PM. 185 rement inférieure au niveau atteint par les pleines mers moyennes de quadrature d'étiage, est un peu supérieure au niveau corres 1.moyenne de V.E (530) PM moyenne de ME (450) pondant à la section moyenne d'écoulement dont il sera question plus loin. Dans la concavité de La Calotte, on a procédé à un dragage Terr.nat préalable jusqu'à la cote (— 4.50 C. M.) Le talus de ce dragage, jusqu'au niveau du terrain naturel, a été revêtu par une couche d'enrochements tout venants de 2 m. 50 d'épaisseur normalement au talus. Au-dessus, le cordon est du type indiqué ci-dessus. Les digues prolongées en aval de La Maréchale seront du type des digues formant la concavité de La Calotte. Leur exécution sera précédée d'un dragage. Le nouveau lit empiétant sur des îles existantes, l'enlèvement complet ou le recoupement partiel de ces îles s'est imposé; ce travail a été facilité par leur constitution géologique; le terrain dont elles sont formées est à peu près exclusivement argileux, il renferme cependant une petite proportion de sable; il est, en somme, assez peu compact. Il a été alors possible d'employer, pour exécuter les rescindements, une suceuse-refouleuse dont l'élinde est munie d'un couteau. Les terres découpées par ce couteau sont aspirées et envoyées jusqu'à une distance pouvant atteindre 900 mètres. Ce procédé, extrêmement économique puisqu'il supprime un couteux matériel de transport, a permis de faire des déblais, payés au profil, au prix très bas de 0 fr. 61 le mètre cube. Indépendamment de ces rescindements, on exécute d'importants dragages dans le thalweg proprement dit. Ces dragages ont un double projet permettre aux navires de grande calaison de circuler entre Nantes et Paimbœuf, sans emprunter le canal maritime, bien avant l'achèvement des travaux d'endigage et de rescindement : commencer l'aménagement rationnel des sections en vue d'améliorer la propagation de la marée, de façon à réduire le travail que le fleuve a à faire pour les façonner naturellement. Les produits de ces dragages sont déposés au clapet entre les nouvelles digues et les anciennes rives, ou relevés mécaniquement sur berge. T Le relevage sur berge s'effectue, soit avec un élévateur à long couloir, soit avec un appareil refouleur du type de celui décrit dans le volume IV des Annales des Ponts et Chaussées de 1907. Les caractéristiques de ce refouleur sont les suivantes : Rendement 3000 mètres cubes de sable de Loire pesant 1 800 kg. le mètre cube, refoulés en 10 heures de travail, à une distance maximum de 900 mètres. En 1913, le cube refoulé par un de ces appareils, a atteint 888 255 mètres cubes. Le prix moyen de refoulement a été de 0,198 par mètre cube, sans tenir compte de l'amortissement du matériel, et de 0,244 en en tenant compte. Dans ces prix sont compris les dépenses d'entretien et de réparations ainsi que les frais généraux du chantier. Les nouvelles rives et les dépôts placés en arrière modifient très sensiblement le régime de dessèchement et d'irrigation des prairies d'une surface considérable et d'un excellent rapport, placées entre la rive nord du fleuve et le coteau. Pour remédier aux graves inconvénients résultant de cette modification, on prolonge les canaux actuels d'irrigation et de dessèchement à travers les dépôts constitués entre les rives actuelles et les digues en cours, et on construit des collecteurs longitudinaux le long des berges naturelles. Ces prolongements de canaux se font d'une façon très économique, en employant des digues du type Fargue, en usage sur la Garonne depuis de très nombreuses années. Ces digues (fig. 7) sont constituées par une ligne de pieux placés à 1 m. 70 de distance les uns des autres, moisés en tête; les remblais sont maintenus, soit par des clayonnages en saules ou en roseaux, soit par de simples planches clouées sur les pieux; leur poussée est contrebutée par un cordon en débris de carrières, recouvert par une couche de moellons de choix de 0 m. 60 d'épaisseur. Le graphique (fig. 8) permet immédiatement de se rendre compte des résultats obtenus. Ce graphique indique, en ordonnée, la surface des seuils à la fin de l'année 1913, sous différentes cotes. Cette surface a été obtenue en considérant la moyenne des cotes de sondages sur une largeur de 40 mètres de part et d'autre de l'axe du chenal. Il ressort de ce graphique que les seuils les plus élevés étaient à la cote (— 2,50, C. M.). Pour obtenir la cote (— 3,00) sur l'axe du chenal actuel, il faudrait, théoriquement, enlever un cube de dragage mesuré au profil, qui ne dépasserait pas 24 000 mètres cubes. Dans la réalité, les points hauts disparaîtront probable ment d'eux-mêmes après la régularisation des rives et l'achèvement des digues en cours; leur dragage avec des dragues suceuses, Fig. 8. 42860m2 -+ 33740m2.39170 30000 m2 40000m2 – Diagramme donnant les surfaces et les hauteurs des seuils entre La Martinière et Paimbœuf. nécessiterait actuellement des dépenses relativement importantes, car il faudrait procéder en recherche; il ne sera utile d'exécuter ce travail que le jour où la section d'aval aura des profondeurs comparables à celles existant en amont. Ces résultats sont d'autant plus remarquables que, le 31 décembre 1913, le montant des dépenses faites sur la dotation de la loi du 24 décembre 1903, n'atteignait que 16 000 000 francs, sur un montant total de prévisions de 22 000 000. Le problème de l'amélioration de la Loire est, d'ailleurs, suffisamment élucidé à l'heure actuelle, pour pouvoir déterminer, |