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distribution publique en branchant les moteurs des portes sur cette batterie d'accumulateurs.

C'est d'ailleurs ainsi que l'installation a été exécutée, puis complétée.

Les dispositions auxquelles on s'est arrêté en définitive sont les suivantes :

Treuils des portes aval (fig. 1, pl. 8). - Les cabestans des portes d'èbe et de flot aval étant assez rapprochés l'un de l'autre et ne devant jamais être manœuvrés simultanément, il n'a été prévu qu'un seul électro-moteur pour actionner les deux treuils de chaque rive.

Ce moteur attaque un premier arbre sur lequel est disposée la roue dentée d'un train d'engrenages droits à chevrons E, réducteur de vitesse, logé dans un carter en fonte. L'arbre comprend trois parties; la partie milieu A sur laquelle agit le moteur est reliée aux deux autres A' A" par des accouplements semi-élastiques S S' et peut être solidarisée avec l'une ou l'autre par la manœuvre de manchons à griffes M M'à l'aide d'un levier. Tous les paliers supports sont à roulements à billes. Les deux parties extrêmes de l'arbre lent du réducteur viennent commander, chacune par l'intermédiaire d'un accouplement semi-élastique, un autre réducteur de vitesse à roue et vis sans fin avec butée à billes. Cette vis V est à deux filets en acier dur et parfaitement réversible; elle est enfermée dans un carter en fonte et le graissage s'en fait au moyen d'un bain d'huile. La roue est hélicoïdale et formée d'une couronne dentée en bronze dur montée sur un limiteur d'effort à cône et rondelles Belleville avec écrou de réglage R. L'arbre de cette roue porte un pignon en acier P qui vient engrener avec la grande roue conique de l'arbre des tambours du treuil.

Le bâti des treuils électriques et les boîtes des réducteurs reposent sur des massifs en maçonnerie au fond d'encuvements préparés à cet effet au-dessous du terre-plein et recouverts de tôles striées.

Le moteur électrique N est à excitation compound afin d'augmenter le couple au démarrage. Il est du type hermétiquement

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TREUIL DE MANOEUVRE D'UNE PORTE AMONT ET SON APPAREIL DE COMMANDE

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TREUIL DE MANOEUVRE DE DEUX PORTES AVAL ET SES APPAREILS DE COMMANDE

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clos, d'une puissance normale de 13,5 H. P. sous 230 volts à 760 tours. Il est pourvu de pôles auxiliaires de commutation pour la marche dans les deux sens.

L'appareillage électrique pour un treuil comprend, en outre, deux régulateurs inverseurs avec plots de freinage et bobines de déclenchement à minima pour le rappel automatique du levier auzéro; un disjoncteur bipolaire à maxima temporisé avec coupecircuits fusibles est adjoint à chaque régulateur.

Ces appareils de commande (fig. 2, pl. 8) permettent de lancer le moteur en arrière, de manière à assurer le dévirage du treuil à la volonté de l'éclusier. Chacun d'eux est placé à côté des volants de manœuvre des freins et embrayages à une distance suffisante du cabestan pour qu'on puisse, le cas échéant, se servir des barres d'anspect. Un ampèremètre donne à chaque instant la

valeur du courant.

La variation de vitesse de 1 à 2 est obtenue par un rhéostat d'excitation agissant sur l'enroulement shunt du moteur. La manœuvre de ce rhéostat donne la vitesse rapide pour rattraper le mou de la chaîne. Les résistances de démarrage sont en maillechort; elles sont calculées pour pouvoir rester constamment en circuit, de façon à donner au moteur toutes les vitesses intermédiaires entre zéro et la vitesse normale de 760 tours par minute.

Chaque vantail est pourvu d'un interrupteur de fin de course à l'ouverture (fig. 3, pl. 8) placé dans l'enclave du bajoyer et actionné par le vantail même. L'éclusier est prévenu de la fin de la manœuvre par une sonnerie électrique qui entre en action un peu avant la fin de celle-ci et reste en circuit tant que le courant n'est pas coupé par l'interrupteur automatique.

Il n'a pas été prévu d'interrupteur de fin de course à la fermeture, l'éclusier devant, pratiquement, couper le courant avant la fin de la manœuvre pour que les portes viennent se busquer d'elles-mêmes sous l'effet de la charge d'eau.

Treuils des portes amont. La disposition des deux treuils de portes amont est la même que celle des treuils de portes aval avec cette différence, toutefois, que la commande de l'un des

cabestans a été supprimée. Le moteur attaque le premier arbre de transmission par l'intermédiaire d'un accouplement semi-élastique; l'embrayage du train d'engrenages droits réducteur de vitesse se fait, comme dans les treuils des portes aval, au moyen d'un manchon claveté sur l'arbre du pignon et commandé par un levier. Le moteur et l'appareillage électrique sont identiques à ceux des treuils des portes aval.

II. TREUILS DE MANOEUVRE DES VANNES.

-

Il existe deux aqueducs de remplissage et de vidange du sas; l'un, dans le bajoyer Nord, a 150 de largeur libre et 2m 50 de hauteur, l'autre, dans le bajoyer sud, a 2 mètres de largeur et la même hauteur que le premier.

Les vannes de ces aqueducs, au nombre de 4, sont du type levant et leurs appareils de manoeuvre identiques.

Avant les travaux d'électrification des treuils, chaque vanne se déplaçait le long de ses coulisseaux par un roulement sur galets de manière à diminuer l'effort de levage; l'étanchéité était obtenue à l'amont de la vanne par un cadre en bronze simplement engagé dans des cornières rivées sur le bordé et séparé de ce bordé par un bourrelet de caoutchouc qui l'appliquait contre des glissières fixes.

La voûte de l'aqueduc était interrompue immédiatement en amont des coulisseaux et remplacée par un plancher en fonte se retournant verticalement pour former tête de voûte dans le plan des glissières; cette pièce de fonte portait à sa partie supérieure des paliers qui recevaient une poulie de renvoi. La vanne était équilibrée par un contre-poids passant sur cette poulie et sur la roue à empreinte d'un treuil à bras ordinaire placé sur le bajoyer et servant aux manœuvres de levée et de descente (fig. 4, pl. 8). Le système même des vannes a dû être modifié au moment de l'adaptation de la commande électrique aux treuils de manoeuvre. A l'usage, les galets de roulement (fig. 5, pl. 8) et leurs axes s'oxydaient et prenaient du jeu sous l'effet des frottements et surtout des battements; de plus la partie A des coulisseaux en fonte sur

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