le Gleno (Lombardie). Rapport des ingénieurs désignés par les constructeurs. On sait que ce barrage s'est écroulé le 1er décembre 1923, causant plusieurs centaines de victimes. Depuis, des études et des rapports ont été faits par divers ingénieurs, et notamment par les experts désignés officiellement par le tribunal saisi de l'affaire. Le Génie Civil a déjà résumé les critiques formulées par ces ingénieurs. La présente étude est le compte rendu d'un mémoire que des ingénieurs désignés par les constructeurs viennent de faire paraître pour justifier les dispositions prises. Après une réfutation détaillée des critiques faites sur l'ouvrage, les auteurs émettent l'hypothèse d'un attentat à la dynamite, qui expliquerait la catastrophe.

(14 février 1925). - P. CAUFOURIER: Le calcul des coupoles et des réservoirs. — Le calcul des coupoles architecturales ou de certaines coupoles souterraines et celui des réservoirs non cylindriques, tels que les cuves de gazomètre en forme de marmite, ou les fonds des réservoirs cylindriques, peuvent être présentés d'une façon assez simple.

Il s'agit d'ouvrages métalliques ou en béton armé, constitués par une paroi mince ayant la forme d'une surface de révolution à axe vertical; la méridienne de cette surface est quelconque.

L'auteur établit des formules générales et donne deux exemples d'applications.

III. MATÉRIAUX ET PROCÉDÉS GÉNÉRAUX DE CONSTRUCTION.

Génie civil (7 février 1925). F. CHAUDY: Type de fondation, sur pieux, avec éperon en béton, pour murs de soutènement. Les fondations sur pieux traversant un mauvais sol doivent être munies de dispositifs destinés à éviter le déversement. On a employé, à cet effet, les pieux inclinés et les ancrages dans le sol à une certaine distance à l'arrière du mur.

Un autre dispositif, déduit du principe des encorbellements à l'arrière que M. Chaudy a posé pour la première fois, il y a vingt ans, peut aussi être employé. Il consiste à prolonger, à l'intérieur des terres, le massif de béton réunissant les têtes des pieux pour en faire une sorte d'éperon obligeant les terres placées au-dessus de lui à intervenir par leur poids dans l'équilibre de la construction. C'est ce système dont il donne la description et le calcul dans le Génie Civil.

ΙΙΟ

COMPTE RENDU DES PÉRIODIQUES

F. de CONTY: L'entretien des ponts métal

(28 février 1925). liques franchissant des voies ferrées à grande fréquentation. Les ponts voisins des gares, sous lesquels passent ou stationnent beaucoup de locomotives, sont sujets à des détériorations graves, résultant de la rouille, produite par la vapeur et la fumée, qui font disparaître les peintures et attaquent les tôles. L'auteur étudie le processus de ces détériorations, le rôle des écrans formant parafumées, les palliatifs à employer, et cite comme exemple les dispositions prises pour un pont situé en gare d'Angoulême.

IV. ROUTES.

Génie civil (17 janvier 1925). — Léon MOISSENET Règles pour l'établissement des routes nationales (circulaire du 9 avril 1924). Observations sur les largeurs et les bombements préconisés. Solutions désirables. L'auteur commente la circulaire ministérielle relative au bombement des routes, qui ne lui semble pas répondre complètement aux besoins de la circulation automobile. D'après lui, les empierrements ordinaires devraient recevoir une largeur exacte de cinq mètres, et un bombement après cylindrage de un cinquantième exactement, et être l'objet de rechargements ramenant à 1/50 le bombement, dès que ce dernier serait réduit par l'usure à un centième. Les excédents de largeur au delà de 5 mètres seraient constitués en zones cyclables avec pente transversale de 4 °%

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Génie civil (28 février 1925). L'aménagement du fleuve Colorado E.-U.). Projet de barrage de 220 mètres de hauteur. Le Colorado le plus grand fleuve de l'ouest des États-Unis (2.735 km.), avec un bassin de 632.000 km. carrés, traverse des régions en grande partie arides et presque désertiques. Il y aurait un grand intérêt à l'aménager, tant pour irriguer les terrains susceptibles de l'être, que pour obtenir de la force électrique et surtout pour s'opposer à des crues désastreuses comme celle de 1905.

Entre autres ouvrages préconisés pour réaliser ce programme, l'article mentionne un grand barrage à gravité, en maçonnerie, de 220 mètres environ de hauteur, sur lequel on donne peu de détails; il dépasserait largement les plus hauts barrages existants.

Génie civil (3 janvier 1925). Auguste PAWLOWSKI: Les transjormations du port de Lorient. Le port de commerce et le nouveau port de pêche. - Le port de Lorient est triple: il comprend le port militaire, le port de commerce et le nouveau port de pêche, dont le premier bassin et les premiers bâtiments viennent d'être terminés (le frigorifique est en service depuis 1920).

M. Pawlowski étudie successivement le port de commerce, qui comprend les anciens bassins dans l'intérieur de la ville, et le quai de Kergroise; puis le port de pêche, situé à Kéroman, entre l'anse de la Perrière et l'embouchure du Ter, au fond de la rade de Lorient. Il en donne les plans et photographies, et compare les installations de cet important centre de pêche français, beaucoup plus moderne que Boulogne et la Rochelle, à celles des ports similaires de l'étranger: Aberdeen, Grimsby, Ymuiden, Geestmunde, Cuxhaven.

- (10 et 17 janvier 1925). - Fernand COLLIN: Les procédés modernes de sondage à la mer. L'emploi des ondes ultra-sonores. Appareils Langevin et appareil Marti. Pouvoir connaître à tout moment la profondeur de la mer est indispensable pour le navigateur, car lorsqu'on est pris par la brume, l'« estime » ne peut être rectifiée, à défaut de signaux sonores ou hertziens, que grâce au relief et à la nature du fond.

L'auteur étudie d'abord le sondage à la main classique, puis les procédés récents de sondage par ondes ultra-sonores sur lesquels sont basés les appareils Langevin et Florisson, Langevin et Chilowski, et enfin l'appareil de l'ingénieur hydrographe Marti.

- (21 février 1925). Auguste PAWLOWSKI: L'évolution et l'extension du port de Brest. Le port de commerce de Brest, établi sur la rade, tandis que le port militaire occupe l'estuaire de la Penfeld, ne s'est vraiment développé que pendant la guerre, grâce au trafic américain. Il comprend cinq bassins et une forme de radoub de 220 mètres, et, grâce aux signaux hertziens et aux plans dont les environs du goulet qui commande la rade sont aujourd'hui pourvus, la sécurité des atterrissages y est assurée aussi bien que dans tout autre grand port français.

Avant la guerre, un mouvement avait été tenté pour faire de Brest notre principale tête de ligne transatlantique; aujourd'hui le Comité de mise en valeur du port s'oriente vers la conception de

Brest, port centralisateur à l'exportation et distributeur à l'importation des marchandises traversant l'Océan sur de puissants cargos, et apportées ou remportées par des caboteurs sur les côtes nord et sud de la Bretagne.

A cet effet, on agrandirait le port actuel vers l'est, dans l'intérieur de la rade.

VIII.

CHEMINS DE FER, TRAMWAYS, AUTOMOBILES.

Génie civil (24 et 31 janvier 1925). G. DELANGHE: Le freinage des automobiles. Le freinage intégral des automobiles s'impose aujourd'hui, soit pour les poids lourds, soit pour les voitures de tourisme, sauf peut-être les modèles les plus légers. Dès 1904, l'ingénieur Renouf brevetait un dispositif de freinage des quatre roues, et en 1914, plusieurs marques l'utilisaient déjà sur leurs voitures de course, mais ce n'est que depuis 1920 qu'il est devenu vraiment courant. L'effort du conducteur sur la pédale ne suffisant pas, quand il s'agit de voitures lourdes, le freinage intégral est complété, dans ce cas, par un servo-mécanisme. L'auteur étudie ces deux catégories de mécanismes, d'après les solutions de divers

constructeurs.

XI. ÉLECTRICITÉ.

Génie civil (21 février 1925). P. CALFAS Les nouvelles lignes d'autobus électriques à trolley. Les autobus de Keighley et de West Hartlepool (Angleterre), de Sanghaï et de Singapour. La propulsion sur routes d'autobus électriques recevant leur courant d'une usine, par fi aérien et perche à trolley, paraît faire de rapides progrès en Angleterre, et dans certaines villes de l'Extrême-Orient, telles que Singapour et Shangaï.

M. Calfas passe ici en revue les installations de Keighley et de West Harlepool, en Angleterre; de Wellington, en NouvelleZélande; de Singapour et de Shanghaï ; il en donne diverses photographies.

Le choix de ce système a été dicté généralement par un souci d'économie, pour ne pas installer à grands frais des voies de tramways que le trafic ultérieur n'aurait peut-être pas permis d'amortir, ou pour ne pas remplacer des voies existantes, arrivées à leur limite d'usure.

Génie civil (24 et 31 janvier 1925). Paul RAZOUS: La construction des groupes d'habitations à loyers modérés de la Ville de Paris. La loi de 1919, relative au déclassement de l'enceinte fortifiée de Paris, disposait que les terrains des fortifications affectés à la construction d'habitations à bon marché ou d'habitations à loyers modérés pour les familles nombreuses représenteraient 25 % des terrains à aliéner.

Après de longues études, la Ville de Paris a fini par entreprendre, tout récemment, quatre importants groupes d'habitations de cette dernière catégorie, aux portes de Saint-Cloud, d'Orléans, de Champerret et de Ménilmontant. M. Razous fait l'historique de ce projet, indique la manière dont il va être réalisé par les soins d'une « Régie immobilière », et donne les caractéristiques de chaque groupe, ainsi que les directives générales adoptées pour la construction.

Génie civil (3 janvier 1925). Achille MESTRE : L'état actuel de la théorie de l'imprévision dans les concessions de distribution (eau, gaz, électricité, etc.). La hausse des prix causée par la guerre a bouleversé la situation des concessionnaires de gaz et d'électricité. Pour concilier leurs intérêts et ceux des municipalités ou des consommateurs, le Conseil d'État a établi en 1926, dans l'affaire du gaz de Bordeaux, sa jurisprudence basée sur la théorie dite de l'imprévision, qui fait autorité depuis lors. Toutefois, cette théorie laissait à régler par les tribunaux bon nombre de points essentiels, sur lesquels M. Mestre indique l'état actuel de la jurisprudence.

Génie civil (17 janvier 1925). - P. CALFAS: Le laboratoire de psychotechnique de la Société des Transports en commun de la Région parisienne. Contrôle des aptitudes nécessaires aux machinistes. La S. T. C. R. P. a monté un laboratoire modèle de psychotechnique, destiné à permettre la sélection des conducteurs d'autobus et de tramways. Ce laboratoire examine tous les candidats au poste de machiniste, et soumet à un nouvel examen les machinistes ayant causé ou subi un accident au cours de leur service.