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Page 236 - Ma fille. En achevant ces mots épouvantables, Son Ombre vers mon lit a paru se baisser. Et moi, je lui tendais les mains pour l'embrasser. Mais je n'ai plus trouvé qu'un horrible mélange D'os et de chair meurtris, et traînés dans la fange, Des lambeaux pleins de sang, et des membres affreux, Que des chiens dévorants se disputaient entre eux.
Page 135 - Je ne trouve qu'en vous je ne sais quelle grâce Qui me charme toujours et jamais ne me lasse. De l'aimable vertu doux et puissants attraits ! Tout respire en Esther l'innocence et la paix. Du chagrin le plus noir elle écarte les ombres, Et fait des jours sereins de mes jours les plus sombres ; Que dis-je?
Page 136 - Mardochée est coupable ; et que faut-il de plus ? Je prévins donc contre eux l'esprit d'Assuérus; J'inventai des couleurs ; j'armai la calomnie ; J'intéressai sa gloire ; il trembla pour sa vie : Je les peignis puissants, riches, séditieux ; Leur dieu même ennemi de tous les autres dieux. Jusqu'à quand souffre-t-on que ce peuple respire, Et...
Page 117 - L'on l'a cru plus capable d'être à la tête d'une armée que d'un parti, et je le crois aussi, parce qu'il n'était pas naturellement entreprenant. Mais toutefois qui le sait ? Il a toujours eu en tout, comme en son parler, de certaines obscurités qui ne se sont développées que dans les occasions, mais qui ne s'y sont jamais développées qu'à sa gloire.
Page 142 - Vous qui ne connaissez qu'une crainte servile, Ingrats, un Dieu si bon ne peut-il vous charmer? Est-il donc à vos cœurs, est-il si difficile Et si pénible de l'aimer? L'esclave craint le tyran qui l'outrage ; Mais des enfants l'amour est le partage.
Page 103 - J'ai donc appris avec douleur que vous fréquentiez plus que jamais des gens dont le nom est abominable à toutes les personnes qui ont tant soit peu de piété, et avec raison, puisqu'on leur interdit l'entrée de l'église et la communion des fidèles, même à la mort, à moins qu'ils ne se reconnoissent.
Page 138 - I que son joug est aimable ! Heureux qui dès l'enfance en connaît la douceur ! Jeune peuple , courez à ce maître adorable : Les biens les plus charmants n'ont rien de comparable Aux torrents de plaisirs qu'il répand dans un cœur. Que le Seigneur est bon ! que son joug est aimable ! Heureux qui dès l'enfance en connaît la douceur ! UNE AUTRE.
Page 135 - Cependant mon amour pour notre nation A rempli ce palais de filles de Sion : Jeunes et tendres fleurs, par le sort agitées, Sous un ciel étranger comme moi transplantées. Dans un lieu séparé de profanes témoins, Je mets à les former mon étude et mes soins ; Et c'est là que, fuyant l'orgueil du diadème, Lasse de vains honneurs, et me cherchant moi-même, Aux pieds de l'Éternel je viens m'humilier, Et goûter le plaisir de me faire oublier.
Page 124 - Sublime en ses écrits, doux et simple de cœur, Puisant la vérité jusqu'en son origine, De tous ses longs combats Arnauld sortit vainqueur, Et soutint de la foi l'antiquité divine - . De la grâce il perça les mystères obscurs ; Aux humbles pénitents traça des chemins sûrs ; Rappela le pécheur au joug de l'Évangile. Dieu fut l'unique objet de ses désirs constants : L'Église n'eut jamais , même en ses premiers temps , De plus zélé vengeur, ni d'enfant plus docile.
Page 146 - D'où lui viennent de tous côtés Ces enfants qu'en son sein elle n'a point portés '? Lève, Jérusalem, lève ta tête altière ; Regarde tous ces rois de ta gloire étonnés; Les rois des nations, devant toi prosternés, De tes pieds baisent la poussière; Les peuples à l'envi marchent à ta lumière. Heureux qui pour Sion d'une sainte ferveur Sentira son âme embrasée! Cieux, répandez votre rosée, Et que la terre enfante son Sauveur!

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