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tes (1), chevaux de compagnie (2), marmites, outils et autres menus ustensiles (3); et la distribution s'en fera ainsi qu'il est prescrit dans l'instruction provisoire sur le campement de l'infanterie (4).

2. Soit

que ces fournitures soient faites des magasins, ou par les soins des corps, les colonels veilleront avec attention à ce qu'elles soient de la meilleure qualité, et ils en rendront compte aux officiers-généraux lors de leurs revues.

3. Ils veilleront de même à ce que chaque compagnie prenne le plus grand soin desdites fournitures, le Gouvernement les en rendant responsables, et ordonnant que celles qui se perdront ou se détruiront par la négligence du soldat, soient payées sur la subsistance des corps.

4 4. Ils feront des revues du linge et des effets du soldat, et les réduiront exactement à une redingotte (capotte), trois chemises, un col noir, trois cols blancs, deux paires de bas de fil ou de coton, une paire de bas de laine, deux paires de souliers, une paire de guétres de toile grise, une paire de guétres d'estamette noire, un sac de peau, deux cocardes, dont une au chapeau (schako), et des menus objets nécessaires à la

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tenue.

5. Chaque soldat aura de plus, un sac de toile (5) qui lui servira pour aller aux distributions, et dans lequel il s'enveloppera pour coucher : ce sac se roulera, après avoir été bien serré, entre le corps du havresac et la patte extérieure qui le ferme, de façon qu'il soit recouvert par celle-ci.

6. Pour mettre les soldats en état de soutenir les marches et les fatigues de la campagne, on les exercera souvent à faire plusieurs lieues avec leurs sacs, armes et ustensiles de toute espèce, afin qu'ils s'accoutument à les porter pendant la campagne, et n'en soient point incommodés. Lorsque les soldats commenceront à être en haleine, on leur fera faire quelquefois ces marches dans le milieu du jour pour les accou

tumer à la chaleur.

J 7. Pendant que tout ce qui a été prescrit ci-dessus s'exécutera, les officiers supérieurs et subalternes se pourvoiront des équipages nécessaires pour entrer en campagne, quand ils en auront reçu l'ordre. 3 8. Ils auront attention de ne porter avec eux en campagne que ce qui leur sera exactement nécessaire.

9. Il est permis, par bataillon, etc. (6).

(1) Voy. l'Instruction de campement de brumaire an 12, no 121, Fournitures à faire.

alinéa 194,

(2) Il avoit été émis un réglement au sujet des chevaux de bât et de peloton, en date du 2 février 1792. Ils furent rendus aux entrepreneurs, et ce service fut constitué en régie le 22 octobre 1792. Depuis ce temps, il n'a plus été fait nsage de ce moyen. Les effets de campement doivent être transportés sur des caissons des équipages militaires, conformément au réglement du 14 frimaire an 12.

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(3) Les conseils d'administration y pourvoient maintenant. Voyez le Décret du 25 février 1806, no 200.

(4) Voyez l'Instruction de brumaire an 12, no 121.

(5) Voyez le Réglement du 8 floréal an 8, no 162, alinéa 266; et la Circulaire du 20 janvier 1808, n° 241.

(6) Cette disposition étoit celle voulue par l'ordre du jour du 11 octobre 1811, donné à Schoenbrun; le décret du 22 février 1813 modifie cette disposition. Voyez ce Décret, n° 115 bis, alinéa 13.

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10. Il est permis à chaque bataillon d'avoir une voiture attelée de quatre chevaux du pays, pour transporter les bagages. Cette voiture pourra être requise dans le pays conquis, sous la condition d'être changée dans chaque arrondissement ou cercle (1).

11. Chaque régiment d'infanterie doit être pourvu d'un caisson d'ambulance, et chaque bataillon, d'un caisson de vivres. Il leur est alloué, pour cet objet, une somme fixe pour la première mise, et une indemnité mensuelle pour l'entretien.

12. Les équipages des régimens d'une division marcheront à la queue de la division, au rang que chacun d'eux occupe dans la brigade dont il fait partie; cet ordre sera également observé dans chaque bataillon. Un détachement sera commandé, etc. (2).

Les équipages des colonels, etc. (3).

Les équipages qui seront arrêtés, etc. (4).

22. Il sera permis aux officiers supérieurs et particuliers, le nombre de chevaux désignés ci-après, non compris ceux des voitures, savoir: etc. (5). Quand les fourrages seront fournis des magasins, il ne sera délivré de rations que pour la quantité de chevaux existans et constatée par revue, sans pouvoir dépasser le nombre fixé ci-dessus.

Les généraux ou officiers supérieurs employés dans les places, ne recevront que la moitié des rations portées ci-dessus, le tarif arrété n'étant applicable qu'aux officiers de la partie active, et en ligne. Pour trois chevaux on recevra deux rations.

TIT. 2. Revue d'entrée en campagne. Art. 1er. Avant que les bataillons ou régimens entrent en campagne, les officiers-généraux chargés de leur revue examineront avec soin s'ils sont en état de tout

point.

2. Ils se feront rendre un compte général et exact des fournitures qui auront été faites, et en examineront la qualité.

3. Si ces fournitures se trouvent d'une mauvaise espèce, et qu'elles aient été faites par l'Etat, ils en rendront compte au ministre de la guerre, pour qu'il puisse y être remédié à l'avenir. Si elles l'ont été par les soins des bataillons, et que ce soit la faute de leur conseil d'administration, ils en rendront pareillement compte, afin que ces derniers en soient rendus responsables, ainsi que le Gouvernement croira à propos de l'ordonner.

4. Ils vérifieront si les bataillons de campagne sont composés d'hommes en état de supporter les fatigues de la guerre.

6. Cette précaution, importante à la conservation des soldats, sera renouvelée à toutes les revues d'entrée de campagne.

7. Les officiers généraux chargés des revues, feront aussi l'inspection des équipages des officiers et des voitures de vivandiers, pour examiner si tout est dans l'ordre prescrit au titre précédent, et ils feront rectifier ce qui n'y seroit pas conforme.

(1) Les voitures servant aux transports des bagages des troupes, font actuellement partie des grands bagages. Voyez le Décret du 22 février 1813, no 115 bis, alinéa 18.

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TIT. 3. Formation des brigades. - Art. 1". Les corps destinés à servir en campagne, seront mis en brigade à leur arrivée au camp.

2. Toutes les brigades seront composées de deux régimens ou de six bataillons (1).

3. Les plus anciens régimens seront chefs de brigade, et les autres seront distribués ensuite dans les brigades suivant leur rang. Cet arrangement sera soumis toutefois à ce qu'il plaira au général d'en ordonner.

29 4. Les régimens prendront dans les brigades, pour se mettre en bataille, pour marcher ou pour camper, l'ordre qui est prescrit dans le nouveau réglement de manœuvres (de 1791).

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5. Chaque brigade sera commandée par un général de brigade.

6. Le plus ancien colonel la commandera en l'absence du général de brigade.

7. Lorsque les brigades seront formées, les compagnies de grenadiers de chaque brigade se réuniront en bataillon, qui sera commandé par un officier supérieur choisi par le général.

8. Ces bataillons seront destinés à servir hors de ligne quand ils ne seront pas détachés. Les compagnies de grenadiers camperont à leur place

ordinaire.

TIT. 4. Campememt. — Art. 1o. Lorsque le commandant d'une brigade, régiment ou bataillon, aura reçu l'ordre de se rendre au camp, it fera partir à l'avance un chef de bataillon ou un capitaine, avec le nombre des sous-officiers et soldats nécessaires au tracé et à l'alignement du camp. Les campemens seront munis de fanions, cordeaux et fiches nécessaires à leurs opérations.

2. Dans la saison où la terre sera couverte, il sera commandé quatre domestiques d'officiers par bataillon, avec des faulx, pour marcher à la suite des campemens, afin de faucher le terrain du camp aussitôt qu'il sera marqué.

Le quartier-maître du régiment aura soin de les faire marcher en règle, et de consigner aux sentinelles, qui seront placées autour du terrain du camp, de n'en laisser sortir aucun.

37 3. Il marchera toujours, avec les campemens de l'armée, un détachement de la gendarmerie nationale.

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4. S'il se trouve des convalescens dans les bataillons, ils marcheront à la queue des campemens, à moins d'un ordre contraire, et seront conduits par des officiers et sous-officiers proportionnés a leur nombre, qui seront responsables de ceux qui pourroient s'écarter dans les marches.

5. Aucune voiture, ni domestiques, autres qu'un par un officier de campement, ne pourront marcher avec les campemens; le détachement de la gendarmerie nationale arrêtera tous ceux qui s'y trouveront, et les renverra au quartier-général.

camp

TIT. 5. Etablissement dans le camp. Art. rer. Aussitôt que le sera marqué, dans la saison où la terre est couverte, les faucheurs travailleront à faucher le camp; ils commenceront par faucher le front de bandière, depuis les faisceaux jusqu'à l'alignement des tentes des soldats. On leur fera observer de faucher également le terrain, de manière que

(2) De buit bataillons. Voyez page 40, alinéa 1oo.

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le grain qui restera sur pied en avant des faisceaux, soit aussi aligné que le front de bandière.

2. Les officiers de campement auront soin d'empêcher de gâter les grains et fourrages en marquant le camp; et lorsque les troupes y entreront, ils consigneront aux sentinelles d'y avoir attention.

42 3. Lorsque le terrain du front de bandière sera fauché, les faucheurs couperont celui du camp des soldats, y compris les rues, intervalles et

cuisines.

43 4. Le fourrage qui se trouvera entre les faisceaux et les tentes, sera pour les chevaux de l'artillerie et des chariots d'effets de remplacement. Celui du terrain et des tentes et rues, s'il est mûr, servira de paille aux soldats, lorsqu'on ne leur en fera pas distribuer d'autres; sans cela, il sera ramassé pour servir, le jour suivant, à la subsistance des chevaux du régiment. Le fourrage du terrain des tentes des officiers sera pour les chevaux des officiers; et celui depuis les cuisines jusqu'aux tentes deş officiers, pour les vivandiers.

44 5. Les domestiques des officiers et les vivandiers faucheront diligemment, dès qu'ils seront arrivés, les terrains qui leur sont destinés.

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6. Les officiers supérieurs des régimens tiendront la main à ce que tout le fourrage fauché soit ramassé et conservé avec le plus grand soin, et qu'il n'en soit fait que la consommation nécessaire. 7. Lorsque l'infanterie approchera du terrain de son camp, les tambours battront, les soldats porteront leurs armes et s'aligneront dans leurs rangs; les officiers mettront pied à terre et se placeront à leur division, l'épée à la main; les bataillons continueront de marcher sur le même front qu'ils auront fait pendant la marche.

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8. Les bataillons étant arrivés à la tête du nouveau camp, s'y mettront en bataille successivement les piquets se porteront en avant du centre de leurs régimens, et s'y placeront comme il sera dit ci-après, au tit. 10 du piquet.

9. Les défenses ordonnées seront publiées par un ban, une fois pour toutes, le premier jour de la campagne.

10. Le major enverra un sous-officier de chaque compagnie pour planter les faisceaux dans la place marquée, où on aura attention qu'ils soient bien alignés.

11. Il fera partir le sergent et le caporal qui devront être d'ordonnance chez le général de brigade, ou chez celui de la division.

12. Il enverra pareillement le vaguemestre du régiment au vaguemestre-général de l'armée, pour se faire inscrire par lui sur l'état qu'il doit en tenir, ainsi qu'il sera expliqué ci-après.

13. Il fera partir les détachemens commandés, et les gardes des officiers-généraux.

14. Pendant que tout cela s'exécutera, les officiers des compagnies empêcheront que personne ne quitte son rang.

15. Lorsque le commandant de brigade ou de régiment aura reçu ordre de faire rentrer les troupes dans le camp, il fera exécuter ce mouvement de la manière prescrite dans l'ordonnance des manœuvres (1). Les compagnies ne se sépareront que quand le dernier rang sera arrivé aux faisceaux, et les soldats y mettront leurs fusils.

16. Les officiers-généraux observeront d'apporter le moins de retard

(1) Il n'est pas à notre connoissance que le réglement du 1' dit à cet égard.

** août 1791 ait rien

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qu'il sera possible à l'établissement des troupes dans le camp, surtout après des marches longues et pénibles.

17. Les porte-drapeaux planteront leurs drapeaux (aigles et ensei gnes) vis-à-vis le centre de leur bataillon, à une égale distance du front de bandière aux faisceaux (1).

18. Ils ne quitteront point leurs drapeaux (enseignes), qu'il n'y ait été posé une sentinelle, ce qui sera exécuté sur-le-champ par un caporal de piquet.

19. Ce caporal posera pareillement deux autres sentinelles du piquet à la droite et à la gauche du front du bataillon, et trois sur le derrière du camp.

20. Outre la consigne particulière qui sera donnée à la sentinelle du centre, de ne laisser toucher personne aux drapeaux sans permission, il lui sera consigné de plus, ainsi qu'à celles du front du bataillon, d'avoir la même attention pour les arines des faisceaux, et d'avertir sitôt qu'elles apercevront le général de l'armée.

Les pièces d'artillerie attachées aux régimens seront placées en batterie à côté l'une de l'autre, et dans les intervalles des bataillons, à deux mètres en avant de la ligne des chevalets ou faisceaux d'armes.

Les caissons, leurs chevaux et ceux des pièces, seront placés derrière le centre du régiment, à la distance de cent mètres en arrière de la baraque du colonel.

21. Les colonels et tous les officiers de l'état-major des régimens, resteront à cheval jusqu'à ce que le camp soit tendu, les sentinelles placées, et les soldats partis pour les distributions.

22. Les officiers et sous-officiers ne pourront pareillement quitter leurs compagnies, et ils feront tendre et aligner les tentes.

64. 23. A cet effet, dès que les chevaux de compagnies seront arrivés,

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chaque escouade déploiera promptement ses tentes, pour qu'au signal qu'un chef de bataillon fera donner par un tambour qui se tiendra au centre de chaque bataillon, toutes les tentes s'élèvent à la fois.

24. Lorsque les troupes seront rentrées dans le camp, on assemblera plusieurs hommes par escouade, suivant leurs forces, en veste et en bonnet, lesquels seront conduits en bon ordre au bois, à l'eau et à la paille, par des officiers et un nombre de fusiliers ariés. Cette escorte sera chargée de les contenir, et les ramènera en faisant leur arrièregarde.

66 25. Dès que les tentes seront tendues, les officiers et sous-officiers feront balayer les rues et la tête du camp.

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26. Ils empêcheront de faire du feu ailleurs qu'aux places marquées pour les cuisines.

27. Les colonels iront ensuite reconnoître les communications néces saires à la droite et à la gauche du front du camp, ainsi que celles pour communiquer avec la deuxième ligne, s'ils sont campés eň première ; et avec la première, s'ils sont campés en deuxième ligne.

28. Its les ordonneront aux officiers supérieurs, qui commanderont, sur-le-champ, des hommes en nombre suffisant pour les faire, et y fe

(1) Rien ne nous instruit du lieu où se doit planter l'aigle. Ce sera vraisemblablement vis-à-vis le bataillon au centre duquel elle sera ordinairement portée. (Voy. page 42, alinéa 26), puisque la planche qui accompagne le réglement de campement figure une enseigne devant chaque centre de bataillon. Voyez les alinéas 94 et 109 de ce réglement, et l'Instruction de brumaire an 5, no 121, sur le campement.

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