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(26 juin 1915). Oscillateur pour signaux acoustiques sousmarins, système Fessenden. Cet appareil est un oscillateur électro-magnétique qui sert à la fois, soit de producteur, soit de récepteur de signaux. Il se compose d'une carcasse magnétique annulaire en fer doux plein, à l'intérieur de laquelle est encastrée une bobine excitatrice, l'évidement central alésé contient un noyau d'induit en fer. Ce noyau porte une bobine de fil isolé, dont les enroulements sont disposés en sens contraire à la partie supérieure et à la partie inférieure. Enfin, dans l'entre-fer cylindrique est logé un tube de cuivre solidement maintenu entre deux disques d'acier serrés par une tige reliée rigidement à un diaphragme en acier, qui transmet à l'eau les vibrations de l'oscillateur.

L'article du Génie Civil décrit le fonctionnement de cet appareil, qui aurait permis d'échanger des messages entre des navires distants de 45 kilomètres. F. L.

Engineering (19 mars 1915). — Échelle automobile pour pompiers. - Cet engin a été construit pour Calcutta; le moteur, à quatre cylindres, a une puissance de 50 à 60 chevaux, avec trois vitesses pour la marche avant et une vitesse pour la marche arrière : la vitesse maxima en particulier est de 50 kilomètres à l'heure. La hauteur de l'échelle développée est d'environ 26 mètres. Elle possède un mouvement circulaire permettant de faire le tour complet de la circonférence. Le mouvement télescopique est obtenu au moyen d'un petit moteur à double cylindre, actionné par l'acide carbonique comprimé.

Schweizerische Bauzeitung (Zurich, 27 mars 1915). - Prof. F. BECKER: La topographie de la Suisse à l'exposition de Berne, 1914.

Dans la plupart des États civilisés, le service de la Carte a été confié à une administration militaire, fortement organisée, pourvue des moyens d'action nécessaire, et qui donnait naturellement une importance primordiale aux considérations de défense du pays. Aujourd'hui d'autres administrations savantes se sont mises à cette tâche; aux États-Unis, c'est le service géologique, comme en Argentine. L'institut géodésique du Caire réunit la Géologie, la Météorologie, l'Hydrographie, l'Astronomie, la Géodésie, la Topographie et le service du Cadastre.

La première organisation bien définie du bureau confédéral comme centre de la topographie remonte à 1864, époque où l'achèvement de la carte de Dufour favorisant sous les ordres du général

DUFOUR la transformation du bureau topographique de Genève en une sorte de bureau d'État-major général, il fut transféré à Berne (à cette époque plusieurs cantons avaient encore leur bureau topographique particulier). Ce bureau d'état-major fut réorganisé en 1874 et réparti en deux divisions principales, l'une bureau d'ÉtatMajor proprement dit comprenant les sections tactique, géographique et de chemins de fer, l'autre division étant le bureau topographique proprement dit. L'ensemble était sous la direction du lieutenant-colonel du génie SIEGFRIED que ses aptitudes scientifiques et techniques désignaient particulièrement pour la direction des travaux topographiques.

Après la mort du colonel SIEGFRIED survenue en 1879 le bureau topographique s'est trouvé quelque peu sacrifié par sa subordination dans un organisme spécifiquement militaire dont l'orientation lui était étrangère. Aussi le développement des travaux topographiques du territoire suisse a-t-il souffert de cet état de choses. On avait bien terminé la carte de Dufour, la carte au millionième et partiellement l'atlas Siegfried et l'on vivait sur le succès mondial de ces brillantes publications. En 1890-1891 l'Association des Ingénieurs et des Architectes suisses essaya de réveiller l'activité topographique et un programme des travaux à entreprendre fut dressé et approuvé mais non suivi d'exécution. On réussit seulement à former un établissement de Reproductions, permettant de s'affranchir des prétentions de plus en plus élevées de l'industrie privée.

L'influence du département de la Justice a réussi à affranchir le service du cadastre fédéral, et aujourd'hui l'ensemble des travaux ressortit à trois départements, la géologie, l'hydrographie et la météorologie étant rattachées à l'Intérieur.

L'auteur critique les inconvénients de la situation actuelle et demande qu'on rattache au ministère de l'Intérieur les opérations de topométrie, ce qui peut se faire sans préjudicier aux besoins de l'État-major.

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(14-21 août 1915). SUTER et BURCKHARDT: Usine frigorifique pour les abattoirs de la Société Bell (Bâle).

Cette installation intéressante desservie par voies ferrées et plaque tournante doit sa machinerie tout à fait moderne à la maison Sulzer frères de Winthertur. Elle comporte trois grandes salles pour la viande fraîche, dans lesquelles la température est abaissée de 0 à +3°o cent., l'une allant jusqu'à -6o. Un cellier à sel maintenu à +5o, avec des laboratoires, des locaux pour le découpage, la préparation de la viande pour la charcuterie et les conserves.

L'énergie fournie primitivement par des machines à vapeur faisant

200 chvp qui est conservée comme «< Serve » est donnée aujourd'hui par la centrale municipale électrique qui a établi dans l'usine une sous-station.

La salle des machines comprend outre les machines à vapeur précitées deux compresseurs doubles à ammoniaque de 120.000 frigories chacun avec les condenseurs nécessaires, une dynamo à courant continu, une autre à courant alternatif avec le tableau de distribution. Le refroidissement des locaux est obtenu partie avec l'air froid produit, partie au moyen de serpentins à vaporisation directe de l'ammoniaque.

Les compresseurs à ammoniaque servent en outre à la fabrication de glace artificielle utilisée partiellement dans les wagons réfrigérants. En 1912, l'usine chargeait dans les wagons réfrigérants 13.000 têtes de gros bétail et 77.000 de petit.

- Canalisation sous-marine pour le gaz à Kristiansund. — La distribution du gaz à Kristiansund (Norvège) rencontrait des difficultés particulières tenant à ce que cette ville s'étend à la fois sur le continent et sur trois îles, de sorte que les tuyaux devaient traverser le bras du Nord et celui du Sud, ce dernier large de 190 mètres et profond de 27 mètres. On ne pouvait songer à l'évacuation de l'eau par le point bas et on se décida à n'introduire dans la conduite sousmarine que du gaz débarrassé aussi complètement que possible de son humidité; la conduite fut maintenue de chaque côté au-dessus du sol sur une portion notable de manière à obtenir une condensation intense, l'eau venait se rassembler dans un récipient suivi d'un siphon empêchant son introduction dans la conduite sous-marine et un robinet vanne précédant le récipient permet en cas de rupture d'isoler la conduite. L'expérience de plusieurs années paraît démontrer que ce procédé de condensation est suffisant.

La conduite immergée est composée de tubes Mannesmann de 10 mètres de longueur et 100 millimètres de diamètre, protégés contre l'eau de mer par la galvanisation, l'asphaltage, à l'intérieur et à l'extérieur et en outre par l'enroulement de bandes de toile goudronnées, les joints sont faits avec des manchons et des garnitures coniques étanches.

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Giornale del Genio Civile (31 décembre 1914). : W. WERENSKIOLD de Christiania : La profondeur d'un glacier.

La recherche de la profondeur d'un glacier peut se faire directement au moyen de forages mais ces travaux entraînent de sérieuses difficultés et des dépenses auxquelles on peut regarder.

En général, un glacier n'est accessible que par sa surface supé

rieure, et l'on peut ainsi déterminer les données suivantes : 1o la vitesse, 2o la direction des lignes de glissement, 3o l'ablation.

Si on connaît l'ablation sur toute la langue de glace, on peut évaluer aussi le transport de masse dans une section donnée. Admettons pour simplifier que les lignes de glissement aient dans l'intérieur du glacier une direction telle qu'on puisse les regarder comme tracées sur un groupe de surfaces cylindriques à directrices perpendiculaires, on pourra avec les données ci-dessus calculer la profondeur minima d'une section (Finsterwalder, 1897; Blümke et Hess, 1899). Dans le glacier la vitesse diminue vers le bas, la moindre profondeur possible doit donc se rencontrer quand la vitesse dans une colonne se trouve en tout point constamment égale à la vitesse superficielle. D'après les travaux cités on peut admettre que la densité de la glace dans l'ensemble est égale à 0,9. La température est celle du point de fusion de la glace (cf. Ogilvie, 1912).

La glace, dans la langue du glacier, peut être considérée approximativement comme une masse homogène et plastique et l'on peut appliquer à son mouvement les équations de Stokes (Cf. Weinberg, 1910).

Sur une parcelle de glace (fig. 1), agissent trois forces: la gravité G, la pression Q et une force R dépendant du frottement interne. Au

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voisinage de la surface supérieure, la pression Qest normale à la surface. La force R suit approximativement la ligne de glissement, posons & = l'angle d'inclinaison de la ligne de glissement sur l'horizon, ẞ l'angle que la ligne de glissement fait avec la surface supérieure, y l'inclinaison de la surface sur l'horizontale. On a de suite: a + B - Y. L'accélération du mouvement du glacier est assez faible pour qu'on puisse la négliger en regard des autres quantités. Les trois forces G, Q, R étant en équilibre, le polygone des forces donne :

Fig. 1.

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D'après beaucoup d'évaluations, l'angle ẞ est en général assez petit pour qu'on puisse prendre cos ẞ = 1. On peut prendre aussi

pour

sin Y la valeur K

=

ß

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Ceci posé, nous pouvons considérer une section pour laquelle les lignes de glissement soient perpendiculaires. Prenons un système orthogonal de coordonnées dont l'axe x soit parallèle aux lignes de glissement, l'axe y horizontal et l'axe des z dirigé vers le bas pour le sens positif. Les équations de Stokes donneront

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Boat Jago

R

82 v

peut être déterminée par les mesures prises sur la surface. Il

est démontré que cette quantité peut être négligée sans erreur notable, et qu'en outre' pour une région étendue dans le milieu du courant glaciaire la vitesse est à peu près constante (Vallot, 1900),

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supérieures du glacier, la vitesse ne varie pas sensiblement avec la profondeur (Hagenbach-Bischoff, 1900). Dans le milieu du courant vest indépendant des coordonnées x et y. En intégrant (3) on obtient avec une détermination convenable des constantes:

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Toutes les quantités peuvent s'exprimer dans le système c. g. s.

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