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située non plus au milieu, mais du côté de l'arrivée de l'eau où la profondeur est maximum et où passe la conduite d'évacuation. des boues.

4o Pour l'évacuation de la boue des décanteurs, on a disposé un tuyau coudé qui plonge au point bas et dont le coude est suffisamment au-dessous du niveau de l'eau pour qu'en ouvrant un robinet convenablement disposé, la pression produise l'évacuation du dépôt jusque dans une fosse à boue.

7. Dépenses de premier établissement et d'exploitation de la station de Mesly. On complètera les renseignements qui pré

cèdent par les données financières suivantes :

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Voici d'abord quelles ont été les dépenses de premier établissement rapportées au mètre cube journalier traité dans la sta

tion et, en regard, ce que serait la dépense par habitant supposé consommer 150 litres par jour (en réalité la consommation dans la région parisienne est bien supérieure, mais elle est exceptionnelle, et la valeur de 150 litres correspond bien à une moyenne).

Les chiffres ci-dessus ont été établis en supposant que toutes les fosses septiques fonctionnaient simultanément, c'est-à-dire en divisant les dépenses totales par la contenance totale des fosses. Mais si on tient compte que une fosse sur onze doit être inemployée parce qu'il s'y exécute des travaux de curage ou d'entretien, la partie des dépenses concernant la décantation doit ètre majorée, pour l'article « fosses septiques », et portée à vingt francs.

Il ne faudrait pas tabler sur une dépense aussi élevée dans une installation destinée à une ville de province pour diverses raisons: d'abord la station de Mesly, quelque importante qu'elle soit, est surtout une station d'essais créée dans le but de savoir si le système d'épuration biologique était susceptible d'être adopté pour les 400.000 mètres cubes qui représentent le débit de tout le département de la Seine. On n'a donc rien négligé pour rendre cette expérience décisive, et on n'a pas recherché l'économie. C'est ainsi, par exemple, qu'un laboratoire bien outillé a été établi de manière à suivre de très près les résultats de l'épuration.

Dans une station d'épuration ordinaire, où on ne ferait que le strict nécessaire comme bâtiments, et où les terrains ne seraient pas aussi coûteux que dans les environs de Paris, on pourrait économiser environ dix francs par mètre cube sur les dépenses Io.

D'autre part les travaux dans le département de la Seine coùtent beaucoup plus cher qu'en province. Les prix dans la banlieue sont à peu près les mêmes qu'à Paris, et ils comportent une majoration d'environ 20 0/0 sur les prix ordinaires.

Par ailleurs on n'a pas prévu de traitement spécial des boues. A Mesly, on verra plus loin que cela entraînerait une dépense supplémentaire d'établissement de 3 fr. 50 par mètre cube journalier, en admettant qu'on enfouisse les boues comme il sera expliqué. Cela ne sera pas nécessaire lorsque, comme on a pu

le

faire à Mesly jusqu'ici, on se débarrassera des boues en les laissant prendre par les agriculteurs qui s'en serviront comme engrais.

Si on tient compte de ces diverses considérations, on arrive à cette conclusion qu'une installation d'épuration biologique peut être évaluée, comme premier aperçu, à environ 55 francs (1) par mètre cube d'eau à épurer journellement, ces prix étant à majorer jusqu'à 25 0/0 dans les régions exceptionnelles où les prix atteindraient ceux de Paris.

En ce qui concerne les frais d'exploitation, ils sont d'environ 10 millimes par mètre cube d'eau à épurer. Ce prix ne comprend aucune dépense pour le traitement des boues qui ont été enlevées jusqu'ici par les cultivateurs après séchage naturel. Il ne comprend pas non plus les frais de refoulement de l'eau qui sont importants (de l'ordre de grandeur de 0,7 millimes par mètre d'élévation).

Les 10 millimes se décomposent ainsi :

Frais généraux

Décantation

(dont 5,2 pour les boues et 0,8 pour surveillance et
menues réparations).

Traitement. par les lits bactériens.

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Ils ne comprennent pas les dépenses de traitement des boues que nous évaluons plus loin à 2,35 millimes et qui porteraient la dépense totale à 12,35 millimes. Mais, comme on l'a dit cidessus, il est possible d'éviter les dépenses concernant le transport et le traitement des boues si on peut les faire prendre par les agriculteurs, ce qui arrivera fréquemment dans les petites stations.

Dans une installation de province la dépense ne serait sans doute pas abaissée de plus de 15 0/0, et il faudrait par consé

(1) Tout ceci suppose que la station est déjà assez importante et correspond à un débit d'au moins 5 à 6.000 mètres cubes par jour, c'est-à-dire à une ville de l'importance de 40.000 habitants. Pour des stations plus petites, il faudrait compter sur une majoration de 10 à 20 0/0.

quent tabler sur 8 millimes 5 par mètre cube ou 10,5 suivant la solution pour les boues.

En comptant sur 7 0/0 pour l'intérêt et l'amortissement du capital de premier établissement on aurait donc comme dépense totale annuelle si on table sur 300 jours de marche par an:

Désignation

Par mètre cube journalier

Par habitant

Région parisienne. de 5,60+ 3,00 = 8,60 à 5,853,709,55 de 1,30 à 1,45 Province de 3,852,556,40 à 4,00+3,157,15 de 0,95 à 1,10

En somme la dépense par habitant et par an serait variable suivant les régions entre 1 franc et 1 fr. 50.

La partie de ces dépenses concernant le traitement des matières dissoutes ne parait guère susceptible de réduction; mais comme on le verra plus loin, on peut espérer abaisser celles de ces dépenses qui sont relatives à la décantation.

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8. Contrôle de la marche de la station. Le fonctionnement des opérations de décantation ne peut être bien étudié, et apprécié avec certitude que grâce à un contrôle constant comportant des prélèvements et des essais nombreux au sujet desquels il convient de donner quelques explications qui s'appliqueraient d'ailleurs aussi pour beaucoup à ce qui concerne les matières en solu

tion.

Un soin tout particulier doit présider à l'organisation des prélèvements. On ne peut obtenir des résultats ayant une valeur qu'en multipliant les expériences et en y apportant une minutie extrême. Il faudra se défier, ici plus encore qu'ailleurs, de ces généralisations hâtives auxquelles se laissent parfois entraîner les hommes de laboratoire. Les essais portent sur des phénomènes si complexes qu'il sera souvent difficile, et même presqu'impossible, de faire la part de chacune des causes ayant pu influer sur l'effet obtenu. On sera conduit à multiplier les expériences pour éliminer par le jeu des moyennes, les erreurs accidentelles et l'influence des facteurs inconnus (si on les suppose variables en tous

sens). Enfin pour préciser le rôle de tel agent naturel ou de tel dispositif on conduira des expériences comparatives simultanées qu'on fera en sorte de ne différencier les unes des autres que par la variation de l'agent ou du dispositif soumis à l'étude.

I

Jusqu'en 1912, la décantation avait été contrôlée de la manière suivante: deux échantillons de 1 litre étaient pris, le premier dans le bassin d'arrivée, le second dans le canal rassemblant les eaux à la sortie des fosses.

La comparaison des quantités de matières en suspension ne donnait de la sorte qu'un renseignement peu utilisable. On constatait bien que l'eau, à la sortie des fosses, était suffisamment claire; mais à quoi était due la décantation? Dans quelle mesure chacun des organes qui y avaient coopéré, bassin d'arrivée, canal, fosses septiques, avait-il influé sur le résultat constaté ? D'autre part, quelle amélioration complémentaire fournissaient les décanteurs ? Quelle comparaison enfin pouvait-on établir entre les deux types de fosses septiques?

C'est pour nous mettre en mesure de répondre à ces questions que nous avons institué un autre régime de prélèvements qui a fonctionné à partir du début de 1913.

Un échantillon A de l'eau à l'arrivée est pris non pas dans le bassin où les remous et l'importance des dépôts ne permettent pas de recueillir un liquide vraiment représentatif, mais dans la conduite d'amenée elle-même où la rapidité du courant uniformise le liquide. Cependant, comme il y a de fréquentes variations dans l'eau, on prend trois fois l'échantillon A aux temps - 2 heures, t, t+2 heures, et c'est le mélange de ces trois échantillons de 1 litre qui servira de référence pour la composition de l'eau brute. Les autres échantillons qui sont tous de 1 litre, sont pris à des moments séparés du temps t par des intervalles correspondant aux durées de passage dans les divers organes de décantation, durées qui ont été indiquées ci-dessus. Ils représentent ainsi suffisamment la même eau dans ses transformations successives. Ce seront les échantillons:

Bet C pris à l'entrée, le premier, d'une fosse septique ancienne; le second d'une fosse septique nouvelle ;

B, et C, pris à la sortie des mêmes fosses;

B', B, et C, pris à la sortie des décanteurs correspondants (sur le décanteur rond qui ne dessert que des fosses nouvelles, aucun

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