Histoire des prisons de Paris et des départemens: contenant des mémoires rares et précieux, Volume 1L'editeur, 1797 - Correctional institutions |
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Common terms and phrases
9 thermidor affreux Agen arrêté assassins assignats auroit aussi-tôt avoient avoit Billaud-Varennes bourreaux c'étoit cachots camarades chambre citoyens collègues comité commissaires concierge Conciergerie conspiration des prisons Convention nationale coup courage crie crimes cris d'infortune demande dénonciation députés détenus devoit disoit donnoit Duchâtel Ducos égorgés enfans étions étoient étoit faisoient faisoit falloit femmes Fonfrède Force Fouquier-Tinville fûmes garde national gendarme guichet guillotiner heures j'ai j'avois j'étois Jacobins jours juges l'Abbaye l'échafaud l'Espagnol et moi lendemain liberté Louis Louis XVI Maillard mains maison malheureux massacre matin ment messieurs monsieur Montmorin mort municipalité n'avoient n'avoit n'étoient nationale Note de l'Editeur nuit Pampin passer pendant personnes porte pouvoit président prison prison de l'Abbaye prisonniers proconsul représentans représentant du peuple reste révolution révolutionnaire Robespierre sabre sang scélérats section septembre seroit seul soir sort supplice sur-tout tems tête tion toyens tribunal tribunal révolutionnaire tyrannie venoit verroux victimes vint voiture voix vouloit yeux
Popular passages
Page 194 - Quelquefois aussi son sexe reprenait le dessus, et on voyait qu'elle avait pleuré au souvenir de sa fille et de son époux. Ce mélange d'amollissement naturel et de force la rendait plus intéressante. La femme qui la servait me dit un jour : Devant vous elle rassemble toutes ses forces; mais dans la chambre elle reste quelquefois trois heures appuyée sur sa fenêtre, à pleurer.
Page 94 - Paris se hâte d'informer ses frères de tous les départements qu'une partie des conspirateurs féroces détenus dans les prisons a été mise à mort par le peuple : actes de justice qui lui ont paru indispensables pour retenir par la terreur les légions...
Page 12 - Eh ! monsieur, j'ai assez souffert ; je ne crains pas la mort ; par grâce, donnez-la-moi ici. > Ces paroles le rendirent immobile ; mais son camarade, en le regardant et en lui disant : • Allons donc, > le décida. Il l'enleva, le mit sur ses épaules et fut le porter dans la rue, où il reçut la mort...
Page 40 - ... c'est un combat à mort; je sens, comme vous, qu'il faut qu'ils périssent; mais, si vous êtes de bons citoyens, vous devez aimer la justice. Il n'est pas un de vous qui ne frémisse de l'idée affreuse de tremper ses mains dans le sang de l'innocence.
Page 36 - BillaudVarennes , substitut du procureur de la commune , qui les envoyait à l'Abbaye pour y être provisoirement déposés. On s'ameute , les cris redoublent ; un des prisonniers, sans doute aliéné, échauffé par ces murmures, passe son bras à travers la portière , et donne un coup de canne sur la tête d'un des fédérés qui accompagnaient ; celui-ci furieux tire son sabre , monte sur le marche-pied de la voiture , et le plonge à trois reprises dans le cœur de son agresseur.
Page 43 - Il ya des Suisses dans la prison ; ne perdez pas de « temps à les interroger, ils sont tous coupables , il ne doit « pas en échapper un seul. » Et la foule de crier : « C'est « juste, c'est juste, commençons par eux.
Page 39 - L'expédition des Carmes est terminée , ou avancée ; une bande de massacreurs revient couverte de sang et de poussière; ces monstres sont fatigués de carnage , mais non rassasiés de sang : ils sont hors d'haleine, ils demandent à boire du, vin, du vin ou la mort. Que répondre à cette volonté irrésistible? le comité civil de la section leur donne des bons de 24 pintes, assignés sur un marchand de vin voisin.
Page 50 - Croyeza vous que je n'aie gagné que 24 livres, disait hautement un » garçon boulanger, armé d'une massue; j'en ai tué plus » de 4o pour ma part. » Deux femmes furent rencontrées le matin , tenant à la main de la soupe et de la viande dans un potage. « Où allez-vous donc? leur dit leur voisine. — Je » portons à déjeuner, répondirent-elles, à nos hommes qui » travaillent à l'Abbaye. — Y at-il encore de la besogne...
Page 215 - J'ai vu plus de dix femmes qui, n'osant prendre du poison, avaient crié Vive le Roi! et chargeaient par ce moyen cet abominable tribunal du soin de terminer leurs jours...
Page 191 - Nous voilà donc tombés tous trois dans cet abîme des vivans , dans cette Conciergerie de Paris, teinte encore sur tous les murs du sang des victimes du 2 septembre, et où le tribunal révolutionnaire a dépassé toutes les bornes connues de la scélératesse et de la férocité. Avant d'y parvenir, nous avions été présentés à toutes les prisons...