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13. Huile pour cisailles et forets. Pour refroidir les outils à coupe rapide, on emploie des huiles minérales, des huiles solubles, de l'eau et de l'air comprimé. Les huiles minérales ne devraient être employées que dans les travaux exigeant une coupe absolument nette comme les filetages. Dans la plupart des cas, il suffit d'avoir des huiles solubles, des huiles à forage, ou même de l'eau pure. Avec la fonte et le laiton, aucune réfrigération par huile ou par l'eau, mais le refroidissement par l'air comprimé est avantageux et donne de bons résultats.

On doit éviter absolument l'arrosage des pièces au moyen de pinceaux imbibés d'huile dans des camions; il vaut mieux, il est plus économique d'imprégner une sorte de tampon dans un récipient plat et d'huiler le pinceau légèrement dessus.

Une attention particulière est recommandée pour la récupération de l'huile entraînée par les tournures et les copeaux. L'essorage est le meilleur procédé et l'intervention de la chaleur, le traitement par l'eau chaude peuvent augmenter encore les quantités de lubrifiant récupérées.

14. Emploi des huiles pour le nettoyage. Avant la guerre, le nettoyage au pétrole donnait lieu dans presque toutes les exploitations à des prodigalités extraordinaires. Une surveillance rigoureuse peut réaliser des économies notables sur cet article: le pétrole ne devrait être délivré que contre des bons.

Pour le nettoyage de petits éléments de machines, on a employé des lessives chaudes à la soude et obtenu de bons résultats. Comme substitut du pétrole on a préconisé le benzol et l'huile de térébenthine; ce dernier produit expose le métal à se rouiller.

15. Bibliographie. — Dipl. Ing, Schmid. Wirtschaftliche Verwendung von Schmiesmitteln (Emploi économique des lubrifiants). K. Wittiver Stuttgard 1916, 2e édition, revue. Zeitschrift des Bayerischen Revision-Vereines. Munich, 1915, pp. 139, 150, 160, 166. Verein deutscher Ingenieur. Berlin N W 7, 2o édition, 1916. Merkblätter der Metallberatung u. Prüfstelle des Bergbauvereines. (Circulaires de la discussion des métaux, et laboratoire d'essai de l'Association minière) à Essen-Ruhr Friedrichst. La livraison II contient en particulier un mémoire de Ufer sur l'économie des lubrifiants. Rapports techniques de l'union sidérurgique allemande, notamment la 2e édition contenant l'économie de l'huile aux usines de la Gutehoffnungshütte. Introduction à l'usage parcimonieux des huiles de graissage, colligée par la Kriegsschmierölgesellschaft. Berlin, Kanonierstr. 29/30.

N° 19

NOTE

SUR UNE FONDATION EN BÉTON ARMÉ POUR MURETTE DE DÉFENSE DE RIVES

Par M. REZEAU

Ingénieur des Ponts et Chaussées.

La fondation pour murettes de défense des rives dans la 3e section du canal du Nord comporte (voir figure 1) un petit

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massif en béton au mortier de chaux hydraulique, de 0TM 42 de largeur et de 0m 30 de hauteur, soutenu par un coffrage en planches d'orme, de 0 m 035 d'épaisseur et de 3 mètres de longueur, clouées en arrière de piquets en chêne, espacés de mètre en mètre. La longueur de ces piquets est de 1 m 75 ou de 250, suivant les biefs; leur circonférence mesure 0 m 40, au moins, à 1 mètre de la pointe et celle-ci doit être passée au feu.

Ces prévisions, réalisées sur une certaine longueur, offrent l'inconvénient d'exposer les bois du coffrage à la pourriture lorsque les biefs ne peuvent être mis en eau, peu de temps après l'exécution des murettes. L'abandon forcé des chantiers pendant toute la durée des hostilités aggravera encore cette cause de détérioration.

En outre de cet inconvénient, on avait à craindre que l'approvisionnement et le battage des chêneaux, opérations pour lesquelles les entrepreneurs n'apportaient aucune diligence, fussent une cause sérieuse de retard dans l'exécution des murettes dont la fondation devait nécessiter plus de 150.000 chêneaux.

Les études faites pour remédier à cette situation ont montré que, pour le même prix, la fondation décrite ci-dessus pouvait être exécutée en béton armé, sans aucun coffrage, c'est-àdire sans employer de matériaux susceptibles de détériorations avant la mise en eau du canal.

La disposition à laquelle on s'est arrêté est actuellement appliquée sur plus de 54 km. de rives et elle paraît devoir donner de bons résultats. Elle comporte (voir figure 2) une semelle en béton armé, arasée normalement au talus 1/2 de la murette en maçonnerie et reposant sur des pieux, également en béton armé, espacés de 3 mètres d'axe en axe.

Cette semelle a une largeur horizontale de 0m 35 et une épaisseur variant de () m 06, du côté des terres, à 0 m 22 au maximum, du côté de la banquette de flottaison. L'armature en acier comprend cinq barres longitudinales, dont trois de 0 m 008 et deux de 0006 de diamètre, puis des barres de 0 m 006 de diamètre placées transversalement et espacées de 0m 50. En certains endroits, ces dernières barres transversales ont été remplacées par des feuillards de 0 m 035 de largeur et de 0m 002 d'épaisseur.

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Les pieux, exécutés en place après forage du trou dans le sol, ont 0m 10 dediamètre et leur longueur, mesurée en contre-bas de la semelle, est alternativement de 1 m 70 et de 0m 80. En bief de partage, où la profondeur de la cuvette au-dessous de la banquette de flottaison est de 2 m 50, ces longueurs ont été respectivement portées à 1 m 80 et 1 mètre. L'armature des pieux est constituée par trois barres de 0 m 008 de diamètre qui viennent s'épanouir dans un épaulement de 0m 30 sur 0 m 20 raccordant la tête de pieu à la semelle.

Le dosage du béton employé est de 350 kgr. de ciment Portland pour 800 litres de gravier et 400 litres de sable.

Cette fondation a été faite dans des conditions beaucoup plus rapides que ne l'a été la fondation avec coffrage en charpente. Un atelier comprenant un chef, cinq maçons et douze manoeuvres exécutait en moyenne une longueur de 90 à 100 mètres par jour. Une première équipe ouvrait soigneusement la fouille et forait les trous des pieux au moyen d'une tarière de 0m 10 de diamètre et munie d'une longue tige. Cette opération s'est toujours effectuée aisément, aussi bien dans le terrain naturel que dans le revêtement corroyé. L'ouverture de ces trous était bouchée par un tampon de terre argileuse en attendant le passage de l'équipe suivante, chargée de l'exécution des pieux. A cet effet, les barres qui, d'ailleurs, avaient été toutes préparées à l'avance, étaient mises en place en fichant légèrement l'extrémité inférieure au fond du trou; puis le béton, versé par petites quantités, était pilonné avec soin. La dernière équipe venait ensuite faire la semelle et terminer ainsi la fondation.

La maçonnerie de la murette en élévation n'était commencée qu'après la prise complète du béton.

L'approvisionnement des matériaux était assuré par une voie située sur la plateforme du chemin de halage; le béton se fabriquait également sur cette plateforme et on l'amenait à pied d'œuvre au moyen d'une petite voie Decauville, établie sur la banquette de flottaison et qu'on déplaçait au fur et à mesure de l'avancement du travail.

Par mètre courant, le prix payé pour cette fondation a été de 7 fr. 75 comme celui de la fondation avec coffrage.

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