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NOTES DU CATHEMERINON.

NOTES DU PROLOGUE.

1.

Flevit sub ferulis; mox docuit toga. (v. 8).

Quoique le mot toga, lorsqu'il est employé seul, signifie ordinairement la toge virile, il est possible que Prudence parle ici de la toge prétexte que les Romains portaient jusqu'à l'âge de seize ans. Il désigne d'abord sa première enfance, ætas prima; puis son adolescence, mox docuit toga, et en troisième lieu sa jeunesse, protervitas... fædavit juvenem.

La férule, qui l'a fait pleurer, et que Martial appelle le sceptre des pédagogues, ferulæque tristes sceptra pedagogorum (ép. 62, 1. X), la férule a toujours servi à châtier les écoliers paresseux. Juvénal nous apprend aussi qu'il a tendu la main sous la férule, et nos ergo manum ferulæ subduximus.

2.

Oblitum veteris me Saliæ consulis. (v. 24).

Arevalo cite une inscription conservée dans le monastère de Saint-Paul hors des murs, et portant le nom du consul Salia:

MIRI BONITATI ATQ. SANCTITATI

ESVBIE IANVARIE CONIVGI QVE VIXIT MECVM

ANNOS XVIII. M. V. XXV. ARRADIVS MELISSVS MARITVS

ET SIBI FECIT Q DEPOSITA. IN PACE III KAL APR.

FILIPPO ET SALLIA COSS.

Le lapidaire qui a gravé cette épitaphe a donné, au nom du consul Salia, une lettre de plus que Prudence; mais rien de plus fautif que l'orthographe des inscriptions tumulaires.

3.

Nix capitis probat. (v. 27).

Cette expression, ainsi qu'une foule d'autres que nous noterons, prouve que les poëtes du siècle d'Auguste étaient familiers à Prudence. Horace, dans l'ode 13 du IV livre, rappelle à Lycé les neiges de sa tête, et capitis nives.

4.

Peccatrix anima.

(v. 35).

Tertullien, dans son livre sur la résurrection de la chair, emploie l'expression caro peccatrix. Le mot peccator, si souvent répété par les écrivains ecclésiastiques des premiers siècles, ne se rencontre pas dans les écrivains profanes de cette époque.

II

NOTES DE L'HYMNE AU CHANT DU COQ.

1.

Ad galli cantum.

Plusieurs éditions portent ad gallicinium. Selon les Romains, dit saint Isidore (Orig., liv. V, ch. xxx), le jour commence au milieu de la nuit ; c'est alors le gallicinium, c'està-dire le chant des coqs. Les constitutions apostoliques (1. VIII, ch. XXXIV) désignent les heures que les fidèles doivent sanctifier en offrant leurs prières au Seigneur : « Precationes facite mane, hora tertia ac sexta, et nona, et vespere atque ad gallicantum. Mane gratias agentes quod illuminarit nos, nocte sublata et reddita die. Tertia, quod ea hora Pilatus judicium adversus Dominum pronuntiarit. Sexta, quod ea hora in crucem actus sit. Nona, quod tunc omnia mota et tremefacta sint, Domino crucifixo, quia horrerent audaciam judæorum et contumeliam Domini ferre non possent. Vespere, quod noctem dederit ad requiescendum a laboribus diurnis. Ad gallicantum, quod ea hora nuntiat adventum diei ad faciendum opera lucis. » Les premières strophes de cet hymne se chantent, dans la liturgie romaine, aux laudes de la troisième férie.

2.

Auferte clamat lectulos. (v. 5).

...

Ce vers rappelle les paroles de saint Paul dans son épître aux Romains (ch. xii) « hora est jam nos de somno surgere... nox præcessit, dies autem appropinquavit; abjiciamus ergo opera tenebrarum et induamur arma lucis. »

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