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ment à l'intérieur des blocs havés se fait au moyen de pompes manœuvrées électriquement. Le groupe électrogène comprend un moteur à gaz pauvre, actionnant une dynamo qui sert également à l'éclairage de nuit des chantiers, l'opération du havage se poursuivant nuit et jour pour diminuer les frais d'épui

sement.

Actuellement, le corps du barrage est très avancé. Il ne reste à exécuter, dans la partie centrale, que deux blocs havés qui seront descendus dès cet été. Les culées et les défenses des rives sont achevées et le corps du barrage construit sur 60 mètres (fig. 3). Malgré l'état de guerre actuel, l'ouvrage sera complètement terminé avant la fin de l'année courante.

Les travaux subirent un ralentissement en août 1914 du fait de la mobilisation de l'Ingénieur et du conducteur qui en étaient chargés. Ils furent repris et activement poussés en 1915 par M. le conducteur CHARDEAUX, qui a montré, dans leur conduite, un zèle et une compétence dignes des plus grands éloges.

Les crues du Chéliff, pourtant très redoutables, n'ont causé que peu d'avaries aux ouvrages. La seule qui mérite d'être mentionnée à détruit, en janvier 1915, deux blocs en cours de havage dans la partie centrale du lit mineur du fleuve. Cet · accident est dû à l'arrêt des travaux après la mobilisation, qui a empêché la descente des blocs au moment où la saison était favorable à cette opération. Depuis cette époque, grâce à la prudente répartition des chantiers durant les mois d'hiver, aucune avarie grave n'est survenue.

Dispositions de la prise d'eau. La prise d'eau a été aménagée pour pouvoir donner au canal d'amenée 12 mètres cubes d'eau à la seconde. Elle comporte cinq ouvertures pouvant donner chacune 2 m3 5 à la seconde, total : 12 mètres cubes.

Ce débit est justifié de la façon suivante par les auteurs de l'avant-projet de 1904.

Les céréales ont besoin d'un arrosage mensuel du mois de décembre au mois d'avril. Si les pluies manquent ou sont insuffisantes, il faut y suppléer en versant sur les champs à chaque

arrosage, une couche d'eau de 8 centimètres d'épaisseur. Il faudrait alors dériver, pour chaque hectare irrigué, un volume d'eau mensuel de 800 mètres cubes, soit un débit net par seconde de 0 1. 30 ou, en admettant une perte de 1/5, un débit brut de 0 1. 36. Les terrains susceptibles d'irrigation contenant 32.000 hectares, le canal d'amenée devra prendre au barrage un débit de 0 1. 36 × 32.000 ou de 12 mètres cubes environ.

Comme les terres à céréales doivent rester en jachères une année sur trois, un débit de 8 mètres cubes serait suffisant, mais les débits du Chéliff sont souvent inférieurs à 8 mètres cubes et il convient, pour utiliser un débit moyen de 8 mètres cubes de pouvoir prendre un débit supérieur toutes les fois que cela est possible. En outre, il est utile de pouvoir arroser les jachères pour y faire pousser du fourrage, nécessaire pour l'élevage du bétail.

Il fallait prévoir également la création de luzernières et d'orangeries, qui exigent plus d'eau que les céréales. Avec un canal de 12 mètres cubes seconde, on aura la certitude de pouvoir sauver de la sécheresse toutes les cultures d'hiver et de printemps.

En été, le débit d'étiage du Chéliff descend rarement au-dessous de 2 mètres cubes seconde. Il permettra de faire quelques cultures dites d'été, telles que maïs, sorgho, melons, pastèques qui sont très rémunératrices. Toutefois, pour éviter des mécomptes et assurer l'arrosage des cultures pérennes (vergers, luzernières, coton, etc...), l'Administration s'est réservé le droit de réglementer et de limiter chaque année les superficies qui pourront bénéficier des irrigations d'été. Dans ce but, un système d'observations pluviométriques sera installé dans le bassin du Haut-Chéliff. Après quelques années d'expérience, on pourra préjuger, dès le printemps des quantités, d'eau qui resteront disponibles l'été suivant pour l'irrigation.

Dépenses engagées. Le montant du projet s'élevait à 900.000 francs, y compris une somme à valoir de 101.170 fr. 50 à répartir sur les exercices 1911 et suivants.

Par suite du changement de mode des fondations et de la

résiliation de l'entreprise MARTIN, le montant des dépenses atteindra environ 1.450.000 francs, y compris les vannes métalliques de prise et de chasse, non évaluées au projet.

[blocks in formation]

Les eaux dérivées par le barrage seront amenées dans la plaine du Merdja, où commence l'irrigation, par une tranchée de onze kilomètres de longueur, partie à ciel ouvert, partie en égout ovoïde, dont le fond et les bajoyers seront en béton hydraulique, et dont la voûte sera composée de moellons fac

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tices en béton de ciment (fig. 4). Cet égout occupera le fond de la tranchée qui sera ouverte avec des parois verticales convenablement étrésillonnées. Elle sera ensuite remblayée, cette seconde solution ayant été reconnue plus économique pour les grandes profondeurs, où le cube du déblai à ciel ouvert avec risbermes et talus, aurait été énorme, le fond du canal au départ de la prise étant à la cote (64,20) et le terrain naturel à la cote (76,63).

Dans les parties en égout, la pente longitudinale est de 0,00025 par mètre, dans les parties à ciel ouvert, elle est de 0,00012 par mètre, donnant une vitesse d'écoulement voisine de

1 mètre seconde, suffisante pour empêcher le dépôt des vases et trop faible pour éroder les parois en béton.

Quelques ouvrages d'art sont prévus le long de la grande tranchée : ponts faisant communiquer une rive à l'autre, passage inférieur du canal sous un ravin, abreuvoir pour les bestiaux formant régulateur de débit; le plus important de ces ouvrages est la vanne de décharge prévue au droit du ravin de Dar Moussa.

Le projet de grande tranchée s'élevait à 1.750.000 francs. Il a été approuvé à la date du 20 novembre 1913.

Une adjudication tentée le 11 juillet 1914 n'a pas abouti. La guerre ayant éclaté sur ces entrefaites, l'Administration décida d'exécuter les travaux, partie en régie, partie au moyen de marchés de gré à gré, passés avec des tâcherons.

Ce mode de procéder offrait l'avantage de permettre l'emploi de la main-d'œuvre des détenus pénitentiaires, des prisonniers de guerre, et de donner du travail aux indigènes de la région, dont les fils combattaient dans nos rangs.

Les divers chantiers furent installés sous la conduite de M. le conducteur CHARDEAUX, chargé des travaux du barrage de Charon. Dès 1915, on constituait deux chantiers de terrassements, confiés aux tâcherons Peyraud et Léger, un chantier de prisonniers de guerre allemands, et un chantier d'indigènes de la région, ces deux derniers en régie. Entre temps, un chantier de maçonnerie était installé, en régie également, pour la construction des ouvrages d'art prévus sur le parcours. Tout récemment enfin, un chantier nouveau fut ouvert pour le bétonnage du fond de la cuvette dans les parties où les terrassements étaient à profondeur voulue. Malgré les difficultés provenant de l'état de guerre et de la pénurie de main-d'œuvre exercée, le montant des dépenses faites au cours de l'exercice 1915 s'est élevé à 550.000 francs environ.

Les figures n° 4 et 5 donnent les sections de la grande tranchée tant en galerie remblayée que dans les parties à ciel

ouvert.

La dépense, primitivement fixée à 1.750.000 francs, s'élèvera

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