Tout Allemand éligible au Reichstag peut être élu ou nommé. Les membres des Commissions consultatives doivent défendre l'ensemble des intérêts économiques du Reich et des États, conformément à leur libre conviction, et ne sont, en aucune manière, tenus de se conformer aux indications, instructions ou directives des collectivités ou associations qui les ont proposés ou élus.

Les membres titulaires des Commissions consultatives et de leurs sous-commissions, ainsi que les membres suppléants correspondants ne sont pas rétribués. Le Gouvernement du Reich, en raison de la charge importante qui en serait résultée pour le Trésor, a même renoncé à prévoir le remboursement de leurs frais de voyage. Seuls les membres de la Commission consultative du Reich et de ses souscommissions, pour lesquels il n'y a pas lieu de prévoir des voyages à grande distance, sont remboursés de leurs frais de voyage entre le lieu de leur résidence et le lieu de la session de la Commission, sur la base du tarif de 2o classe.

Il est prévu qu'en cas de besoin, des représentants des Administrations intéressées du Reich ou des États, ainsi que des Administrations provinciales prussiennes et de la Ville de Berlin, assisteront aux séances des Commissions, mais avec voix simplement consultative.

Les délibérations des Commissions consultatives de voies navigables ne sont pas publiques. Toutefois, il n'est pas interdit de distribuer, à certains intéressés, des documents relatifs à ces délibérations. Les modifications éventuelles à apporter aux limites des circonscriptions des Commissions consultatives régionales sont effectuées par le Ministre des transports du Reich, après entente avec les gouvernements des États intéressés. La décision sur ce point doit être précédée d'une consultation de la principale sous-commission de la Commission consultative du Reich.

L'ordonnance est entrée en vigueur au 1er février 1925. Dès l'entrée en fonctions des nouvelles Commissions, le fonctionnement des commissions consultatives existantes jusqu'à ce jour a cessé.

No 19

COMPTE RENDU DES PÉRIODIQUES

II. MÉCANIQUE APPLIQUÉE.

Génie Civil (2 mai 1925). P. THOMAS Constructions hyperstatiques à éléments droits. L'auteur expose une nouvelle méthode de résolution des problèmes relatifs aux systèmes hyperstatiques. Cette méthode s'appuie uniquement sur les principes déjà connus, et reproduits dans les divers cours de résistance des matériaux professés en France. Comme application, l'auteur étudie le calcul des portiques à haubans symétriques.

-(2 et 9 mai 1925). - G. DELANGHE: Les théories de l'aérodynamique moderne sur l'effet Magnus et les voiles tournantes Flettner. — Le succès du bateau à voiles tournantes dites « rotors », puisqu'elles ont la forme de cylindres verticaux rotatifs, étudiés par l'ingénieur allemand Flettner, a ramené l'attention des ingénieurs sur les recherches de Magnus, datant de 1850, et celles, plus récentes, du colonel Lafay, professeur à l'École Polytechnique, relatives à l'« effet Magnus ».

Pour présenter un aperçu assez complet de cette question, l'auteur résume ici les travaux de Magnus et ceux du colonel Lafay sur les propriétés des cylindres mis en rotation rapide dans un courant d'air; il rappelle ensuite la genèse de l'invention de M. Flettner, et indique quelles explications les recherches de l'école aérodynamique allemande permettent de donner du phénomène de Magnus: ce sont les travaux du laboratoire aérodynamique de Göttingen, appuyés sur une théorie approfondie, qui ont assuré le succès de l'application pratique sur le bateau précité.

Ce travail est accompagné de nombreux schémas, et, malgré son caractère assez abstrait, il est d'une lecture facile pour les ingénieurs.

(16 mai 1925). - DECOUFLÉ: La résistance des joints en construction métallique. L'établissement des joints a une grande influence sur la résistance des poutres ou autres structures de charpente

métallique. I.'auteur étudie en détail la constitution de ces joints dans les différents cas de la pratique. Il examine les propriétés des lignes de rupture, et donne comme exemple le calcul d'un certain nombre de couvre-joints.

(30 mai 1925).

F. CHAUDY: Calcul des hourdis des tabliers d'ouvrages d'art en béton armé. L'emploi du béton armé permet

de réaliser des hourdis de faible épaisseur, particulièrement avantageux. L'auteur en effectue le calcul dans les principaux cas qui peuvent se présenter en pratique.

La Technique Moderne (15 avril 1925). G. BOLL: La construction du pont métallique des Batignolles sur les voies de chemins de fer de l'Etat. Le large pont métallique des Batignolles, qui doit remplacer le tunnel des chemins de fer de l'État au sortir de la gare Saint-Lazare, fut d'une construction particulièrement délicate. Il fallut en effet, pendant tout le cours des travaux, assurer la continuité de la circulation sur les voies du chemin de fer, sur le Métropolitain et sur le boulevard des Batignolles.

Toutes ces difficultés techniques ont été résolues avec des solutions souvent nouvelles, et le gros œuvre est aujourd'hui terminé. L'auteur de l'article, M. l'ingénieur en chef G. Boll, donne une description technique entièrement inédite de cet important ouvrage, en insistant sur les difficultés rencontrées et les solutions adoptées pour les vaincre.

Génie Civil (2 mai 1925). - Projet de pont suspendu de 1.036 mètres de portée, sur l'Hudson, à New-York. De nombreux projets de ponts ou tunnels ont été présentés pour la traversée de l'Hudson aux environs de New-York. Le Génie civil signale l'un des plus récents, dû à un ingénieur d'origine suisse, M. O. H. Ammann, et remarquable par sa hardiesse.

Dans ce projet, la presque totalité du lit du fleuve est franchie d'un seul jet par une travée de 1.036 mètres entre axes des deux piles; la longueur totale du tablier atteint 1.463 mètres. (Fig. 1 et 2).

Le tablier est à deux étages: l'un portant la voie charretière, pour huit files de voitures (24 m. 40 de largeur) et deux larges trottoirs; l'autre portant quatre voies de tramways ou de trains

électriques, montées sur des consoles formant membrures inférieures des poutres principales de tablier. Ces poutres ont environ 10 mètres de hauteur.

La suspension est assurée par quatre chaînes, superposées deux à deux, dont les éléments sont composés de barres à œil en acier juxtaposées; l'acier qu'on emploie aujourd'hui pour des pièces de ce genre offre une résistance de 80 kg. /mm2. Des tirants verticaux en barres d'acier forment la suspension intermédiaire entre les chaînes et le tablier.

Le contreventement horizontal est réalisé dans l'épaisseur du tablier, sous la chaussée ; la constitution des chaînes, qui présentent une grande souplesse dans le sens vertical, mais une grande raideur dans le sens horizontal, y contribue également.

Les piles, de 200 mètres de hauteur, non compris les fondations, sont prévues avec une charpente métallique enrobée d'un massif de béton, qui la protégera contre les intempéries et qui donnera à l'ensemble l'aspect d'une tour en maçonnerie, plus satisfaisant que celui des pylônes en treillis métallique.

– (9 mai 1925). Jules JAEGER: Projet de traversée du Pas-deCalais au moyen d'une double jetée formant chenal et de viaducs pour routes et voies ferrées. Depuis plus de 40 ans que l'opposition de l'Angleterre fait ajourner l'exécution du tunnel sous la Manche, on a proposé la liaison du continent avec ce pays, soit par un viaduc, soit par d'autres ouvrages de type nouveau. C'est un projet de ce dernier genre qu'expose ici M. Jaeger. Un chenal navigable serait délimité, entre Calais et un point approprié de la côte anglaise, par deux jetées parallèles portant des routes et des voies ferrées, de façon à assurer la circulation entre la France et l'Angleterre, aussi bien pour les navires que pour les automobiles et les trains.

La navigation dans le sens de l'Atlantique à la Mer du Nord, ou inversement, resterait possible, grâce au remplacement, en certains points, des jetées par de hauts viaducs; en ces points seraient aménagés des ports d'échange entre les caboteurs et les longcourriers.

(6 juin 1925). Ch. DANTIN: Pont en béton armé sur l'Oise, à Persan-Beaumont. Le pont sur l'Oise donnant passage à la route de Paris à Calais, entre Persan et Beaumont, récemment mis en service, remplace un pont en pierre qui avait été détruit partiellement en 1914.