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1o Couche de fondation : pierres de grosses dimensions bien comprimées; épaisseur : 12 à 25 cm.

2o Couche d'usure asphaltée : pierres de 3/6 cm.

Le liant est répandu à chaud en deux fois (8 litres et 2 litres par m2).

Pour terminer, cylindrage dans les deux sens.

L'asphalte était d'abord le bitume de Trinidad; il provient maintenant des pétroles bruts, avec addition de flux.

A signaler la difficulté d'incorporation du liant et le prix peu élevé (3 dollars au mètre cube), ce qui explique la généralisation du procédé.

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2o Le béton asphaltique. Même couche de fondation que dans la méthode précédente. Couche supérieure de 7 cm. 5 en béton. Dosage recommandé : Poussière impalpable: 1 à 3 °%; criblures de moins de 6 mm. : 10 à 30 °%; pierrettes de plus de 6 mm. : 50 à 80 °。.

Liant indifféremment asphalte naturel ou artificiel.

On ajoute parfois un enduit superficiel en bitume pur avec saupoudrage de sable et gravier.

Enfin le béton se fait quelquefois en deux couches.

Le dosage le plus utilisé est le « Topeka », tombé dans le domaine public; il comporte 7 à 11 °。 de bitume (1).

Prix : 4,7 dollars au mètre cube.

Ce procédé se recommande pour une chaussée à circulation lourde automobile.

Le rapport signale aussi l'emploi d'une couche intermédiaire dénommée binder, dont le rôle est de parer aux inégalités de la fondation et d'assurer plus de stabilité à la couche d'usure. La proportion du liant y est de 5 °/% au lieu des 10 à 18 % de la couche d'usure. On a d'ailleurs souvent constaté que la binder est inutile.

M. A. W. CAMPBELL termine par les considérations suivantes : Durée La durée des chaussées en béton asphaltique est

(1) Pour la composition de l'agrégat voir : LE GAVRIAN, Les chaussées modernes, page 201 (Baillière, 1922).

estimée de 8 à 15 ans. Pour les chaussées les plus plastiques, c'est-à-dire celles où il y a peu d'éléments très fins, des ondulations se manifestent au bout d'un an ou deux; l'épaisseur se réduit de plus en plus dans les creux des ondulations; enfin apparaissent les craquelures et les trous.

Exécution des travaux : Les contrats par entreprises sont de plus en plus rares et les travaux sont généralement exécutés en régie par les administrations.

Rapport du Danemark. - (MM. RYGNER (H.) et WESTERGAARD (V.). Ce rapport ne traite que de l'emploi des huiles bitumineuses répandues sur la chaussée à la manière du goudron.

Rapport des Etats-Unis. (MM. Julius ADLER, lieut.-col. Walter Wilson CROSBY, G. C. DILLMAN, George P. HEMSTREET, PREVOST HUBBARD, William H. KERSHAW, Leroy M. Law, Irving W. PATTERSON, Clarence A. PROCTOR, John R. RABLIN, Francis P. SMITH et W. Leroy ULRICH.) Signale d'abord les points suivants :

1o Pour empêcher la formation des ondulations et accroître la stabilité sous la circulation lourde, la tendance est d'augmenter la proportion des gros sables (de 1 mm. 2 à 2 mm. 45) dans les revêtements de sheet asphalt (ce qui semble peu en rapport avec les observations du Canada). Au contraire, pour le béton asphaltique, la tendance est d'augmenter les dimensions des éléments fins et leur pourcentage, par rapport à la formule du dosage Topeka, cité plus haut.

2o La circulation des autos donne lieu à un déversement continuel d'huile sur la chaussée, qui finit par constituer un enduit superficiel de nature à empêcher le durcissement du revêtement, aussi évolue-t-on actuellement vers l'emploi des revêtements plus durs.

3o Les ondulations font l'objet d'études par un bureau spécial. On attribue leur formation à l'action de la circulation, et surtout de la circulation animale et de la circulation lourde et ralentie.

4o Un effort général est effectué en ce moment vers la standardisation.

Le rapport examine ensuite les principaux types de chaussées employées.

1o Sheet asphalt: C'est le revêtement type des grandes villes d'Amérique. Le sol des rues est ainsi composé :

a) Fondation en béton de ciment de 15 à 20 cm. d'épaisseur. b) Couche intermédiaire ou binder: pierrailles 1 cm. 25/2,5;

sable et liant.

c) Couche d'usure: sable, farine et liant (la proportion du liant étant moitié moindre dans le binder que dans la couche d'usure).

2o Béton asphaltique : adopté pour les voies de toutes catégories; d'une construction plus facile et d'un prix moins élevé que le sheet asphalt.

Définition: Composé d'une seule couche dont l'agrégat minéral est formé de matériaux de dimensions supérieures à 3 mm. dans une proportion de plus de 20 °/。 du poids total.

Le procédé du « Warrénite » est le plus utilisé. L'épaisseur de la couche de béton est ordinairement de 5 cm. Elle est recouverte d'une chape superficielle de bitume, puis d'une mince couche de criblure de gravier. La chape superficielle est à renouveler à intervalles de 3 à 5 ans, sous peine de désagrégation.

3o Pavés en béton asphaltique : C'est l'asphalt-bloc.

4° Macadam asphaltique: Formé de deux couches de pierres

cassées.

La couche inférieure a ses vides remplis de sable et criblures. La couche supérieure a de 3 à 5 cm. d'épaisseur après compression. Elle est formée de pierrailles de 2 cm. 5 avec deux applications de bitume au moyen de distributeur à pression.

Rapport de la France. (M. GUILLET.) Ce rapport est principalement consacré aux revêtements bitumineux.

Sauf quelques errements du début, on n'emploie que des revêtements à une seule couche, appliquée sur l'ancienne chaussée transformée en couche de fondation bien uniformisée. L'épaisseur maximum de ces revêtements est de 5 à 6 cm.

Le rapport insiste tout particulièrement sur la confection de la fondation, entre dans les plus grands détails sur la technique de la fondation et des travaux dits accessoires, de la bonne exécution desquels dépend essentiellement la tenue d'un revêtement à simple couche.

Les travaux sont exécutés à l'entreprise par trois Sociétés distinctes « Routes et pavages » (Monolastic), Société d'entreprise d'asphaltage des routes (Trinidad), la Société pour la construction et l'entretien des routes (Bitulithe). Les procédés employés sont analogues et les résultats sont maintenant tous satisfaisants.

Rapport de la Grande-Bretagne.

(MM. J. S. KILLICK et

T. G. MARRIOTT.) Donne sur les chaussées anglaises les renseignements suivants :

I. Sheet asphalt :

A) Le type le plus répandu est à trois couches comme aux États-Unis :

1o Fondation en béton de ciment : n'est toutefois pas nécessaire si l'on dispose d'une bonne route existante.

20 Binder: épaisseur 5 à 7 cm. 5.

Composition pierres de 3/6 cm., 65 °%; sable fin, 28 °%; bitume, 7°/0.

3o Couche d'usure: épaisseur, 2 cm. 5 à 3 cm. 7.

Composition: bitume, 12 o%; sable (différents tamis).

B) On emploie aussi par économie le revêtement à simple couche (5 cm. d'épaisseur). Il peut être admis pour une chaussée à fondation bien consolidée et lorsque le trafic est principalement composé de voitures à bandages de caoutchouc. Il en existe en Angleterre quelques applications encourageantes.

II. Asphalte comprimé.

les trottoirs.

Employé pour les rues des villes et

« Aucun effort, dit le rapport, ne semble devoir être tenté pour étendre l'application de l'asphalte comprimé à la construction du revêtement des routes. >>

III. Mastic d'asphalte. - Revêtement économique pour routes, composé soit avec des roches asphaltiques naturelles, soit avec des roches calcaires. Résultats satisfaisants (1).

IV. Méthode de pénétration. - Un nombre considérable de kilomètres de routes a été traité par cette méthode. Le prix en est peu élevé et l'outillage peu compliqué.

(1) Ceci est contraire à ce qu'on aurait pu penser à priori.

V. Enduit superficiel au bitume. — Employé en remplacement du goudron, qui nuit aux poissons des cours d'eau où arrivent les eaux superficielles des chaussées goudronnées.

Rapport de l'Italie. (MM. Paolo CATTANEO et Luigi TORRI). Ce rapport traite principalement de l'étude des roches asphaltiques des mines d'Italie et des usines de traitement de ces roches. Rapport de la Suisse. (M. Fritz STEINER). Usage encore assez restreint, et dans les villes seulement, des revêtements bitumineux. On emploie surtout les roches asphaltiques du Val de Travers.

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Rapport général. (Sr. Don J. M. SAINZ). Une très intéressante description générale de la situation des routes relativement à la circulation ouvre le rapport où l'on trouve ensuite le résumé détaillé des rapports particuliers. La conclusion exprime la satisfaction des résultats obtenus.

§ II.

Conclusions adoptées par le Congrès.

I. « Des solutions satisfaisantes de la route moderne sont obtenues par l'emploi de certains modes de revêtements dits bitumineux ou asphaltiques.

II. « Les rapports présentés montrent qu'on a appliqué avec succès des méthodes de revêtements asphaltiques et bitumineux à une couche et à deux couches; d'autres applications réussies ont été également effectuées par la méthode de pénétration et sous la forme de dallages asphaltiques ou bitumineux.

III. « Les modes opératoires, la fabrication et l'application des mélanges, ainsi que la détermination qualitative des éléments des mélanges, paraissent à peu près mis au point. Il n'en est pas de même de la détermination quantitative; celle-ci est d'ailleurs fonction du climat et du trafic de la route et ne peut donc recevoir une solution unique, compte tenu, en outre, des nécessités économiques, des ressources locales en matériaux, et des dépenses afférentes au transport de ceux-ci.

« La standardisation des agrégats et liants, qui a été obtenue dans certaines régions, si elle est une bonne condition pour la

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