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Le concours a été réglementé de manière à tenir compte de toutes les qualités susceptibles d'assurer aux appareils, non seulement la rapidité de vol, mais encore l'endurance, la solidité, les facilités de démarrage et d'atterrissage ou d'amerrissage, etc., toutes qualités nécessaires à un service commercial régulier et surtout à une action militaire efficace. Aussi le classement des appareils résulta-t-il d'un calcul très compliqué tenant compte de nombreux coefficients. L'appareil Vickers classé premier s'est vu attribuer une prime de 10.000 livres (600.000 francs au pair) et les deux suivants respectivement 8.000 livres et 2.000 livres.

Quant à la Conférence de l'Air, elle a eu pour objet, à la fois l'étude des problèmes que soulève l'avenir de l'aviation et la propagande à faire pour en favoriser la solution. De nombreuses personnalités civiles et militaires y ont pris part, et toutes ont insisté sur la nécessité, pour l'Angleterre, de posséder une forte aviation civile, dont le rôle serait vital en cas de nouvelles guerres. Comme le rendement des services commerciaux aériens est des plus incertains, les membres de la conférence ont tous conclu à la nécessité de subventions importantes.

Le Génie civil résume les diverses communications présentées à cette conférence et les discussions auxquelles elles ont donné lieu.

VIII. GENIE RURAL, ASSAINISSEMENT. DISTRIBUTION D'EAU

Engineering News-Record (28 octobre 1920). — Château d'eau pour Kansas City. L'ouvrage décrit a un diamètre de 12 m. 19; il s'élève à 92 m. 50 au-dessus du niveau du sol à sa base. La capacité est de 4.544 mètres cubes.

La base est constituée par une dalle de béton armé qui présente la forme d'un dodécagone et qui a une épaisseur de 1 m. 22. Un tuyau en fonte de 0 m. 40 et un drain également en fonte de 0 m. 30 ont été placés dans cette base.

Celle-ci a été recouverte d'un enduit formant joint au-dessous des murs de la tour. Le mur principal a une épaisseur de 0 m. 46 sur toute sa hauteur, qui est de 33 m. 53. Le diamètre intérieur est de 12 m. 19. L'ornementation est obtenue par 12 pilastres de 0 m. 15 d'épaisseur et 1 m. 22 de largeur: ils ont été bétonnés en même temps que le mur.

Le coulage du béton a été continu. Il a duré 14 jours de 24 heures, On a revêtu toute la surface extérieure avec une mince couche de mortier de ciment et de carborundum.

La fouille a été commencée en juillet 1919; et l'ouvrage a été achevé en janvier 1920.

A l'intérieur, ent vue d'obtenir l'étanchéité, on a appliqué une peinture imperméable.

IX. MACHINES

Le Génie civil (Paris, 6 novembre 1920). - Grue flottante

« Mammoth » de 200 tonnes, des chantiers Gusto de Schiedam (Hollande). Cette grue peut soulever la charge de 200 tonnes à 52 mètres de hauteur au-dessus de la surface de l'eau, et la déplacer suivant un rayon de 34 mètres.

Elle est portée par un ponton automoteur de 47 mètres de longueur et 27 mètres de largeur. La charpente de la grue se compose d'une large tourelle ou pylône, de 20 mètres de hauteur, qui tourne autour d'un pivot tronconique et qui porte la volée articulée à l'avant de son cadre supérieur. Le pivot, en tôle, porte à sa partie supérieure un palier de butée qui constitue le pivot proprement dit, et à sa partie inférieure un chemin de roulement, sur lequel la tourelle prend appui par l'intermédiaire de galets.

Tous les appareils de levage sont à commande électrique. Le courant est produit sur le ponton même, par des dynamos actionnées par une machine à vapeur à triple expansion, laquelle peut, à l'aide d'un embrayage approprié, entraîner l'hélice propulsive du ponton.

-

Paris, 18 décembre 1920). Grue de 350 tonnes des chantiers navals de Philadelphie. -Cette grue est la plus puissante qui ait été construite jusqu'ici.

La hauteur totale de l'appareil est de 76 mètres environ, et la longueur de sa volée atteint 91 m. 45 d'une extrémité à l'autre. La grue repose sur une sorte de portique quadrangulaire, dont les quatre montants sont espacés de 17 mètres d'axe en axe; la volée de la grue se compose d'une charpente principale, destinée au levage de la charge de 350 tonnes, suivant un rayon maximum de 35 mètres, prolongée par une charpente plus légère, suffisante pour le levage d'une charge réduite de 50 tonnes, à la portée maximum de 58 mètres. Le Génie civil décrit les organes principaux de cette grue, dont le prix de revient total a atteint près d'un million de dollars.

Paris, 6 et 13 novembre 1920. A. GREBEL : Étude des carburateurs automatiques modernes pour carburants volatils. Le fonctionnement des carburateurs généralement en usage est basé sur le giclage du carburant sous l'influence de la dépression créée par l'aspition des cylindres. Ces types de carburateurs, qui paraissent par

venus au terme de leurs perfectionnements, ne dosent l'essence proportionnellement à la quantité de mélange tonnant admis aut moteur que grâce à des artifices ingénieux, plus ou moins rationnels.

Leur marche ne paraît économique que si l'on s'abstient d'analyser les produits de la combustion. Les constructeurs procèdent généralement d'une manière empirique, comme le montre M. Grebel, qui met en évidence la fausseté des hypothèses servant généralement de base à la théorie des carburateurs.

L'auteur étudie de nouveau le problème de la carburation et fait la critique des dispositifs en usage. Il montre, enfin, dans quelle voie on doit rechercher de meilleurs rendements.

X. ÉLECTRICITÉ

Le Génie civil (Paris, 11 décembre 1920).

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A. CABANNE : La slation radiotélégraphique Lafayette à Croix-d'Hins, près Bordeaux. La station Lafayette, située à 25 kilom. au sud de Bordeaux, et inaugurée le 18 décembre dernier, est actuellement la plus puissante du monde. Sa construction fut décidée dès 1917, pour amener la liaison de l'armée américaine avec les États-Unis, et la fourniture du matériel, ainsi que son installation, fut partagée entre la Marine américaine, les constructeurs américains, le Service radiotélégraphique militaire français, et le Service du Génie militaire.

Les travaux, entrepris en 1918, arrêtés après l'armistice, ont élé achevés en 1919 et 1920 en collaboration par les services qui les avaient entrepris, suivant un nouveau contrat entre la France et les États-Unis.

L'Administration des Postes et Télégraphes en a pris possession et en assure l'exploitation: la transmission des dépêches se fait à partir du bureau central de Bordeaux, qui les reçoit de Paris par fil, en attendant une transmission directe depuis Paris.

L'auteur, ingénieur des Postes et Télégraphes qui a collaboré à la mise au point de cet ensemble, donne des détails très complets, -accompagnés de nombreux schémas, sur le matériel employé. Nous nous bornerons à indiquer quelques données principales. L'antenne est en nappe horizontale, portée par 8 pylônes en acier de 250 mètres de hauteur; elle couvre, en place, 48 hectares.

L'émission a lieu par arcs continus de Poulsen, au nombre de deux; l'énergie disponible dans l'antenne atteint 400 kilowatts. Cette énergie est fournie par la Société Energie électrique du SudOuest, dont le réseau triphasé alimente, à Croix-d'Hins, une sousstation transformatrice comportant des groupes de moteurs tripha

A l'intérieur, en vue d'obtenir l'étanchéité, on a appliqué une peinture imperméable.

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IX. MACHINES

Le Génie civil (Paris, 6 novembre 1920). - Grue flollanle « Mammoth » de 200 tonnes, des chantiers Gusto de Schiedam (Hollande). Cette grue peut soulever la charge de 200 tonnes à 52 mètres de hauteur au-dessus de la surface de l'eau, et la déplacer suivant un rayon de 34 mètres.

Elle est portée par un ponton automoteur de 47 mètres de longueur et 27 mètres de largeur. La charpente de la grue se compose d'une large tourelle ou pylône, de 20 mètres de hauteur, qui tourne autour d'un pivot tronconique et qui porte la volée articulée à l'avant de son cadre supérieur. Le pivot, en tôle, porte à sa partie supérieure un palier de butée qui constitue le pivot proprement dit, et à sa partie inférieure un chemin de roulement, sur lequel la tourelle prend appui par l'intermédiaire de galets.

Tous les appareils de levage sont à commande électrique. Le courant est produit sur le ponton même, par des dynamos actionnées par une machine à vapeur à triple expansion, laquelle peut, à l'aide d'un embrayage approprié, entraîner l'hélice propulsive du ponton.

(Paris, 18 décembre 1920). Grue de 350 tonnes des chantiers navals de Philadelphie. -Cette grue est la plus puissante qui ait été construite jusqu'ici.

La hauteur totale de l'appareil est de 76 mètres environ, et la longueur de sa volée atteint 91 m. 45 d'une extrémité à l'autre. La grue repose sur une sorte de portique quadrangulaire, dont les quatre montants sont espacés de 17 mètres d'axe en axe; la volée de la grue se compose d'une charpente principale, destinée au levage de la charge de 350 tonnes, suivant un rayon maximum de 35 mètres, prolongée par une charpente plus légère, suffisante pour le levage d'une charge réduite de 50 tonnes, à la portée maximum de 58 mètres. Le Génie civil décrit les organes principaux de cette grue, dont le prix de revient total a atteint près d'un million de dollars.

Paris, 6 et 13 novembre 1920), A. GREBEL : Étude des carburateurs automatiques modernes pour carburants volatils. Le fonctionnement des carburateurs généralement en usage est basé sur le giclage du carburant sous l'influence de la dépression créée par l'aspition des cylindres. Ces types de carburateurs, qui paraissent par

Venus au terme de leurs perfectionnements, ne dosent l'essence proportionnellement à la quantité de mélange tonnant admis au moteur que grâce à des artifices ingénieux, plus ou moins rationnels.

Leur marche ne paraît économique que si l'on s'abstient d'analyser les produits de la combustion. Les constructeurs procèdent généralement d'une manière empirique, comme le montre M. Grebel, qui met en évidence la fausseté des hypothèses servant généralement de base à la théorie des carburateurs.

L'auteur étudie de nouveau le problème de la carburation et fait la critique des dispositifs en usage. Il montre, enfin, dans quelle voie on doit rechercher de meilleurs rendements.

X. ÉLECTRICITÉ

A. CABANNE : La sta

Le Génie civil (Paris, 11 décembre 1920). tion radiotélégraphique Lafayette à Croix-d'Ilins, près Bordeaux. La station Lafayette, située à 25 kilom. au sud de Bordeaux, et inaugurée le 18 décembre dernier, est actuellement la plus puissante du monde. Sa construction fut décidée dès 1917, pour amener la liaison de l'armée américaine avec les États-Unis, et la fourniture du matériel, ainsi que son installation, fut partagée entre la Marine américaine, les constructeurs américains, le Service radiotélégraphique militaire français, et le Service du Génie militaire.

Les travaux, entrepris en 1918, arrêtés après l'armistice, ont été achevés en 1919 et 1920 en collaboration par les services qui les avaient entrepris, suivant un nouveau contrat entre la France et les États-Unis.

L'Administration des Postes et Télégraphes en a pris possession et en assure l'exploitation: la transmission des dépêches se fait à partir du bureau central de Bordeaux, qui les reçoit de Paris par fil, en attendant une transmission directe depuis Paris.

L'auteur, ingénieur des Postes et Télégraphes qui a collaboré à la mise au point de cet ensemble, donne des détails très complets, accompagnés de nombreux schémas, sur le matériel employé. Nous nous bornerons à indiquer quelques données principales. L'antenne est en nappe horizontale, portée par 8 pylônes en acier de 250 mètres de hauteur; elle couvre, en place, 48 hectares.

L'émission a lieu par arcs continus de Poulsen, au nombre de deux; l'énergie disponible dans l'antenne atteint 400 kilowatts. Cette énergie est fournie par la Société Énergie électrique du SudOuest, dont le réseau triphasé alimente, à Croix-d'Hins, une sousstation transformatrice comportant des groupes de moteurs tripha

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