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quement maintenant de savoir ce que doit penser une intelligence, une raison qui a accepté certaines vérités par la foi, c'est-à-dire parce qu'il lui est démontré qu'elles sont la pensée, l'affirmation, la parole de la raison divine, lorsque, cherchant la vérité par les moyens appelés philosophiques, elle arrive à des conclusions opposées à ce qu'elle a embrassé par la première voie.

Je ne saurais croire, monsieur, en voyant les perpétuelles équivoques qui règnent, à votre insu, dans les assertions fondamentales de votre écrit, que vous vous soyez jamais rendu un compte bien exact, ni de la manière dont la raison fonctionne, soit en religion, soit en philosophie, ni de la nature des éléments sur lesquels elle exerce son activité, ni des lois qui déterminent ses conclusions, ni enfin de la vraie position de la philosophie et de la religion vis-à-vis l'une de l'autre. Permettez-moi donc de m'arrêter quelques instants sur ces quatre questions.

Et d'abord quelle est la manière dont la raison procède dans tous ses actes, dans les sciences, en philosophie, en religion, lorsqu'il s'agit de s'assurer de la vérité d'une proposition quelconque? Elle cherche quels sont les termes ou les idées qui se trouvent entre le sujet et l'attribut de la proposition à démontrer; elle en fait successivement autant de propositions particulières, soit évidentes par elles-mêmes, comme le sont les premiers principes et les axiomes, soit déjà connues et admises par le fait de la science, ou d'une démonstration antérieure ; elle insère ensuite ces idées et ces termes, chacun dans l'ordre qui lui convient, entre les deux termes de la proposition en question, comme en mathématique on introduit un nombre quelconque de moyens entre deux extrêmes donnés sous un rapport déterminé; et enfin elle conclut toujours en réunissant dans une proposition dernière les deux termes de celle qui était à démontrer, et en leur attribuant entre eux le rapport d'égalité, de causalité, etc., exprimé dans les propositions intermédiaires.

Il n'est aucune démonstration possible qui ne se résolve dans ces éléments.

En second lieu, quels sont ces éléments dont se compose toute démonstration, quel qu'en soit l'objet, quelle que soit la science à laquelle elle appartient? Pour les mathématiques, par exemple, ce sont des quantités représentées par des nombres, des figures, des lettres ou signes quelconques de convention; en philosophie, ce sont des idées exprimées par des mots; en religion, ce sont des faits, des témoignages, jamais, à proprement parler, des idées, ni par conséquent des mots. Ceci est fondamental, lorsqu'il s'agit d'appliquer la logique soit à démontrer la religion, soit à la défendre contre les attaques de la philosophie. Je vous ai déjà fait remarquer que la certitude des sciences qu'on appelle exactes repose principalement sur la nature même des éléments qui en constituent toutes les démonstrations. Les éléments étant fixes, constants, toujours les mêmes pour tous les yeux et pour toutes les intelligences, l'in→ troduction d'une erreur dans le corps des théorêmes qui leur sont acquis est tout à fait impossible. Elle serait contraire à des faits sensibles que tout le monde peut vérifier, parce qu'ils se présentent aux yeux de tous sous une forme invariable.

Nous avons vu également que les éléments de la science philosophique ne lui offrent pas les mêmes avantages. Ils ne sauraient donner à la raison du philosophe la même sécurité et le même appui. Ce sont toujours des idées exprimées et représentées par des mots, et ni les idées ni les mots ne sont des quantités fixes, d'une étendue déterminée et invariable, soit pour celui qui l'emploie, soit pour ceux qui les lisent ou les entendent. Et de là résulte que la vérification de ses conclusions lui est aussi difficile à lui-même qu'elle l'est aux autres; que l'erreur peut s'introduire en philosophie sous l'apparence de la vérité et y régner plus ou moins longtemps, jusqu'à ce qu'une raison plus forte, plus puissante, plus éclairée parvienne à la découvrir; enfin, que la philosophie, se réduisant en chacun à une appréciation particulière et toute personnelle de la légi

timité de ses démonstrations, elle est loin d'avoir en elle-même et dans son fond toutes les garanties désirables.

En troisième lieu, ai-je dit, les éléments qui constituent les démonstrations religieuses et théologiques sont des faits et des témoignages, mais non, à proprement parler, des idées ou des affirmations purement rationnelles.

La première affirmation de la religion, celle qui est tout à fait fondamentale dans l'ordre logique, quand il s'agit d'en démontrer la vérité et la certitude, c'est que Dieu l'a révélée et instituée lui-même. Cette proposition, pour le chrétien ignorant ou philosophe, ou plutôt pour la raison humaine, emporte, comme conclusion immédiate et nécessaire, que la religion est la pensée de Dieu, sa parole, l'expression de sa raison infinie, sa vérité en un mot et son fait. D'où il suit encore qu'elle est vraie, bonne, sage et obligatoire; obligatoire, dis-je, soit pour la raison, soit pour la volonté et la liberté de l'homme. Hésiter sur ces conséquences, ce serait nier Dieu, ou prouver qu'on n'en possède pas la véritable notion.

La seconde affirmation de la logique chrétienne, c'est que des faits extraordinaires tels que ceux que nous lisons en si grand nombre dans le Nouveau Testament et dans l'Ancien, ne peuvent être attribuées par la raison qu'à une intervention immédiate et directe de Dieu, de celui qui a créé la nature et ses lois, et qui peut seul agir sans elle ou contre elle. Dès lors, en effet, ils sont un témoignage, un certificat de véracité délivré par Dieu lui-même à ceux qui deviennent entre ses mains les instruments de ces faits miraculeux. En leur communiquant la puissance de les opérer, il les approuve et prend sous sa responsabilité soit la doctrine qu'ils prêchent en son nom, soit la foi de ceux qui reçoivent cette doctrine, qui y soumettent leur raison, qui en font la règle de leur conduite. Tout chrétien se croit en droit d'adresser à Dieu ces paroles souvent répétées d'un pieux moine de Saint-Victor: Domine, si error est, a te decepti sumus.

Or voici, monsieur, les conséquences qui résultent immédia

tement des deux faits que je viens d'énoncer. La vérité de la religion en général et chacune des vérités particulières qu'elle renferme se prouvent non point par des idées, mais par des témoignages et par des faits: témoignage de l'homme quant à l'existence des faits miraculeux qui ont accompagné sa naissance et ses progrès; témoignage de Dieu, et quant à la véracité des hommes qui lui servent d'instruments, et quant à la vérité des doctrines qu'ils enseignent comme ses lieutenants et ses envoyés.

Et ainsi toute controverse se réduit, de la part du philosophe chrétien, à prouver contre celui qui ne croit pas à la Révélation et à l'origine divine du Christianisme, l'existence et la vérité des faits miraculeux rapportés dans les saintes Ecritures; à prouver, dis-je, de la même manière et par les mêmes moyens naturels que ceux dont la raison humaine se sert pour discuter, admettre ou rejeter tous les faits historiques. Il montre facilement que tous les motifs de crédibilité qui établissent la certitude des faits naturels les plus importants connus par l'histoire, s'élèvent à leur plus haute puissance quand il s'agit d'en faire l'application aux faits évangéliques. Mais ces faits une fois établis et posés sur la base générale de toute certitude historique, il laisse tirer à chacun les conclusions ulté térieures qui s'en déduisent en faveur de la doctrine qu'ils appuient.

Voilà pour la controverse générale et sommaire avec ceux qui ne croient pas à la divinité de la religion. S'il est question, au contraire, d'une controverse qui s'élève entre ceux qui y croient sur quelque point particulier de la doctrine, par exemple entre catholiques et protestants, le procédé reste le même, puisque tout doit aboutir à la vérification d'un fait : l'article contesté fait-il partie de la doctrine reçue de JésusChrist par les apôtres, et communiquée par les apôtres aux premiers croyants? Et c'est pour cela que l'Eglise catholique, quand elle a quelqu'un de ses dogmes à défendre contre l'hérésie, recueille les témoignages de toutes les églises particu

through Southwestern Arkansas, is navigable throughout its course in the State.

The State contains 61 counties, and of these 43 are watered by navi gable streams, which, with their branches, make a navigable highway within the State of over 3,000 miles, available throughout the year, as in this latitude navigation is never obstructed by ice.

Among the most remarkable of the natural wonders of Arkansas are the Hot Springs. These springs, 54 in number, are justly celebrated for their curative properties, and are much resorted to by invalids from all parts of the country, who rarely fail to derive great benefit from the use of the waters. The springs vary in temperature from 93 to 150° F., and all contain carbonates of the alkalies and alkaline earth agents, which are known to therapeutists to produce valuable. alterative effects in chronic diseases. The country in the vicinity of the springs is mountainous and picturesque, the water is pure, the air elastic and invigorating, affording a delightful retreat for both invalids and pleasure-seekers. In Montgomery County, 20 miles from Hot Springs, are the famous Crystal Mountains. Dr. Owen, in his Geological Reconnaissance of Arkansas, when speaking of these mountains, says that there is at present no region known on this continent which presents such extensive mines of rock crystal as the gorges and mountainous ridges of this county, almost every fissure in this vast sandstone formation being studded with these brilliants of all sizes from the fraction of an inch to five and six inches in length.

The climate of Arkansas is mild and salubrious. Sudden changes of temperature are less frequent than in the Eastern States in the same latitude, and the fierce "northers," which, further west, sweep down to the Gulf, are unknown in this State. The thermometer does not show as high a temperature as in the more northern States, and in the short winter rarely falls as low as zero.

Within the limits of this State are found almost every variety of soil and scenery, from the extensive level bottom lands along the Mississippi to the beautifully undulating woodlands and prairies of the central and western portions of the State, and the rugged mountains of the northwest. The bottom lands are not excelled in fertility by any in the world; the soil is remarkably deep and rich, and will yield on new land from 80 to 100 bushels of Indian corn to the acre. The soil of valleys between the hills, though not as rich as the bottom lands, produces all kinds of crops. The hills and slopes are well adapted to the growth of fruit, and for grazing purposes cannot be surpassed.

The situation of Arkansas is peculiarly favorable for the pursuit of agriculture. Exempt alike from the scorching heats of the extreme South, and the bitter cold of the North, her genial climate and fertile soil produce in abundance the grains and fruits of both regions. Cotton has always been the great staple of the State, as well as the most profitable of the products of the soil. With the exception of a narrow strip upon the coast of Georgia, there is probably no country in the world that can produce, upon a given area, a greater quantity of the finer qualities of cotton than the bottom lands of this State. Four hundred and fifty pounds per acre is considered a fair crop, which at present prices is nearly double the value of the wheat or corn crop of the more northern States. The rich, warm soil of the bottom land is also particularly adapted to the growth of Indian corn, crops of 80 bushels per acre being not unusual, and with an improved system of culture, this quantity could doubtless be greatly increased. Wheat in favorable seasons produces immense crops in the bottoms, though it is not consid

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