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de Saint-Etienne était moins chère et les frais de transport beaucoup plus élevés : alors le rapport était de 100 à 900. Nous allons rapporter le prix de la houille sur le carreau de la mine de dix de nos principaux bassins houillers, d'après les documents officiels :

Bassins de la Loire.....

de Valenciennes...
d'Alais...

quint. métr.

0 fr. 80 c.

hectolit. 0 fr. 70 c.

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du Creuzot et Blanzy..

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d'Aubin...

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d'Epinac..

de Brassac....

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de Commentry.

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de la Basse-Loire.....

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de Decize.....

1

12

0 90

En 1844, le ministère de la marine a passé ses marchés pour la consommation des bâtiments à vapeur aux prix suivants, savoir :

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En 1844, la houille qui, en moyenne, coûtait 0 fr. 97 c., sur le carreau de la mine, le quintal métrique, revenait alors, également en moyenne, à 1 fr. 95 c. dans les usines å fer. En 1845, la houille revenait, dans les forges de la Haute-Marne, à 5 fr. 50 c. les 100 kilog., c'est-à-dire sept fois ce qu'elle coûte sur le carreau des mines de la Loire; aussi ne peut-on pas travailler les fontes à la houille dans la Haute-Marne, et on les envoie à Saint-Etienne pour être convertíes en fer.

En 1828, la houille coûtait, à Newcastle, environ 50 c. le quintal métrique; le Newcastle-Journal de 1836 nous apprend qne la houille de Newcastle de première qualité coûtait alors 1 fr. 19 c. le quintal métrique. Le même journal nous dit encore qu'à la même époque elle valait, dans le pays de Galles, 1 fr. 86 à 2 fr. 09 c. le q. m.. Ainsi, l'on voit, comme nous le disions précédemment, que la houille n'est pas à plus bas prix en Angleterre, sur le carreau de la mine, qu'elle ne l'est en France. Toutefois, le dernier document que nous rapportons est de 1836 ; il n'en est peut-être pas de même actuellement, et c'est à l'administration des mines à donner à l'industrie française tous

CONSOMMAT. COMPARÉE DES COMBUST. MINÉRAUX. 153 les renseignements qu'elle peut facilement obtenir sur ce sujet.

Voici les prix du charbon de Mons, que nous relevons d'un prix courant de 1844. La houille prise au port de Saint-Ghislain (Belgique):

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Les droits de douane, les frais de bateau, l'octroi de Paris, les bénéfices du marchand, élèvent le prix de ces houilles dans le rapport de 100 à 230 ou 300, selon la qualité.

NOTICE

Sur la Consommation comparée des combustibles minéraux en France

en 1838 et 1845.

Depuis l'année 1838, à l'époque à laquelle se rapporte la dernière Notice publiée par l'administration des mines, au sujet de la consommation des combustibles minéraux, il n'est survenu aucune modification essentielle dans les tarifs qui règlent, soit en France, soit dans les pays étrangers, le mouvement commercial des houilles.

En 1838, la consommation totale du royaume se composait des éléments indiqués ci-après :

Production indigène.....

31,132,525 q. m.

Excédant des importations sur les exportations.. 11,916,345

Ces mêmes éléments sont devenus en 1845:

Total... 43,048,870

42,020,919 q. m.

Production indigène....
Excédant des importations sur les exportations... 24,409,773

Total.... 63,430,692

Ainsi, pendant les sept dernières années, la consommation intérieure des combustibles minéraux a augmenté de moitié environ. On voit, en outre, que les mines indigènes ont pris à cette augmentation une part proportionnellement moindre que les mines étrangères. La production de ces dernières, en effet, ne s'est guère augmentée que d'un tiers, tandis que les importations sont devenues à peu près doubles de ce qu'elles étaient précédemment.

154 CONSOMMAT. COMPARÉE DES COMB UST. MINÉRAUX.

L'accroissement absolu de la production indigène s'est surtout manifesté sur les bassins houillers du royaume, qui, en 1838, étaient déjà pourvus de voies de communications économiques; mais l'accroissement relatif a été beaucoup plus marqué sur d'autres bassins, tels que ceux d'Alais, de Commentry, pour lesquels ont été créées, depuis cette époque, des voies qui ouvrent à leurs combustibles des débouchés entièrement nouveaux. C'est ce qu'indique suffisamment le rapprochement présenté ci-après touchant la production de ces bassins aux deux époques que l'on considère.

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Les exportations de houilles indigènes, ont subi, depuis 1838, un accroissement assez notable. Cependant ces exportations n'entrent encore qu'en faible proportion dans le poids total des combustibles minéraux sur lequel le commerce français a opéré en 1845. Le bassin d'Alais, lié maintenant par un chemin de fer au Rhône inférieur, est celui qui prend la plus grande part à ce commerce. C'est le seul gîte important de combustibles minéraux, qui jusqu'à ce jour soit connu et exploité à proximité de la Méditerranée, et l'on peut prévoir que si toutes les mines du bassin étaient reliées au chemin de fer qui n'en dessert encore qu'une partie, l'extraction de la houille, encouragée par les besoins qui se manifestent sur tout le littoral de cette mer, prendrait un accroissement encore plus rapide que par le passé. Les bassins de Valenciennes et de la Loire prennent toujours la part la plus importante à ce petit commerce d'exportation.

Les trois États qui concourent principalement à fournir au royaume les combustibles minéraux ont augmenté à peu près dans le même rapport leurs importations. L'état de

choses existant à cet égard, aux deux époques, est indiqué

par les chiffres suivants :

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Nombre des machines et chaudières à vapeur en 1845.

Il y avait en Françe en 1845, 7694 chaudières, dont 6920 d'origine française, sur ce nombre 2020 fournissaient de la vapeur pour différents usages, et les 5,674 autres desservaient 4,114 machines, dont 606 à basse pression, et 3,508 à haute pression. Parmi ces 4,114 machines, 3,649, ou plus des trois quarts, étaient d'origine française. Elles avaient ensemble une force de 50,187 chevaux-vapeur (la force d'un cheval-vapeur étant de 75 kilogrammes élevés à un mètre par seconde), ou elles équivalaient à 150,561 chevaux de trait, ou bien à 1,053,927 hommes de peine (un cheval-vapeur représentant au moins trois chevaux de trait, et la force d'un cheval de trait correspondant à celle de sept hommes de peine).

Les 7694 chaudières à vapeur étaient réparties dans 4432 établissements de 145 genres différents, qu'on peut grouper en trois catégories, comprenant la première, les établissements n'ayant que des machines à vapeur; la seconde, les établissements pourvus à la fois de machines à vapeur, de chaudières calorifères; et la troisième, les établissements n'ayant que des chaudières calorifères. Les dix départements où il n'existait en 1845 aucun appareil à vapeur étaient les Hautes-Alpes, l'Ariège, le Cantal, la Corrèze, la Corse, les Côtes-du-Nord, le Gers, le Lot, la Lozère, et les Hautes-Pyrénées.

:

En 1842, le nombre des locomotives françaises égalait celui des locomotives étrangères; en 1843, il le surpassait de 2; en 1844, de 44; et en 1845, la différence était de 76 à l'avantage des locomotives d'origine française.

Le nombre des épreuves de locomotives, qui ont été

faites en 1845, a été de 91, dont 64 ont eu lieu dans les ateliers des chemins de fer, et 27 dans les ateliers de construction.

Au 31 décembre 1846, 295 machines locomotives desser

vaient les lignes ci-après :

Chemin du Nord...

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(133 kil. 1/2) 82 (127 kil) 50

de St-Germain et Versailles (rive droite). (18 kil. 1/2) 44

de Versailles (rive gauche...

de Sceaux..

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Nombre des batiments à vapeur en 1845,

non compris les batiments de guerre.

En 1845, le nombre des bateaux et bâtiments à vapeur, s'est élevé à 259. Ces bateaux et bâtiments ont été employés à différents services, savoir :

106 au transport des passagers.

91 au transport des passagers et des marchandises. 48 à la remorque d'autres bateaux.

14 à la remorque d'autres bateaux et en même temps au transport des passagers et des marchandises.

Ces 259 bâtiments jaugeaient en moyenne 76 tonneaux. Les appareils moteurs consistaient en 446 machines, qui, prises ensemble avaient une force de 18,050 chevauxvapeur.

Sur les 446 machines, 329 fonctionnaient à basse pression et 117 à haute pression.

La force motrice des machines à basse pression était en moyenne de 39 chevaux, et celle des machines à haute pression de 44 chevaux 1/2.

La consommation moyenne de la houille, par heure et par cheval, a été de 5 k. 201 pour les machines à basse pression, et de 5 k. 213 pour les machines à haute pression, et de 5 k. 210 pour l'ensemble des deux sortes de machines.

Si l'on ajoute au poids des marchandises transportées, qui a été de 696,666 tonneaux, celui des passagers qu'on peut évaluer à 942,293 tonneaux, à raison de 70 kilog.

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