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N° 7

PRIX DÉCERNÉS

PAR DÉCISION MINISTÉRIELLE DU 30 NOVEMBRE 1914 (1)
CONFORMÉMENT A LA CIRCULAIRE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL
DES PONTS ET CHAUSSÉES, DU 28 JANVIER 1835

AUX AUTEURS

DES MEILLEURS MÉMOIRES

PUBLIÉS DANS LES ANNALES DES PONTS ET CHAUSSÉES

en 1913

MÉDAILLE D'OR DE 600 FRANCS. — A M. DELMAS, Ingénieur des Ponts et Chaussées, pour son mémoire sur le chemin de fer électrique de Cerdagne de Villefranche-de-Conflent à Bourg-Madame : (196 suffrages).

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A

DEUX MÉDAILLES D'OR DE 150 FRANCS CHACUNE. MM. BEZAULT, Ingénieur en Chef et THÉVENOT, Ingénieur des Ponts et Chaussées, pour leur mémoire sur la Construction de deux formes de radoub sur les terre-pleins de Laninon (Port militaire de Brest): (192 suffrages).

DEUX MÉDAILLES D'OR DE 150 FRANCS CHACUNE. — A MM. BECHMANN, Ingénieur en Chef, et MASSON, Ingénieur des Ponts et Chaussées pour leur Notice sur le double passage

(1) Ces prix sont attribués d'après les résultats d'un vote auquel prennent part les Inspecteurs généraux, les Ingénieurs en Chef, les Ingénieurs ordinaires et les Ingénieurs auxiliaires.

Ann. des P. et Ch. MÉMOIRES, 1916-II

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tubulaire sous la Seine, exécuté de 1906 à 1909, pour la traversée du chemin de fer Nord-Sud de Paris: (126 suffrages). LETTRES DE FÉLICITATIONS (dont copie restera au dossier des intéressés).

1o à M. Mesnager, Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées, pour son Etude en vue de la détermination complète sur un modèle réduit des tensions qui se produisent dans un ouvrage : (105 suffrages).

2o à M. LEBERT, Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées, pour son Etude des poutres raidissantes dans les ponts suspendus « système Gisclard » : (53 suffrages).

3o à M. TIMOCHENKO, Professeur à St-Pétersbourg, pour son mémoire sur la stabilité des systèmes élastiques : (47 suffrages).

4o à M. LabordÈre, Ingénieur des Ponts et Chaussées, pour sa Note sur les pavés de granit de Scandinavie: (30 suffrages).

N° 8

L'ÉPURATION DES EAUX D'ÉGOUT

DÉBIT ET NATURE DES EAUX USÉES. POLLUTION ET AUTO-
ÉPURATION DES RIVIÈRES. CIRCONSTANCES ET MESURES
SUIVANT LESQUELLES L'ÉPURATION ARTIFICIELLE
DES EAUX D'ÉGOUT EST NÉCESSAIRE.

PAR

H. VERRIÈRE,
Ingénieur des Ponts et Chaussées.

La meilleure solution pour l'évacuation des déchets des agglomérations humaines, et en particulier des liquides usés, est celle qui consiste dans leur envoi à des égouts souterrains les conduisant à la rivière.

Elle évite la pollution du sol, et des nappes phréatiques, et permet, contrairement à la solution des fosses fixes, l'emploi des grandes quantités d'eaux nécessaires pour les chasses et les nettoyages de toutes sortes.

Mais elle ne résoudrait pas la question de l'assainissement général d'un pays si on se contentait, sans plus, d'envoyer à la rivière le tout à l'égout; car, dans bien des cas, on ne ferait que changer de place une infection dont la rivière deviendrait le dangereux véhicule.

On sera donc conduit à se demander d'abord si l'effluent des égouts pourra être envoyé brut à la rivière, et ensuite, dans la négative, suivant quelle mesure il devra être amélioré, épuré

avant l'évacuation.

Telle est la première question qui se pose à l'esprit. Ce n'est que lorsqu'elle sera résolue qu'on aura à examiner quels seront les moyens propres à réaliser ce à réaliser ce qui aura été jugé utile.

L'épuration entrainera de grandes dépenses; il faudra faire tout le nécessaire, mais rien que le nécessaire, et on devra souvent se tenir à égale distance des exigences parfois exagérées des hygiénistes et du désir des Municipalités d'économiser plutôt les deniers que les vies humaines.

<<< Il est désirable », dit la Commission Royale Anglaise, que nous aurons souvent à citer, « que des expériences scientifiques « soient entreprises afin de déterminer les dangers réels con<< tre lesquels les rivières doivent être protégées. Dans l'état << actuel de nos connaissances, spécialement en bactériologie, <«< il est difficile d'estimer les dangers avec quelque sûreté, et il << semble qu'ils sont souvent exagérés ou diminués suivant les << préventions de ceux qui ont à les examiner. Une autorité, guidée par des considérations médicales, peut naturellement. « être disposée à exiger une pureté qui n'est pas nécessaire, «< tandis qu'une autre autorité, qui n'envisage que l'économie, « peut se refuser à prendre les précautions essentielles ». Ce sont ces précautions essentielles qu'on se propose de préciser en examinant successivement :

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Quelles sont les causes de pollution des cours d'eau ;

Comment se manifeste cette pollution et quels en sont les dangers;

Dans quelle mesure elle disparaitrait naturellement d'une sorte d'autoépuration;

par suite

Et quelles limites il convient de lui assigner, ou, ce qui revient au même, dans quelle proportion il convient de l'atténuer par des moyens artificiels propres à suppléer à l'insuffisance de l'autéopuration (1).

(1) Citons parmi les documents que nous avons le plus utilisés les nombreux ouvrages du Dr CALMETTE et le traité allemand de Fruhling : Entwässerung der städte.

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