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ront travailler aussitôt, sans égard au temps et à la fatigue. Ces communications seront faites, le premier jour, larges de cinq toises, et seront portées à trente dans les camps où l'on séjournera.

29. Le travail des communications à faire, soit entre les deux lignes, soit en avant du front de bandière, sera fait: celui entre les deux lignes, par les brigades de seconde ligne; et celui en avant du front de bandière , par les brigades de première si de plus grands travaux élevoient à cet égard quelques difficultés, elles seront réglées par le chef de l'état-major.

Lorsque le travail des communications sera trop difficile pour être fait avec les outils du régiment, le colonel enverra un officier au parc d'artillerie le plus prochain, pour en demander de plus forts, et il en sera donné sur le reçu de l'officier qui viendra en prendre. Cet officier retirera son reçu en les rapportant, sans quoi, en cas de réclamation, ils seront payés par le régiment.

30. A l'égard des communications à faire sur les flancs et le long du front du camp, le terrain dont chaque régiment sera chargé, contiendra depuis la première tente jusqu'à la première du régiment qui sera campée à sa gauche, l'intervalle de l'un à l'autre étant censé faire partie du terrain qui aura été distribué au premier, pour camper.

73 31. Après que les colonels auront donné les ordres pour les communications, ils visiteront le pays cinq ou six cents pas en avant du camp, s'ils sont campés de première ligne; ou en arrière, s'ils sont en seconde ligne, pour pouvoir placer les gardes nécessaires, et prendront les précautions convenables pour la sûreté du camp, après quoi ils feront rentrer le piquet. Ces officiers supérieurs ne pourront jamais mettre pied à terre, ni quitter le camp, qu'après avoir exécuté ce qui est prescrit cidessus dans les articles qui les concernent.

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32. Dans les régimens où il y aura des bouchers, les quartiers-maîtres leur indiqueront le terrain où ils devront se placer pour qu'ils ne causent point d'infection dans le camp, et les obligeront d'enterrer les entrailles des bestiaux qu'ils tueront.

33. On commandera pour toutes les corvées ordonnées ci-dessus, le nombre d'hommes nécessaire ; et lorsqu'il y aura des soldats à punir pour des fautes ordinaires, on les emploiera à ces travaux.

34. Il sera commandé des sous-officiers avec des travailleurs, pour les conduire et faire exécuter ce qui leur aura été prescrit; et lorsque le nombre en sera considérable, on y commandera des officiers: ceux du piquet et de l'état-major seront particulièrement chargés de veiller au travail des communications et à la propreté du camp.

35. Le moment de l'arrivée des troupes dans le camp étant le plus important pour le bon ordre, les officiers-généraux attachés aux divisions y resteront jusqu'à ce qu'elles soient établies.

36. Les généraux de brigade enverront au chef de l'état-major de l'ar mée, d'abord en arrivant au camp, ensuite tous les premiers de chaque mois, un état exact de la force de leur brigade, tant en officiers qu'en soldats, en distinguant les régimens ou bataillons composant sa brigade : il joindra à cet état celui des munitions de guerre, pour que l'on ordonne le remplacement de celles qui auront été consommées.

En l'absence du général de brigade, les colonels rempliront le même. objet, chacun pour leur régiment.

TIT. 6. Garde de police, etc. -Art. 1. Indépendamment des gardes et détachemens à fournir pour le service de l'armée, il sera commandé journellement dans chaque régiment une garde de police, composée de

deux sergens, quatre caporaux, quarante-huit fusiliers (1), à raison de trois par compagnie et deux tambours, et commandée par un capitaine et un lieutenant ou sous-lieutenant.

Il sera tiré de cette garde un sergent, deux caporaux, seize fusiliers, à raison d'un par compagnie, et un tambour pour la garde du camp, dont il sera parlé ci-après.

2. Le service de la garde de police, ainsi que de la garde du camp, commencera tous les jours à l'heure de la garde, et finira le lendemain à

la même heure.

Les sous-officiers et soldats de la garde de police ne pourront, sous aucun prétexte, s'écarter de leur poste sans la permission de l'officier; il leur sera permis d'aller manger la soupe à leurs compagnies.

3. Le capitaine de police sera aux ordres de l'officier supérieur de jour de la brigade, et sera responsable envers ledit officier supérieur et le commandant du régiment, du bon ordre et de la police du camp du régiment pendant les vingt-quatre heures de son service.

4. Le capitaine de police veillera également à l'observation des règles générales de police et service intérieur, détaillés ci-après; il fera faire, par le tambour de sa garde, toutes les batteries et signaux qui y seront indiqués, recevra les appels de toutes les compagnies, dont il dressera un billet d'appel général, le portera lui-même chez le commandant du régiment, et en fera porter par le lieutenant de police un double chez chacun des chefs de bataillon du régiment.

5. L'emplacement de la garde de police sera au centre de l'intervalle qui sépare les deux bataillons de chaque régiment (2), et sur l'alignement des cuisines.

Il ne sera point affecté de tente, faisceau ni manteau d'armes, à cette garde; elle passera la nuit au bivouac, et ses armes seront posées contre une traverse, supportée par deux fourches plantées exprès pour cet usage.

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La garde de police ne rendra jamais d'honneurs à personne, mais elle prendra les armes pour être inspectée, toutes les fois que le commandant du régiment ou l'officier supérieur de jour de la brigade le demanderont, et se formera sur trois rangs dans l'intervalle des deux bataillons, l'alignement du front de bandière : le capitaine se placera à la tête, le lieutenant en serre-file, le sergent à la droite, et le premier caporal à la gauche du premier rang.

6. La garde de police fournira dix sentinelles de jour et onze de nuit, savoir :

Trois devant le front, dont une à la droite du régiment, une à la gauche, et une au centre; trois placées de même, pendant le jour, sur le derrière du régiment, à environ cinquante pas en arrière des tentes des officiers supérieurs (3);

Une sur chaque flanc du régiment, dans l'intervalle qui le sépare du régiment voisin ;

(1) Cette règle demanderoit à être modifiée, et ce nombre d'hommes devroit être porté à 60, si l'on regarde comme fondées les observations ci-après, page 282 note 3. Il seroit à propos aussi de combiner si l'extension du front des régimens, maintenant portés à 4 bataillons, n'exigeroit pas une garde du camp plus nombreuse. (2) Apparemment qu'il sera maintenant au centre des quatre bataillons.

(3) Voyez l'Instruction de brumaire an 12, n° 121. La planche les représente dans une position différente.

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Une à la tente du commandant du régiment;

Une devant les armes (1).

7. Les sentinelles du front empêcheront qu'aucun soldat ne prenne des armes aux faisceaux, qu'en présence d'un officier ou sous-officier de sa compagnie; cellé du centre empêchera que personne ne touche, sans permission, aux drapeaux, qui seront toujours placés au centre de l'intervalle qui sépare les bataillons à une égale distance du front de bandière aux faisceaux (2).

Les sentinelles de la queue du camp, ainsi que celles placées sur les flancs, ne laisseront sortir du camp du régiment, pendant le jour, aucun soldat ni tambour, s'il n'est conduit par un officier ou sous-officier du

corps.

8. A la retraite, la garde de police prendra les armes, se placera et se formera comme il a été prescrit à l'article 5 ci-dessus; le capitaine en fera faire l'appel, fera l'inspection des armes pour s'assurer qu'elles sont chargées, amorcées et en bon état, et enverra en même-temps le lieutenant de police faire l'appel et l'inspection de la garde du camp.

Le sergent de police repliera les drapeaux (enseignes), et les couchera à côté l'un de l'autre sur de petites fourches ou chevalets qu'on plantera exprès pour cet usage, à la place indiquée dans l'article 7 cidessus.

La garde restera sous les armes, jusqu'à ce que l'appel du corps soit fait, et les compagnies rentrées.

9. Une heure après la retraite, au plus tard, le capitaine de police fera battre un roulement.

Immédiatement après ce roulement, le sergent de police ira chez les vivandiers, fera retirer les sous-officiers et soldats qui pourroient s'y trouver et s'assurera ensuite que les feux des cuisines des compagnies sont

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bien éteints.

Le caporal ira en même-temps avertir les sentinelles de la queue du camp, de venir se placer entre les cuisines des compagnies et les tentes des lieutenans, il posera ensuite la sentinelle d'augmentation, de manière qu'il y en ait pendant la nuit trois sur le front, une sur chaque flanc du corps, et deux derrière chaque bataillon (3).

10. Les sentinelles du front du camp ne laisseront sortir, pendant la nuit, , que les hommes qui voudront aller aux latrines, et remarqueront s'ils rentrent ensuite à leurs compagnies.

Les sentinelles placées sur le flanc et sur le derrière du camp, ne laisseront sortir pendant la nuit aucun sous-officier ni soldat, si ce n'est pour affaires relatives au service, et sur l'ordre d'un des officiers de police, en personne.

11. Toutes les sentinelles du camp arrêteront indistinctement, depuis l'heure de la retraite, jusqu'à l'appel du lendemain matin, tout soldat, cavalier, dragon, hussard ou chasseur d'un autre corps, passant à portée d'elles, et le feront conduire à la garde; l'officier de police l'y consi

(1) Voyez l'Instruction de brumaire an 12, no 121. La planche représente un factionnaire à la tente du chef de bataillon.

(2) Voyez idem. Les drapeaux y sont placés devant le centre des bataillons, et non devant leur intervalle.

(3) Il y en auroit maintenant 3 devant le front, une devant les armes, une sur chaque flanc, 3 en arrière du régiment, et 2 derrière chaque bataillon, y compris la sentinelle du chef de bataillon, ce qui feroit 17. Voyez page suivante, alinéa 118.

gnera, et en informera sur-le-champ l'officier supérieur de jour de la Brigade, qui en donnera avis le lendemain matin au commandant du corps dont sera l'homme détenu, afin qu'il l'envoie chercher.

5 12. Les officiers de police feront arrêter les gens suspects qui pourroient s'introduire dans le camp pendant le jour; ils les questionneront, et les enverront ensuite chez l'officier supérieur de jour de la brigade, pour en tirer de nouveaux éclaircissemens s'ils jugent qu'ils méritent attention; sinon ils les feront conduire hors du camp, et les consigneront aux sentinelles.

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S'il s'introduisoit dans le camp, pendant la nuit, des gens suspects, les sentinelles les arrêteroient et appelleroient la garde, l'officier de police s'assureroit de leur personne, et après les avoir questionnés, en enverroit rendre compte à l'officier supérieur de jour de la brigade, lequel prendroit les ordres du commandant de ladite brigade, pour les envoyer le lendemain matin au prévôt (1).

13. Les officiers de la garde de police de chaque régiment se partage ront les vingt-quatre heures de leur service entre eux, de manière qu'il y en ait toujours un que la surveillance la plus active et la plus assidue mette dans le cas de répondre de tout ce qui pourra se passer dans l'enceinte du camp du corps; ils feront faire, tant de jour que de nuit, les patrouilles qu'ils jugeront nécessaires, visiteront eux-mêmes les sentinelles, tant de la garde du camp que de celle de police, et veilleront à ce qu'elles soient alertes, et qu'elles remplissent exactement leur consigne.

Ils tiendront strictement la main à ce que les vivandiers ni autres ne donnent à boire après le dernier roulement.

9 14. A l'heure de la breloque du matin, les officiers de police se trouveront à la tête du camp; le capitaine fera mettre sa garde dans la tenue convenable, et le lieutenant se transportera pour le même objet à la garde du camp.

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Le caporal enverra les sentinelles de la queue du camp prendre leurs postes de jour, et retirera celle d'augmentation (2).

Le sergent de police prendra les drapeaux (enseignes) au chevalet, et les plantera à trois pas de distance l'un de l'autre, à la place indi quée dans l'article 7 ci-dessus : dans les beaux jours, ils seront déployés (3).

2 15. Tous les jours, à l'heure de l'assemblée des nouvelles gardes l'ancienne garde de police prendra les armes et se mettra en bataille à la place qui lui a été indiquée dans l'article 5 ci-dessus, observant de laisser sur la gauche le terrain nécessaire pour y former la nouvelle garde.

3 La nouvelle garde de police s'assemblera devant le centre du corps; l'officier supérieur l'inspectera, et ordonnera ensuite au capitaine de ' police de la mettre en marche pour aller relever l'ancienne garde. 4 Au moyen de cette disposition la garde de police n'ira point défiler au centre de la brigade.

5 Dès que l'ancienne garde de police sera relevée, le capitaine lui fera présenter les armes, et elle rentrera dans les compagnies.

(1) Il n'existe plus de prévôt, ce seroit un officier de la gendarmerie.
(2) Il en resteroit treize, si le caporal en retiroit une par bataillon.

(3) Disposition changée; les enseignes déterminent le point central en avant de chaque bataillon. Voyez l'Instruction de brumaire an 5, no 121; Forme du camp.

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16. Les jours de marche, l'ancienne garde de police rentrera dans les compagnies, lorsque le corps s'assemblera.

La nouvelle garde de police s'assemblera avec ses campemens, et marchera à leur suite.

A son arrivée au camp, elle se mettra en bataille à environ trente pas en avant du centre du terrain marqué pour le camp du régiment.

Le capitaine de police fera aussitôt environner de sentinelles ledit terrain, pour empêcher qu'aucun sous-officier, soldat, ni domestique ne puisse s'écarter.

S'il se trouvoit des puits, des fontaines ou des magasins dans le terrain du camp d'un régiment, ou très-à-portée, le capitaine de police y feroit placer également des sentinelles.

17. La nouvelle garde de police demeurera en bataille à la place qui lui est indiquée dans l'article précédent, jusqu'à ce que le corps soit arrivé et établi dans son camp.

Le capitaine fera alors poser des sentinelles qui doivent former l'enceinte du camp, conformément à ce qui a été prescrit à l'article 6 du présent titre, et retirer celles qu'il avoit fait poser en arrivant au camp; après quoi, il conduira sa garde à l'emplacement qui lui a été fixé dans l'intervalle de deux bataillons, sur l'alignement des cuisines, et l'y établira.

18. De la garde du camp. Il n'y aura qu'une seule garde du camp pour chaque corps.

Celles des régimens de première ligne seront placées à deux cents pas en avant des faisceaux, et celles de la seconde ligne à pareille distance en arrière des tentes des officiers supérieurs; les unes et les autres vis-à-vis le centre de l'intervalle qui sépare les bataillons de leur régiment.

Il ne sera point affecté de tente, de faisceau ni manteau d'armés à la garde du camp; elle passera la nuit au bivouac, et ses armes seront posées contre une traverse, supportée par deux fourches, qu'on plantera exprès pour cet usage.

Il y aura à ce poste une tente de soldats pour loger les prisonniers. 19. La garde du camp sera commandée directement par un sergent qui sera aux ordres des officiers de police, lesquels auront l'inspection sur cette garde ; ils seront également chargés de donner le mot d'ordre audit sergent.

Les sous-officiers et soldats de la garde du camp ne pourront, sous aucun prétexte, s'écarter de leur poste; en conséquence on leur portera la

soupe.

20. La garde du camp fournira de jour trois sentinelles, dont deux un peu en avant du poste, vis-à-vis les ailes du corps, et la troisième devant les armes; elles empêcheront qu'aucun soldat ne sorte du camp, s'il n'est conduit par un officier ou sous-officier.

Lorsqu'il y aura des prisonniers, ils seront consignés à la sentinelle de devant les armes, qui ne les perdra point de vue, et ne les laissera point sortir de la tente que pour aller aux latrines; dans ce cas le sergent les fera escorter par un fusilier armé.

21. Il sera consigné aux sentinelles de la garde du camp, d'arrêter, tant de jour que de nuit, les gens suspects qui pourroient s'introduire dans le camp, et de les faire conduire à la garde; le sergent les fera conduire ensuite au capitaine de police.

22. Dès que les gardes du camp apercevront une troupe armée, elles prendront les armes, et resteront en bataille jusqu'à ce que cette troupe soit passée et éloignée de leur poste.

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