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système de leviers comportant: 1° un grand levier (de près de 2 mètres), dont une des extrémités est reliée à la tige d'un des tiroirs latéraux; 2° un levier de longueur environ quatre fois moindre, articulé en son milieu, à l'extrémité libre du grand levier, et commandant par ses deux extrémités les deux autres tiroirs. Dix locomotives identiques sont en construction à Doncaster et entreront sous peu en service régulier.

VII.

AÉRONAUTIQUE.

Engineer (14 mai 1920). Phares pour la navigation aérienne.— Il y a des conditions sensiblement différentes à envisager dans l'installation de phares pour la navigation aérienne de nuit et dans celle de phares pour la navigation maritime.

C'est ainsi que les feux de marine ne doivent être aperçus que d'une hauteur plus ou moins constante au-dessus du niveau de la mer. Au contraire, il faut que les feux aériens soient visibles d'appareils qui peuvent voler à n'importe quelle hauteur entre des limites très étendues; il faut même qu'ils puissent être vus d'un point situé exactement au-dessus.

Pour que le feu aérien soit visible d'une plus grande hauteur, il est nécessaire que la puissance d'éclairement soit de beaucoup supérieure à celle d'un feu maritime remplissant un rôle analogue. Ainsi, par temps clair, un feu placé à 46 mètres au-dessus du niveau de la mer apparaîtrait sur l'horizon à un observateur se trouvant à 17 mètres au-dessus du niveau de la mer lorsque son navire arriverait à 22 milles et 1/2 du phare; pour un pilote d'aéroplane volant à une hauteur qui serait seulement de 600 mètres au-dessus du niveau de la mer, le même feu serait en vue à 65 milles; de sorte que si l'on cherche à réaliser le même éclairement pour les deux observateurs, on est amené à donner au feu aérien une puissance environ 9 fois supérieure à celle du feu maritime.

Afin d'éviter les erreurs, il y aurait intérêt à ce que les feux aériens de grand atterrissage fussent réunis, lorsque cela sera possible, avec les feux maritimes de grand atterrissage dans un bâtiment unique. Pour réaliser le pouvoir éclairant considérable qui est nécessaire aux feux aériens de grand atterrissage, on adoptera des feux tournants à éclats.

Des détails sont donnés sur une étude de combinaison d'un feu aérien et d'un feu maritime pour une station importante.

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Engineering News Record 6 mai 1920). - Hangar pour dirigeables de la marine américaine à Lakehurst. Au centre aéronautique naval de Lakehurst (New-Jersey), la marine des ÉtatsUnis construit un hangar pour dirigeables rigides qui a des dimensions supérieures à celles de tous les hangars existants; il sera achevé vers la fin de 1920.

Les dimensions extérieures sont les suivantes : longueur 290 m. 77; largeur 106 m. 68; hauteur 91 m. 44. Quant aux dimensions intérieures, ce sont longueur 244 m. 75; largeur 79 m. 86; hauteur 52 m. 42.

La charpente est constituée par une série d'arcs à trois articulations, qui reposent sur des pylônes triangulaires. Les membrures sont jumelées avec un espacement de 5 m. 28; les arcs eux-mêmes sont espacés de 27 m. 28; cet intervalle est franchi par des poutres qui supportent la toiture et les côtés.

Chaque extrémité est fermée par une porte roulante double. Les dimensions d'une demi-porte sont longueur 39 m. 93; hauteur 53 m. 95; épaisseur 23 m. 47. La manœuvre des portes se fait électriquement.

Les fondations sont établies au moyen de pieux de béton.

Les charpentes d'acier ne présentent pas de disposition particulière. La hauteur des pylônes supportant les arcs est de 19 m. 51. Le hangar est divisé longitudinalement en trois sections par des joints de dilatation, que ferment des feuilles de cuivre.

La surface du sol, à l'intérieur du hangar, sera recouverte de blocs d'asphalte reposant sur une couche de béton de 0 m. 20.

VIII. GÉNIE RURAL. ASSAINISSEMENT. DISTRIBUTION D'EAU.

Engineer (18 juin 1926). - Installation pour le filtrage rapide de l'eau à Birmingham. - L'installation décrite est faite en vue de la purification de 14.000 mètres cubes d'eau par jour. L'eau est pompée de la rivière Blyth; elle est reçue dans un réservoir, d'où elle passe sur l'installation de filtrage. On emploie le sulfate d'alumine. pour décolorer et coaguler les impuretés. On se sert également de l'hypochlorite.

Le mélange avec le coagulant se fait dans un premier bassin, qui est suivi du bassin de précipitation; celui-ci a une longueur de 42 m. 06, une largeur de 10 m. 67 et une profondeur de 4 m. 88.

L'eau, après avoir été débarrassée des plus grosses impuretés, est amenée dans une série de huit filtres rapides Paterson, qui mesurent

chacun 5 m. 49 sur 4 m. 27. Elle est enfin additionnée d'hypochlorite.

IX. MACHINES.

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Engineer (11 juin 1920). Grande sonnette pour pieux en béton armé. Pour exécuter les fondations d'un pont important en Suède, il a été nécessaire de battre des pieux de 60 mètres de longueur, par suite de la position du terrain solide.

Ce pont, en béton armé, a une longueur de 900 mètres ; il est formé de travées de 15 mètres fondées sur pieux. La profondeur d'eau est d'environ 18 mètres.

Les pieux ont été construits en tubes circulaires dont le diamètre varie de 0 m. 90 à 1 m. 20; le chantier était dans une cale sèche, d'où on les conduisait à la sonnette en les faisant flotter. Après le fonçage, on remplissait les pieux avec du béton.

La sonnette, qui a été étudiée spécialement pour ce travail, est montée sur quatre caissons flottants construits en béton armé. Des pompes permettent de lancer deux jets le long du pieu, sur toute sa longueur, aux deux extrémités d'un diamètre. La base de la sonnette est suffisamment large pour réduire les effets du vent. Le poids du mouton est approximativement de 10 tonnes.

lie.

(2 juillet 1920). - Grue flottante de 150 tonnes pour l'Austra- La grue repose sur un large chemin de roulement qui est fixé à la surface du ponton. La charge de 150 tonnes peut être maniée avec un rayon de 27 m. 43; à une charge de 100 tonnes correspond un rayon de 38 mètres.

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(20 août 1920). Drague porteuse pour le lac Michigan. Cette drague est employée pour extraire du sable dans la partie méridionale du lac Michigan. Elle a une capacité de 1.500 tonnes. La coque a une longueur de 54 m. 86, une largeur de 12 m. 19 et une profondeur de 6 m. 10. Le déplacement est de 2.100 tonnes. La machine à triple expansion a une puissance de 650 chevaux. Il y a une seule hélice. La vitesse en pleine charge peut atteindre 12 milles à l'heure.

L'aspiration se fait par deux pompes centrifuges 0 m. 30. Les tuyaux ont une longueur de 7 m. 62. Ils permettent de draguer à une profondeur d'environ 6 m. 10 au-dessous de la surface de l'eau. La durée du remplissage du bateau varie de 2 à 5 heures.

Les mêmes pompes sont utilisées pour la décharge du sable.

Engineering (18 juin 1920). — Excavateur pour le creusement des tranchées. Cet engin a été employé à Hayes (Middlesex) dans l'installation d'un système de drainage. La machine porte à l'arrière une chaîne à godets, qui peut être élevée ou abaissée. On peut creuser une tranchée atteignant une profondeur de 5 m. 18. La traction est assurée par deux caterpillars.

La longueur de la machine sans la chaîne est de 10 m. 06; avec la chaîne relevée pour les déplacements, elle est de 16 m. 30. La largeur est de 3 m. 20; et la hauteur, de 4 m. 57.

Pour une tranchée de 2 m. 13 de profondeur et de 0 m. 91 de largeur, la progression se fait avec une vitesse de 45 mètres à l'heure.

Pour la marche sur route, on compte une vitesse de 1.200 mètres à l'heure.

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(25 juin 1920). — Grue flottante de 200 tonnes. L'engin décrit appartient à un chantier naval de Birkenhead. La charge maxima de 200 tonnes peut être soulevée à une distance de 19 m. 81 du bord du ponton; il y a, à cet effet, deux palans susceptibles d'être réunis et qui soulèvent chacun 100 tonnes.

Un palan supplémentaire soulève 30 tonnes à une distance de 29 m. 91 du bord du ponton.

La montée se fait à la vitesse de 2 m. 44 par minute pour la charge de 200 tonnes, et à la vitesse de 12 m. 19 par minute pour la charge de 30 tonnes.

(23 juillet 1920). Les excavateurs à vapeurs. Les auteurs de cet article, MM. F. H. Livens et W. Barnes, montrent les progrès. réalisés récemment dans le matériel employé pour les terrassements, et ils décrivent les principales machines construites dans ce but depuis une dizaine d'années. Ce sont surtout des pelles à vapeur, de puissances très variées, allant de 4 à 6 tonnes pour les sols légers, jusqu'à 12 et 20 tonnes pour les argiles compactes, et 20 à 30 tonnes pour l'excavation de matières très denses, comme des minerais de fer lourds.

Les pelles à vapeur sont parfois combinées avec des bennes preneuses à griffes, pour la manutention des déblais. Dans d'autres cas, on leur adjoint un transporteur à courroie pour l'évacuation des déblais, qui peut être porté par la pelle elle même ou en être indépendant.

Les excavateurs à godets sont moins employés qu'autrefois. Les auteurs en montrent l'application au dressage des talus.

Enfin, les auteurs décrivent l'excavateur dit « dragline», ou excavateur à câble, comportant une benne ou godet à lèvre tranchante, suspendu par câbles à l'extrémité d'une volée de grue et dont le fonctionnement est réglé par le jeu des câbles de suspension et d'un câble de traction. Cette machine fonctionne en attaquant le terrain au-dessous du niveau auquel elle se trouve.

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Annales des travaux publics de Belgique (juillet 1920). VERGEYNST Une machine remblayeuse pour le nivellement des terrains du front de bataille. — Cette machine est construite en Amérique par l'« Allied Construction Machinery Corporation »>.

Une automotrice se déplaçant le long ou dans le voisinage de l'excavation gratte le remblai et racle les terres détachées dans l'excavation. L'appareil est formé essentiellement d'un mât, d'un racloir et de deux câbles actionnés par l'opérateur installé sur l'automotrice. Le mât, d'une longueur maximum de 9 mètres, oscille librement à sa base. Il porte une poulie sur laquelle passe le premier câble auquel est attaché le racloir de forme rectangulaire, et dont la base inférieure est armée d'une plaque de fer tranchante destinée à racler le terrain. L'opérateur, après avoir déposé le racloir derrière la crête du remblai, en provoque la traction à l'aide du second câble, et le terrain arraché se déverse dans l'excavation.

La vitesse de fonctionnement est d'environ quatre charges par minute, permettant de remblayer environ 250 mètres cubes par jour, à un prix inférieur d'au moins 0 fr. 40 par mètre cube à celui auquel on arriverait avec des terrassiers.

X. ÉLECTRICité.

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Le Génie Civil (Paris, 28 août et 4 septembre 1920). G. TOCHON L'aménagement hydraulique du bassin de la Dordogne et Pélectrification du réseau du chemin de fer d'Orléans. Après les Alpes et les Pyrénées, le Massif central offre de précieuses ressources en houille blanche, qu'on estime à 1.400.000 chevaux, soit 15% de notre richesse totale en forces hydrauliques.

Toutefois, le régime des cours d'eau y est fort variable, et leur utilisation exige des barrages-réservoirs régulateurs très importants. Les besoins actuels en énergie sont tels que l'industrie accepte ces difficultés, et qu'on a déjà étudié, dans cette région, l'aménagement d'environ 600.000 chevaux, dans les bassins de la Haute-Loire, de la Haute-Dordogne, de la Haute-Vienne, de la Truyère, du Tarn, etc.

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