N° 5 COMPTE RENDU DES PÉRIODIQUES Périodiques français par MM. F. LAUNAY, Inspecteur Général, Inspecteur de l'École des Ponts et Chaussées, et A. GOUPIL, Ingénieur en Chef. Périodiques étrangers, par MM. A. GOUPIL el THERON, Ingénieurs en Chef. Électricité appliquée par M. BLONDEL, Ingénieur en Chef. Proceedings of the Royal Society (no A 640, 3 décembre 1915). - Cecil H. LANDER: Expériences sur le frottement superficiel de la vapeur ou de l'eau dans les tuyaux. L'objet de ces expériences a été de contrôler la formule de puissance d'Osborne Reynolds et d'étendre les résultats des travaux de Stanton et Vannell dont nous avons donné le résumé dans les comptes rendus des périodiques de novembre-décembre 1914, page 660. y Le fluide employé était, dans la plupart des cas, de la vapeur sèche, saturée ou légèrement humide. La vitesse d'écoulement s'élevait habituellement à 4 000 cm. par seconde; dans un petit nombre v d d'expériences, elle atteignit 6 000 cm. La valeur maxima de (notations du compte rendu précité) s'élève à environ 500 × 103 CGS; en opérant à haute pression on pourra réduire la viscosité cinématique v au-dessous de sa valeur pour l'air atmosphérique et accroître d'autant Pour les basses valeurs de d v d V on a employé l'eau comme fluide en mouvement. De la sorte le diagramme s'étend en retour jusqu'aux valeurs de la fonction correspondant au point critique au-dessous duquel la résistance varie directement comme la vitesse. Ann. des P. et Ch., MÉMOIRES, 1916-I. Les résultats moyens des expériences de Landen peuvent être représentés par la formule donnée par Lees pour ceux de Stanton et Vannell en donnant aux constantes les valeurs a = 0,002 au lieu de 0,0018, b = 0,141 au lieu de 0,153 et n = 0,35. D'après l'allure de leurs diagrammes, Stanton et Vannell avaient. annoncé l'existence d'une limite au delà de laquelle la résistance serait constante et indépendante de C'est alors la résistance vd V exactement proportionnelle au carré de la vitesse. Pour les courbes de vapeur cette limite semble être atteinte plus tôt et la valeur finale R de serait considérablement supérieure à celle qui correspond P v2 aux tuyaux lisses employés par Stanton. En démontrant l'exactitude de la loi en ce qui concerne l'écoulement de l'eau et de la vapeur dans les tuyaux on envisage la possibilité de déduire la résistance de passages compliqués de vapeur en procédant à des essais sur modèles et appliquant la loi de similitude. Le Génie civil (Paris, 5 février 1916). F. HOFER: Le tunnel Astoria, à New-York, pour le passage de conduites de gaz sous l'East River. Ce tunnel a été creusé pour amener à New-York le gaz fabriqué dans les usines établies à Long Island par la Consolidated Gas Co. Sa longueur est de 1430 mètres, et sa profondeur moyenne est supérieure à 70 mètres (fig. 1). Sa section est indiquée sur les figures 2 à 4, qui montrent les différentes sortes de revêtement adoptées suivant la nature de la roche traversée. Le percement du tunnel a présenté de très grandes difficultés à cause de venues d'eau extrêmement abondantes qui ont arrêté plu sieurs fois les travaux. Elles ont exigé des opérations de consolidation et d'étanchement très compliquées et onéreuses, que l'auteur décrit en détail. F. L. Revue de Métallurgie (novembre 1915). H. Le Chatelier et B. BOGITCH: Le décapage des aciers au bisulfate de soude. Le bisulfate de soude provenant de la fabrication de l'acide nitrique est un des sous-produits industriels encore inutilisé. Le procédé pour l'utiliser au décapage que recommandent les auteurs consiste à partir d'une solution renfermant 25 gr. de bisulfate pour 100 cm3 de liqueur, chauffer à 80° et faire travailler jusqu'à saturation de la moitié de l'acide sulfurique. Ajouter alors à chaud 12 g. 5 de bisulfate pour compenser l'appauvrissement du bain en acide. Saturer de nouveau par le fer la moitié environ de l'acide, puis ajouter une dernière fois 12 gr. 5 de bisulfate. — Résultat expérimenté. H. PILON: Examen des métaux par les rayons X. Application du tube Coolidge qui émet des rayons plus pénétrants que le tube à rayons X ordinaire. L'appareil puissant et essentiellement maniable permet l'examen précis des métaux au point de vue de tous défauts internes et notamment des soudures autogènes. A.G Le Génie civil (Paris, 15 janvier 1916). Le nouveau viaduc en béton sur le Big Creek, à Cleveland (Ohio). - Ce viaduc, de 526 mètres de longueur, se compose, en outre des travées d'approche, de 10 arches principales de 40 mètres d'ouverture environ. Ces arches se composent chacune de quatre arcs parallèles distincts, portant le tablier par l'intermédiaire de colonnes légères, réunies par des voûtelettes à leur partie supérieure. Cette disposition, analogue à celle imaginée par M. Séjourné, et appliquée par lui au grand pont de Luxembourg, a permis de faire un ouvrage très léger. (29 janvier 1916). Ch. RABUT: Les ponts de Montauban. - La ville de Montauban possède deux ponts : l'un datant du xive siècle, élargi en 1830, et l'autre, en béton armé, construit en 1912. Le jury chargé d'examiner les projets de ponts présentés par divers constructeurs était présidé par M. Rabut, qui expose dans le Génie civil la genèse du nouvel ouvrage. Le projet Boussiron, choisi comme étant le meilleur par le jury, a reçu toutefois une légère modification (fig. 1), conduisant à une solution plus avantageuse. L'ouvrage se compose de deux voûtes articulées en béton armé, de 0 m. 75 d'épaisseur moyenne, et d'une travée en bow-string, - Les travaux Engineerings News (6 janvier 1916). — La Les poids totaux des poutres de rive et des poutres cantilever, du côté nord, sont respectivement de 10 900 et 11 800 tonnes, non compris les poteaux principaux au-dessus de la pile. En vue de supporter la travée suspendue, pendant les opérations de flottage, il sera nécessaire de disposer de six bateaux ; chacun aura comme dimensions 48 m. 77 sur 9 m. 75, avec un tirant d'eau maximum de 2 m. 44. La travée doit avoir une longueur de 195 m. 07, une largeur de 26 m. 82, et une hauteur au centre de 33 m. 53; son poids approximatif sera de 4 700 tonnes. Zentralblatt der Bauverwaltung (9-16 février 1916). tion de la fissure et de la rouille dans les ponts en béton armé. FIG. 1. — Élévation d'ensemble des nouveaux ponts en béton armé de Montauban. 20-00 |