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Quant à ce fait si souvent répété d'un accroissement de population dans le Royaume-Uni, de 1000 individus par jour, c'est une erreur dont la source est due peut-être à ce que le taux d'accroissement pour l'Angleterre seule est de 1/3 pour 100, au lieu du taux moyen élevé de 1 p. 100 pour le Royaume-Uni. Il est probable qu'à présent 800 personnes sont journellement ajoutées à sa population. Les naissances excèdent les morts d'environ 1,056 par jour; mais l'émigration du Royaume-Uni empêche l'accroissement de se développer'.

La proportion des mariages sur la population alla en déclinant de 1839 à 1842, elle augmenta en 1843, et atteignit son maximum en 1844; en cette dernière année, on célébra plus de mariages qu'on n'en avait jamais enregistré en Angleterre. Dans le nombre total des mariages célébrés durant les quatre années relatées ci-dessus, 458,064 le furent suivant les rites de l'Église établie, et 59,324 d'après les rites des dissidents. Depuis 1842, les mariages par publication de ban augmentèrent, tandis que celui des mariages de l'Eglise, avec dispense, diminua ; ce qui prouve que la principale augmentation porte sur les classes qui se marient par publication de bans. 1730 mariages eurent lieu avec dispense en 1842, dans le Lancashire, et 9,638 par publication de bans; et, dans l'année 1844, il n'y en eut que 1823 de l'Eglise avec dispense, et 12,692 par publication. Comme les mariages sont en partie déterminés par la position des individus, ces chiffres peuvent, jusqu'à un certain point, indiquer un progrès dans la prospérité générale. En 1844, on célébra 2,280 mariages dans les églises ou chapelles du culte catholique romain. De ceux-ci, 384 furent enregistrés dans la métropole, 311 à Liverpool, 138 à Preston, 207 à Manchester, ce qui fait, avec les autres districts de ce comté, 1123 mariages pour le Lancashire.

Il y a eu moins de mariages entre mineurs en 1844 que durant les années précédentes; ils montent à 4.17 pour 100 sur les hommes mariés, et 13.16 pour 100 sur les femmes mariées. Il est digne de remarque que l'àge précis des par

2 L'émigration du Royaume-Uni a été de 821,742, ou 82,174 personnes par an, dans les 10 années de 1834 à 1840; de 87.436 par an, de 1842 à 1844. et de 93,501 en 1845.

ties contractantes est omis par plusieurs ecclésiastiques, malgré l'utilité de cette mesure qui permet de distinguer les individus et de retrouver l'origine des personnes portant des noms généralement en usage. La statistique d'un pays dans lequel le nom de la mère, à son mariage, n'est point constaté, nón plus qu'à la naissance de son enfant, doit être toujours imparfaite et nous laisse sans moyen de résoudre l'une des plus importantes questions sociales.

La mortalité annuelle, durant l'année 1838 et celles qui ont suivi jusqu'à 1844 inclusivement, a été de 2.189 p. 100, ou 1 sur 46 dans la population. Ce taux était plus élevé que celui de 1838 et 1840; c'était à peu près le même en 1839; il était plus bas en 1841 et 1842, et plus bas encore en 1843 et 1844. Dans les années 1838 et 1840 inclusivement, la mortalité a été de 2.339 p. 100; ce qui montre une décroissance d'un vingt-quatrième, ou, en d'autres termes, ce qui prouve que dans les trois dernières années il n'y a eu que 23 morts là où, pendant les trois premières, il y en avait eu 24.

Mouvement de la population de Londres.

La population de Londres s'élevait, au mois de juin 1841, à 1,873,817 individus, dont 877,229 du sexe masculin et 996,588 du sexe féminin. En comprenant dans la métropole les districts sub-urbains, la population totale était, à cette époque, de 1,915,104 habitants répandus sur un espace de 140 mille mètres carrés. Au mois de juin 1846, on l'évaluait à 2,070,420 personnes.

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La moyenne des naissances annuelles, de 1840 à 1846, a été de 59,422, dont 30,394 du sexe masculin et 29,028 du sexe féminin. Elles suivent un mouvement ascendant trèsmarqué; de 53,575, en 1839, elles ont dépassé, en 1846, le chiffre de 65,000; c'est à peu près une naissance sur 32 habitants. Pour le reste de l'Angleterre, cette proportion est de 1 sur 31 seulement, et à Paris de 1 sur 30.

Depuis 1842, les relevés officiels du mouvement de la population anglaise ne font plus connaître le rapport des naissances légitimes et naturelles. Il a paru, en effet, à l'administration du registrar-general qu'il n'était pas pos

sible d'obtenir ce document avec une exactitude suffisante. Nous croyons qu'il en est de même en France, au moins dans les grandes villes, et surtout à Paris, où les agents de l'autorité municipale se contentent de la déclaration des parties, sans requérir l'exhibition d'un extrait de l'acte de mariage. A Londres, sur 60,240 naissances en 1842, 1,925 seulement, ou 3.20 p. 0/0 d'après les états officiels de population, auraient été illégitimes, tandis que cette proportion, dans les autres capitales de l'Europe, varie entre 14 et 46 p. 0/0.

La moyenne annuelle des mariages à Londres, dans la période de 1840-46 a été de 18,501. C'est un mariage sur 103 habitants. Pour l'Angleterre, la proportion est de 1 sur 129. A Paris, elle est de 1 sur 106 (1840). Le mouvement des mariages à Londres ne subit que de faibles oscillations; il ne s'accroît pas comme les naissances, avec la population.

Les relevés officiels font connaître le nombre des époux qui ont signé l'acte de mariage de leur nom ou qui n'ont pu y apposer qu'une marque. Quoique ce document soit étranger au mouvement de la population proprement dit, nous croyons utile de le reproduire sur 100 hommes, 88 dans Londres, et seulement 67 en Angleterre; sur 100 femmes, 76 à Londres, et 51 en Angleterre, ont pu signer leur nom. Ces proportions ne varient que très-faiblement de 1839 à 1846; ce qui permet de conclure que l'instruction publique n'est pas en voie de progrès en Angleterre. Les mesures adoptées par le Parlement dans la dernière session sont probablement destinées à changer un pareil état de choses.

La moyenne des décès à Londres, de 1840 à 1846, a été de 48,620 dont 24,808 décès masculins et 28,812 décès féminins; c'est 1 décès sur 42 habitants. Pour l'Angleterre, cette proportion est de 1 sur 45. Elle est pour Paris de 1 sur 33. Les chances de mortalité sont donc plus nombreuses à Paris qu'à Londres dans une proportion considérable.

Les documents anglais que nous avons sous les yeux ne donnent le relevé des suicides dans Londres que pour 1840. Les deux tableaux suivants résument les faits les plus curieux constatés par ces documents:

uicides commis par des adultes de 20 ans et au-dessus.

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44 Suicid. ayant moins de 25 ans. 7 Total....

......

127

Le nombre total des suicides, les deux sexes compris, est de 187. Pour 1 million d'individus, c'est 147 suicides d'hommes et 61 suicides de femmes. Pour l'Angleterre cette proportion est de 80 et 35.

En 1845, les décès, au nombre total de 51,367, se sont ainsi répartis par àge:

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Ainsi, à Londres, on compte un suicide sur 11,070 habitants, et à Paris (1843) 1 sur 2,342. Si le document anglais mérite confiance, cette différence, qui est énorme, doit faire cesser le préjugé généralement admis que les Anglais ont un penchant marqué au suicide; mais la manière encore très-imparfaite dont sont constatés en Angleterre les faits relatifs au mouvement de la population, nous permettent de suspecter l'exactitude des chiffres anglais. A Londres, le rapport des femmes aux hommes, dans les suicides, est de 1 à 2.12; à Paris, il est de 1 à 1.75. Le penchant au suicide est donc plus prononcé chez les femmes, à Paris, qu'à Londres. A. LEGOYT.

Budget de l'Angleterre.

Compte du Revenu et des Dépenses du Royaume-Uni, pour l'année finissant le 5 février 1847 (frais de percep tion déduits).

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RÉSULTATS GÉNÉRAUX DU COMM. EN ANGLETERER. 261

Impôts directs.....

Impôts sur la propriété..
Poste...

Terres de la couronne.

Report...

1 s. 6 d. et 4 s sur les pensions et salaires... Parties des revenus héréditaires de la couronne

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Excédant de droits perçus par divers services publics.....

Argent venant de Chine, d'après le traité d'août 1842

226,518

667,644

Recettes diverses...

Argent reçu de la Compagnie des Indes orientales

102,463

60,000

Dividendes non réclamés..

9,829

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Intérêts et administration de la dette permanente (à l'exclusion de 1. st 9,700 d'intérêt sur des donations et legs)..

Annuités....

Intérêts sur des billets de l'Echiquier.
Liste civile....

.....

Rentes viagères et pensions civiles, navales, militaires et judiciaires, attribuées par plusieurs actes du Parlement sur les fonds consolidés.

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Salaires et gratifications..

265,978

Appointements et pensions diplomatiques..

175,056

Justice

870,409

Diverses dépenses à la charge des fonds con

solidés

499,653

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RÉSULTATS GÉNÉRAUX DU COMMERCE EN ANGLETERRE.

1. Exportation des principaux produits du sol et des manufactures, dans l'année finissant le 5 janvier 1847 (valeur déclarée).

Beurre.....

Chandelles.

186,975 liv. st.

53,931

A reporter....

240,906

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