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basses eaux, les travaux d'endiguement ont réussi à porter cette hauteur à 16 m. 30 et 18 m. 50 (eaux moyennes). La disposition presque lacustre du bassin d'amont exerce une influence compensatrice sur le régime et la retenue constituée assure un débit permanent de 250 m3, quoique la portée puisse descendre jusqu'à 80 m3 par les

années très sèches.

Les dispositions générales de la retenue et de l'usine sont indiquées au plan d'ensemble, fig. 1. Le sol de la rive est formé de sable fin sous lequel on trouve le rocher à une faible profondeur. Les barrages comportent un développement de déversoirs compris dans les travées ayant individuellement une ouverture de 10 mètres; toutefois la partie courbe de la Grande Chute (Storfallet) comprend six ouvertures de 11 mètres; le pertuis de la fermeture à rouleau dans le barrage de la Chute médiane (Mellanfallet)

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a un débouché de 20 .nètres et enfin le 3e bras dit Bras du Roi (Kungs ådregrene est fermé par un déversoir continu de 60 m. de long, flanqué d'une échelle à saumons de 2 m. de largeur contournant la culée droite. Les déversoirs sont arasés à la cote

21,00. Les diverses piles ont une épaisseur de 1 m. 50, elles soutiennent une passerelle en béton armé courant le long de la crête. Le corps des barrages est fait en béton armé au dosage de 1:5:7 avec un revêtement en maçonnerie de moellon pour le couronnement et le glacis aval qui doivent être défendus contre les glaces.

La fermeture à rouleau correspond à une ouverture de 20,00 × 2,80, elle consiste en un cylindre en tôle de 2 m. 10 de diamètre dont l'intérieur comporte un système de chauffage pour les manœuvres d'hiver. (Voir Annales, I, 1914, p. 185).

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Le plan d'ensemble indique suffisamment les dispositions du pertuis d'entrée du canal d'amenée qui le suit et du bassin répartiteur précédant les chambres des turbines.

L'usine devait primitivement comporter trois groupes de turbines Francis, doublement jumelées, à axe horizontal, chacune fournissant 13 000 chvp. avec 15 m. 60 de chute en faisant 150 tours/min. En cours d'exécution on reconnut la nécessité d'un agrandissement de l'installation, et au début de l'été 1913, on fit construire deux autres unités pareilles aux premières, la cinquième devant servir de réserve. La coupe transversale du bâtiment montre l'agencement général de ces unités qui actionnent chacune une dynamo à courant alternatif de 10 000 kw. sous 10 000 à 11 000 volts.

Les conditions de chute et de débit limitant notablement la vitesse de rotation possible, les dynamos ont dû recevoir des dimensions considérables, leur diamètre extérieur atteint 8 mètres et le poids total s'élève à 215 tonnes.

La puissance totale de l'usine correspondant à 170 millions de kilowatt heures, elle équivaut à une usine à moteurs thermiques qui consommerait 150 000 tonnes de houille par an.

Un bâtiment spécial contient les transformateurs, les tableaux de distribution, l'atelier et un laboratoire d'essais. Le courant est fourni dans toutes les directions et vers le sud il parvient près de Stockholm. La conduite, dont la tension est de 70 000 volts, dessert Upsala, Enköping (avec sous-station) et Westerås avec un développement total de 154 km. Un prolongement de 87 km. est exécuté sur Hofors et Stjärnsund sous la tension de 40 000 volts. Il y a en outre une distribution locale, soit 20 000 volts pour Aelfkarleby et sa banlieue.

Les lignes à 20 000 volts sont portées sur des poteaux en bois qu'on a fournis principalement en chêne, la guerre n'ayant pas permis d'obtenir des poteaux imprégnés. La ligne à 40 000 volts est portée par des pylones de sapin en forme d'A, fondée sur massif de béton, elle a trois conducteurs en cuivre de 35 mm2 et un fil de terre en fer de même section, la place est réservée pour un quatrième conducteur. Les lignes à 70 000 volts sont toutes portées par des pylones en fer avec fondations en béton.

A. GOUPIL.

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Génie Civil (Paris, 30 octobre 1915). F. LOPPÉ : La précipitation électrique des particules en suspension dans l'air. Application à la suppression des fumées et poussières. Dans cette étude, l'auteur signale les résultats obtenus récemment au cours des essais de précipitation électrique des fumées, et les premières applications réalisées. Il décrit ainsi les expériences de M. Nesbit, qui ont consisté à faire passer les gaz chargés de poussières dans un cylindre dans l'axe duquel était tendu un fil conducteur, une décharge se produisant entre le fil et la surface cylindrique. Des applications de ce système ont été faites dans plusieurs usines métallurgiques américaines. F. L.

XIII. DIVERS.

Génie Civil (Paris, 20 novembre 1915).— CH. DANTIN: La fabrication des obus. La fabrication des obus peut être obtenue par deux procédés principaux par forgeage d'un lopin que l'on creuse à chaud, ou par forage, à la perceuse ou au tour, à froid. Le second procédé a l'inconvénient d'entraîner une grande perte de métal, mais il permet d'utiliser le matériel existant dans les usines moyennes. L'auteur décrit ces deux procédés, en prenant pour exemple la fabrication des obus explosifs de 75 millimètres.

Dans le procédé par forgeage, les opérations préliminaires sont le perçage à chaud à la presse hydraulique, auquel fait suite le tréfilage, également à chaud, qui allonge l'obus à des dimensions voisines de celles qu'il aura définitivement. Dans le procédé par forage, les barres sont cisaillées, pointées, percées ou défoncées, centrées, après vérification de l'homogénéité du culot, tournées extérieurement, enfin, finies intérieurement. La suite des opérations est la même dans les deux procédés; elle comporte l'ogivage à chaud, fait généralement en plusieurs opérations, le traitement thermique, trempe et revenu, suivi de l'essai à la bille, enfin le finissage proprement dit, qui comprend notamment la pose de la ceinture de cuivre, à la presse hydraulique.

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V. HOFER: Les machines

(Paris, 11, 18, 25 décembre 1915). outils pour l'usinage des obus. La production intensive du matériel de guerre, et notamment des obus, a nécessité la création ou la transformation de nombreuses machines-outils, principalement des tours et machines à percer. L'auteur décrit un grand nombre de ces machines, ainsi que les dispositifs et accessoires divers imaginés pour augmenter la rapidité du travail.

- (Paris, 27 novembre 1915).

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On a

son et son application à la découverte des sous-marins.
essayé depuis longtemps d'établir des moyens de signalisation
sous-marine par le son. La transmission par l'eau est en effet régu-
lière, et n'est pas troublée par les circonstances atmosphériques.
L'étude du Génie Civil signale les différents systèmes de signali-
sation de ce genre, et indique les applications qui en ont été faites
à la recherche des sous-marins.
F. L.

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gaz

Schweizerische Bauzeitung (vol. XVII). — Captation et utilisation du gaz naturel en Europe. Tandis que le naturel est utilisé en Amérique depuis bien des années pour le chauffage et l'éclairage, ce n'est que depuis peu qu'en Europe d'importantes sources de gaz naturels ont été découvertes au moyen de sondages. On en connaissait bien quelques-unes de faible importance dans les gisements de pétrole de Galicie, de Roumanie et du Caucase, auprès des lacs bavarois, en Hollande, au voisinage de Pise, de Séville, etc. Mais la source de gaz naturelle la plus puissante, probablement du monde entier a été découverte en 1908 auprès de Kissarmé, bourgade de Bohême, elle fournit 900 000 m3 de méthane absolument pur, en 24 heures.

En Allemagne la plus connue est celle de Neuengamm, près Bergedorf, qui fut découverte accidentellement au cours de sondages de recherches pour l'alimentation d'eau de Hambourg. Le gaz de Neuengamm est envoyé dans des tuyaux jusqu'à Hambourg où il est mélangé dans la proportion de 15% au gaz de houille de l'usine municipale. Tandis que le gaz à l'eau donne 2 800 calories, le gaz de houille 5 500 par mètre cube, le gaz de Neuengamm aurait une puissance calorifique de 9 000 calories. D'après les dernières analyses sa composition serait en volumes méthane 95,4%, éthane 1,3%, azote?

Scientific american (Suppl. 19 juin 1915). H.-C. PLUMMER : Les amas d'étoiles. - Parmi tous les objets de l'étude télescopique du ciel, il n'est rien de plus beau ni de plus fascinant que les condensations globulaires d'étoiles. Leur complexité extraordinaire n'est pas favorable à l'observation directe mais la photographie les rend accessibles à une investigation systématique. Le problème technique qu'elles soulèvent est loin d'être facile et demande une puissance d'analyse exceptionnelle.

Sir John Herschel s'est beaucoup occupé des groupements d'étoiles, et ses tentatives pour les dessiner n'eurent guère de succès. Certaines irrégularités curieuses qu'il croyait voir dans la distribution des étoiles peuvent être rapportées à une origine purement subjective, ou Ann. des P. et Ch. MÉMOIRES, 1915-VI.

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