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le ferraillage et le bétonnage du tablier ont eu lieu du 10 septembre au 21 octobre.

Pour le pont à travée indépendante, la mise en place de l'échafaudage a eu lieu du 10 au 28 octobre (le battage des 8 pieux avait été fait en même temps que pour l'autre pont).

Le coffrage, la mise en place des fers et le bétonnage des semelles ont eu lieu du 10 octobre au 26 novembre (les travaux ont été interrompus pendant 8 jours par la crue de la Marne).

Le bétonnage des âmes des poutres a eu lieu du 4 au 16 décembre; le coffrage et la mise en place des fers du tablier ont eu lieu du 17 décembre au 13 janvier; le bétonnage commencé le 15 n'est pas actuellement terminé, et le sera avant la fin de janvier.

L'ouvrage entier, y compris le remblaiement des accès comportant 5.230 m3 de remblais, sera terminé avant l'expiration du délai de 12 mois avec un effectif de chantier qui n'a jamais dépassé 27 ouvriers.

Le cube du béton armé est de 229 m3 pour le pont à travées solidaires, pour 437 m2 de surface couverte, soit o m3 525 par mètre carré ; pour le pont à travée indépendante, de 110 m3 pour 204 m2 de surface couverte, soit o m3 540 par m2.

Les poids d'aciers sont de 55 tonnes pour le pont à travées solidaires, soit 240 kg. par mètre cube de béton; de 40 t. 4 pour le pont à travée indépendante, soit 366 kg. par m3 de béton et respectivement de 126 kg. et 198 par m2 de surface couverte.

Le montant des dépenses peut être évalué approximativement à 758.200 francs, y compris le rabais d'adjudication, dont 245.300 francs pour le pont en béton armé proprement dit, le béton pour béton armé à 400 kg. étant évalué à 180 francs le m3 et l'acier à I fr. 40 le kilogramme.

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Ponts d'Annet et Trilbardou. Ces deux ouvrages sont identiques, à l'exception des fondations et de certains détails des culées.

Ils se composent de deux arcs en béton armé et fretté en section en double té, encastrés, d'une portée de 67 mètres entre retombées, d'une flèche de II mètres et distants de 7 mètres d'axe en axe. (Fig. 3, page 125 bis).

Les arcs sont constitués par deux membrures octogonales de o m. 40 de hauteur, o m. 70 de largeur, réunis par un voile de 0,20 d'épaisseur en section courante et d'une hauteur variable, la hauteur totale atteignant I m. 65 à la clé et 2,05 aux naissances. Les arcs sont réunis au voisinage des culées, d'une part, par un voile courbe inférieur, de o m. 30 d'épaisseur et 3 m. 15 de hauteur, renforcé par une nervure N fortement armée, de o m. 70 d'épaisseur, destinée à reporter sur les membrures extrêmes solidaires des arcs la poussée provenant du voile courbe et des terres qu'il supporte et à assurer le contreventement de l'ouvrage; d'autre part, à leur extrémité inférieure et vers leur partie supérieure par une nervure transversale inférieure fortement armée, de o m. 70 d'épaisseur à sa partie courante et de 2 m. 40 de hauteur, destinée également à contreventer l'ouvrage et à répartir sur toute la largeur de la fondation les efforts transmis par les arcs. (Fig. 9).

Le tablier est constitué par un hourdis de 16 cm. d'épaisseur porté par des longerons de rive de o m. 85 de hauteur et o m. 16 de largeur, suspendus aux arcs par des aiguilles sans rigidité, de o m. 17 de largeur et d'une épaisseur variant de 0,46 à 0,56 ; et par des entretoises, de hauteur variant de o m. 64 à l'extrémité des trottoirs, à o m. 82 au milieu et d'une épaisseur de o m. 24. Un joint de dilatation est établi dans le tablier à 10 mètres de l'un des appuis.

Le contreventement supérieur, en croix de Saint-André, est limité à deux portiques comportant des montants de 95/32 et une poutre supérieure de 32 cm. de largeur, de hauteur variant entre i mètre au droit des montants et o m. 50 au milieu.

Ces ponts ont été décintrés sur trois articulations provisoires aux naissances et à la clé, de manière à pouvoir être, pour les calculs, considérés comme isostatiques sous l'effet des charges permanentes et du retrait, et hyperstatiques sous l'effet des surcharges et des variations de température. (Fig. 10).

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Fig. 9.

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Retombée des arcs des ponts d'Annet et de Trilbardou.

Cette manière de procéder permet évidemment de diminuer les moments fléchissants dans les sections courantes et de calculer avec beaucoup plus de sécurité les efforts dans les différentes parties de l'ouvrage, en se libérant de l'incertitude que comporte tout encastrement et aussi de l'incertitude qui plane sur le retrait du béton (1).

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Afin d'éliminer complètement dans les calculs le raccourcissement de l'arc sous les surcharges et le retrait complémentaire du béton après le décintrement, on a désaxé, comme nous l'expliquerons plus loin, les articulations provisoires par rapport à la fibre moyenne.

Les calculs des arcs ont été conduits en déterminant tout d'abord le tracé de la fibre moyenne afin de choisir pour cette

(1) Ce retrait est notamment différent suivant le dosage du béton et la plus ou moins grande proportion d'eau de gâchage.

courbe le funiculaire correspondant à la charge permanente augmentée de la demi-surcharge. Cette courbe s'obtient immé

diatement par la condition'

dy:
dx2

kp où x et y sont les coordon

nées courantes, p la valeur de la charge permanente augmentée de la demi-surcharge. On en a aussitôt déduit la valeur de la poussée pour la charge permanente augmentée d'une demisurcharge, l'influence du raccourcissement se trouvant éliminée.

Mais si les articulations provisoires n'étaient pas désaxées par rapport à l'emplacement de la fibre moyenne, la courbe des pressions dans l'ouvrage terminé et supportant la demi-surcharge ne coïnciderait pas encore avec la courbe des pressions. En effet le décintrement sur articulations provisoires a pour effet de faire passer la courbe des pressions existante lors de ce décintrement par les articulations provisoires. Mais la courbe des pressions s'écarterait définitivement de la fibre moyenne par suite de l'effet du retrait complémentaire et du raccourcissement dû à la demi-surcharge d'une part et au complément de poids mort constitué par la chaussée du pont, d'autre part, cet effet n'existant qu'après le décintrement.

En désaxant les articulations provisoires, le moment fléchissant définitif (que l'on veut rendre nul dans les sections des naissances et de la clé dans le cas de la demi-surcharge) est la somme du moment fléchissant dû aux effets existant à l'époque du décintrement (qui est égal au moment par rapport au centre de gravité de la section de la pression appliquée à l'articulation), et du moment dû aux efforts ultérieurs, que l'on détermine par les formules usuelles de l'arc parabolique encastré à moment d'inertie réduit constant. On détermine ainsi la quantité dont les articulations doivent être désaxées qui est de 0,09 à la clé et de 0,15 aux naissances.

Pour déterminer l'effet des surcharges et des variations linéaires, on a tenu compte séparément, de la variation du moment d'inertie des différentes sections en supposant la fibre moyenne parabolique, et de la forme de la fibre moyenne en supposant la section réduite constante.

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