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marnes qui se trouvaient être assez étanches. Le déblai fut ensuite terminé en grand et les parois du massif maçonnées. Restaient à exécuter les escaliers s'enroulant autour du massif

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central. Pour assécher au préalable le sol, on déboucha les orifices ménagés à cet effet dans les parois de la cage de l'ascenseur et de la cheminée de ventilation. Malheureusement il arriva par ces orifices, en même temps que de l'eau, une si grande quantité de sable boulant qu'il fallut tout reboucher pour ne pas excaver tout le voisinage.

Dans ces conditions, si l'exécution des volées inférieures de

l'escalier restait possible dans les couches mouillées mais con- . sistantes du travertin et des argiles vertes, il n'en était pas de même pour les volées supérieures dans le sable boulant imprégné d'eau.

On recourut encore en ce cas au fonçage par havage, sur rouet en béton armé, d'un caisson incomplet ayant la forme d'un L dont les petites branches s'appuyaient chacune sur un côté du puits central (voir fig. 4 et 5).

Les côtés a et b de ce caisson devaient être démolis ultérieurement pour le raccordement, d'une part, avec la volée supérieure extrême construite au-dessus de la nappe et, d'autre part, avec les volées inférieures établies en souterrain dans le travertin et dans les marnes. Ces deux côtés étaient limités à 0 m. 10 des parois du puits central et cet intervalle était soigneusement bourré avec de la paille et de la glaise pour empêcher les arrivées d'eau et de sable.

Dans le but d'empêcher le serrage du caisson contre le massif central sous l'action de la poussée des terres, on avait prévu l'installation de charpentes munies de galets de roulement, mais il fut reconnu plus simple et plus efficace d'établir des étais en bois superposés qu'on remettait en place après chaque descente.

Malgré la forme inusitée de l'ouvrage, le fonçage s'est poursuivi d'une façon très régulière à raison de 0 m. 31 de descente par dix heures de travail et c'est seulement vers la fin de la course que quelques légères fissures se produisirent dans les maçonneries au voisinage des angles.

Une fois le fonçage terminé et le couteau ancré dans les marnes à huîtres, on compléta l'ouvrage par les voûtes et les radiers et on remblaya par-dessus.

Les travaux de l'accès à la station « Place des Fêtes »> ont été exécutés sous notre direction, par MM. Labour et Montcocol, Entrepreneurs. Ils étaient surveillés par M. Meyer, Chef de Subdivision, et Berson, Adjoint technique. Ils ont entraîné une dépense de 216.600 francs.

Encouragé par la réussite de ces fonçages, nous avons adopté des dispositions analogues pour l'exécution d'un puisard à con

struire sous le Cours la Reine, dans lequel devaient trouver place les pompes destinées à maintenir à sec le souterrain par lequel la ligne no 8 traverse la Seine(1).

Le puisard a été disposé pour contenir à sa partie inférieure deux pompes de 200 mm. de diamètre à l'aspiration et deux pompes de 100 mm. Les deux premières sont actionnées par des moteurs électriques installés sur un plancher placé à quatre mètres au-dessus d'elles et les deux secondes par des moteurs directement accouplés à leur arbre.

La figure no 6 représente les dispositions de l'ouvrage. En plan sa section libre est un ovale de 5 m. 56 de grand axe et de 4 m. 05 de petit axe. Les parois ont uniformément 0 m. 93 d'épaisseur, y compris tous enduits. La distance du plancher des pompes au sol est de 17 m. 55, mais le refoulement, qui se fait vers la Seine par un égout du type des branchements particuliers parisiens, n'est que de 12 m. L'ouvrage est couvert par une voûte pour laisser le Cours la Reine complètement libre et on y pénètre par une trappe placée latéralement et couverte par une grille. La communication du puisard avec le souterrain, qui dans cette région est cuvelé en fonte, est établie par deux petites galeries de 0 m. 75 de largeur chacune, correspondant à un voussoir du cuvelage supprimé au droit de leur pénétration.

Comme le lit de la Seine n'est éloigné que de 18 m. du puisard et que la nappe aquifère existant dans le sol est très abondante, on a décidé d'employer l'air comprimé pour le fonçage en utilisant le plancher des pompes comme plafond de la chambre de travail, ce qui permettait de réduire au minimum la profondeur du fonçage.

Pour le calcul du rouet on a admis que, s'il reposait sur le sol seulement aux deux extrémités d'un diamètre horizontal, il devait être capable de supporter toute la fraction de la maçon

(1) La description de ce souterrain se trouve dans les Annales des Ponts et Chaussées, vol. I, 1912. L'étanchéité de la partie cuvelée de ce souterrain sous-fluvial est remarquable attendu qu'en temps normal le débit des infiltrations atteint seulement 1/4 de litre par seconde.

Ann. des P. et Ch., MÉMOIRES, 1920-V.

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nerie qui le surmonte délimitée par des plans inclinés à 45o à partir des points d'appui. La fig. 7 représente la disposition des armatures. Celles situées à la partie supérieure du rouet ont été déviées au droit des baies de communication avec le souterrain en passant par-dessus ces baies.

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Le plafond de la chambre de travail a été calculé pour résister à une charge verticale de 13.000 kgs par mètre carré s'exerçant de haut en bas et pour une sous-pression verticale de 5.000 kgs par mètre carré s'exerçant de bas en haut. Il a été établi sans autre ouverture que celle nécessaire pour l'insertion de la cheminée du sas. Les ouvertures définitives ont été retaillées après achèvement du fonçage.

Des liens verticaux en acier de 25 mm. étaient placés tous les mètres dans les parois du puisard pour solidariser le plafond de

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