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lors des engagements par les commissionnaires. Les dépenses annuelles à la charge des commissaires-priseurs s'élèvent à 12,400 fr., et consistent en émoluments d'experts, appointements de crieurs, étrennes, frais de bureau et d'administration.

Les articles vendus à la fin de chaque année par les commissaires-priseurs offrent, en général, une différence de 30 à 33 p. 0/0 d'augmentation sur le montant des sommes prêtées. Ainsi, en 1844, les 85,506 articles vendus pour une somme de 2,193,515 fr. avaient été engagés pour 1,657,673 fr.; la différence entre le prêt et la vente est de 535,842 fr., soit 32 1/2 p. 0/0. Les articles vendus au-dessous de l'estimation faite par les appréciateurs, et dont les commissaires-priseurs ont compté la différence, ont occasionné à ces derniers une perte de 27,178 fr., comme nous l'avons dit plus haut. Le boni à rembourser aux emprunteurs était, pour cette année, de 386,970 fr. Quand le boni n'est pas réclamé dans l'espace des trois années qui suivent la vente, il est acquis à l'administration comme bénéfice, et versé dans la caisse des hospices.

Voici maintenant quelques relevés qui feront connaître la nature et l'importance des opérations du mont-de-piété. Sur la masse des prêts, ceux de 3 fr. y figurent pour 18 sur 100 en articles, ceux de 4 à 5 fr. pour 26 et 1/2, ceux de 6 à 10 pour 26. On voit donc que les articles au-dessous de 10 fr. représentent 70 p. 0/0 des opérations du mont-depiété, et qu'elles lui sont onéreuses.

Voici le classement du nombre des engagements, d'après la valeur des articles.

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La moyenne générale a été dépassée, pour les articles, depuis l'année 1823, moins 1829 et 1842; quant aux sommes, elle a été dépassée depuis 1823, moins les années 1824, 1832, 1833, 1835 et 1839. C'est dans cette dernière année que la valeur moyenne des objets engagés est descendue le plus bas; elle n'est que de 15 fr. 33 c. ; en 1825, chiffre maximum, elle a été de 20 fr. 43 c.

Les engagements sont plus nombreux les lundis que les autres jours de la semaine; c'est le samedi qui offre un même résultat, mais pour les dégagements.

En examinant les opérations, soit par année, soit par périodes décennales, on retrouve presque exactement les mêmes proportions dans les différentes natures de dégagements :

(Pour cent.)

Nantissements dégagés par renouvellement.

De 1815 à 1834.
Articles.

Sommes.

De 1834 à 1844. Articles.

Sommes.

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Nantissements dégagés par retrait....

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Nantissements dégagés par

les ventes.

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Totaux..

400

100

100 400

A. BERNARD.

Hôpitaux et Hospices civils de la ville de Paris.

De temps immémorial, la bienfaisance publique a fondé, dans Paris, de nombreux établissements où l'indi

gence et tous les maux qui viennent assaillir l'homme, depuis sa naissance jusqu'à sa mort, trouvent un asile et des soulagements. Indépendants les uns des autres dans l'origine et régis par des réglements particuliers, ils ont suivi plus tard les phases de nos institutions et subi les lois de la centralisation. Réunis sous une même direction par le décret du 17 janvier 1801, et recevant une impulsion commune, ils en ont bientôt ressenti les heureux effets. L'administration générale des hôpitaux et hospices, placée assez haut pour embrasser l'ensemble des besoins auxquels elle est chargée de subvenir, a pu rendre plus efficaces, en les réunissant, les ressources disséminées de la charité publique; appelant la science à son aide, elle a réparti par catégories les infirmités humaines, elle a assigné à chacune d'elles son refuge, et donné à chaque établissement sa spécialité de maux à soulager.

L'administration générale des hôpitaux, hospices et secours à domicile de la ville de Paris, est dirigée par un conseil composé du préfet de la Seine, président-né; du préfet de police, membre-né; et de quinze membres à la nomination du roi. Il est renouvelé chaque année par cinquième (Décret du 28 mars 1805); les membres sortants peuvent être réélus ( Ordonnance du 1er avril 1827 ).

Une commission administrative formée de 6 membres, à la nominatiou du ministre de l'intérieur, sur la présentation du conseil général, est chargée, sous la surveillance de ce conseil, de tous les détails administratifs, et d'assurer la marche du service.

Le siége de l'administration est au Parvis-Notre-Dame : elle réunit sous sa direction;

45 hôpitaux,

11 hospices,

établissements de service général,

3 établissements divers dont le but et l'institution se rattachent à sa mission charitable.

Enfin, elle exerce une haute surveillance sur les bureaux de bienfaisance et maisons de secours de la capitale.

HÔPITAUX. Les hôpitaux sont les établissements consacrés au traitement des malades curables; ils se divisent en hôpitaux généraux et en hôpitaux spéciaux.

Hôpitaux généraux. Ils sont au nombre de huit contenant ensemble 3,413 lits, savoir :

-

Hôtel-Dieu, 810 lits; Annexe de l'Hôtel-Dieu, 300;
La Charité, 492; Saint-Antoine, 320;
Cochin, 130; Beaujon 412.

La Pitié, 620 ;

Necker, 329,

-

Hôpitaux spéciaux. Les hôpitaux spéciaux sont ceux qui sont exclusivement réservés au traitement d'affections d'une nature particulière; ils sont au nombre de 6 et contiennent ensemble 2,784 lits, savoir:

Hôpital Saint-Louis, 800 lits; Hôpital du Midi, 300;— Hôpital de Lourcine, 300; - Hôpital des Enfants malades, Maison d'accouchement, 514; Hôpital des Clini

600;
ques, 120.

-

La Maison royale de Santé, où l'on n'est point admis gratuitement comme dans les hôpitaux précédents, ne doit pas être confondue dans la même catégorie; elle s'y rattache toutefois par sa destination, car elle est affectée comme eux au traitement des maladies. Elle peut recevoir 150 pensionnaires des deux sexes.

Dans ces divers hôpitaux, les malades sont encore divisés en deux classes: Service de Médecine et Service de Chirurgie.

Grâce à cette répartition par hôpitaux et dans chaque hôpital, chaque maison et presque chaque salle a pu être appropriée à un genre spécial d'affections. Les moyens curatifs, groupés sur un même point, sont devenus moins dispendieux et d'une application plus facile. Les médecins ont trouvé un champ fertile d'observations dans les cas identiques réunis sous leurs yeux, et les malades, un nouveau soulagement dans la conformité de leurs souffrances.

En outre, des traitements externes sont ouverts à SaintLouis, aux hôpitaux du Midi, de Lourcine et des Enfants malades. Des consultations et des médicaments y sont donnés gratuitement et étendent au dehors l'action bienfaisante de l'administration. Par cette salutaire institution, elle a pu tirer de ses ressources tout le parti possible, multiplier les secours qu'elle distribue, et réserver aux plus nécessiteux et aux plus souffrants les lits dont elle dispose.

Enfin, pour ne rien omettre de ce que les ressources de l'administration lui permettent de faire en faveur des ma

lades indigents, les revenus de la fondation Montyon', sont employés à donner aux convalescents sortant des hôpitaux, le moyen d'attendre des occasions de travail et le retour de leurs forces.

HOSPICES. On désigné sous le nom d'hospices les asiles ouverts à tous ceux que l'indigence et la vieillesse, l'enfance et l'abandon, l'aliénation ou des infirmités incurables mettent hors d'état de pourvoir eux-mêmes aux besoins de leur existence.

On les subdivise en hospices proprement dits, et en maisons de retraite. L'admission est gratuite dans les premiers, et dans les seconds elle n'a lieu que moyennant une pension annuelle, ou le versement d'un capital dont le montant est fixé par les réglements.

Ils sont au nombre de huit, savoir:

Hospice de la Vieillesse-homme, autrefois Bicêtre, 3,050 lits; Hospice de la Vieillesse-femme (la Salpêtrière ), 4,861; Hospice des Incurables-hommes, 480; Hospice des Incurables-femmes, 560; Enfants trouvés et orphelin, 599; - Hospice Saint-Michel, 70; - Hospice de la Reconnaissance, 300; Hospice Devillas, 35. Maisons de retraite. Hospice des Ménages, 702 lits; Hospice Larochefoucauld, 213; - Institution de SaintePérine, 182.

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En consultant les mouvements de la population secourue en 1846, et en se reportant en même temps à ceux de 1845, on trouve constaté qu'il a été traité dans les hôpitaux,

En 1846.

Et en 1845..

C'est en plus pour 1846.

85,445 malades.
82,024 id.

3,421 personnes.

Tous les hôpitaux concourent à cette augmentation, mais surtout Beaujon et les Enfants-Malades, par suite de l'occupation, en 1846, de salles qui avaient été évacuées en 1845, pour exécution de travaux.

Une progression proportionnelle existe dans les journées de présence dans les hôpitaux; elles sont constatées

'M. Auget de Montyon, conseiller d'Etat, légua, à cet effet, aux hospices de Paris, une somme de 5,312,000 fr, dont l'acceptation fut autorisée par ordonnance royale du 29 juillet 1820. Un réglement en date du 4 janvier 1837, et conforme aux intentions du donåteur, en a fixé l'emploi.

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