétrographie et minéralogie. 2e édition. Volume 1625 de xx-552 pages, avec 498 figures et une planche. Prix (majoration comprise): 37 fr. 50. Paris, libr. Dunod.

CONDAMINE (C. de la).

Topographie et nivellement (opérations sur le terrain; opérations souterraines; instruments et opérations de nivellement; formules de trigonométrie). Paris, 1920, 1 vol. in-16, 68 pages. Prix net: 6 francs.

Ce volume, qui fait partie de l'Encyclopédie technique d'Aide-mémoire Plumon, a pour but d'exposer d'une façon aussi concise que possible, les méthodes les plus pratiques employées dans l'exécution des levers de plans et nivellement. On y a exposé une méthode très simple qui permet de rapporter les plans au méridien astronomique. Des tables terminent l'aide-mémoire avec les formules de trigonométrie à employer pour la résolution des problèmes usuels.

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DORGEOT (E.). Cinématique théorique et appliquée. Vol. 21 27 de 272 pages, avec 331 fig., 36 francs; plus majoration temporaire de 50 0/0, soit 54 francs. Paris, libr. Dunod.

L'étude du mouvement et de ses transformations étant la base de tout projet de machine, cet ouvrage donnera aux ingénieurs et dessinateurs l'ensemble des connaissances requises pour établir méthodiquement un projet de machine.

EYDOUX (Denis).

Contribution à la technique de la houille blanche. Les mouvements de l'eau et les coups de bélier dans les che