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refroidissement des moteurs contenue dans quatre bâches métalliques au-dessus desquelles ce lanterneau est placé.

La chambre des machines donne accès à deux galeries vitrées de 12 m. 1 m., placées en encorbellement par rapport aux poutres (pl. 4, fig. 65), de façon à réserver au mécanicien, la vue des voies et du canal, de part et d'autre du pont.

La visibilité des voies est, en effet, insuffisante à l'intérieur de la salle des machines, à cause de la présence des contreventements verticaux supérieurs.

Il a fallu y suppléer au moyen de ces deux galeries vitrées. A la partie supérieure de la salle des machines, un pont roulant pouvant se déplacer sur un chemin de roulement disposé dans le sens longitudinal, supporte un treuil mobile d'une puissance de 3300 kilos, permettant le montage et l'enlèvement, s'il y a lieu, des différents organes du mécanisme.

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Enfin, sous le plafond, le pont est entretoisé par trois poutres transversales de 1 mètre de hauteur, correspondant aux entretoises du chevêtre, et par six poutrelles longitudinales snpportant quatre bâches de 1 mètre cube chacune, contenant l'eau de refroidissement des deux moteurs de 100 chevaux (pl. 5, fig. 77).

Indépendamment de ces quatre bâches, une cinquième dont la capacité est de 1200 litres, supportée par la charpente du plafond au-dessus des deux groupes électro-compresseurs, contient l'eau nécessaire à leur refroidissement.

Dans chacune des deux poutres principales, un escalier, fixé à l'une des diagonales voisines de la partie pleine sur pile, donne accès à la salle des machines,

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Le pont de Caronte étant construit sur un étang, au voisinage immédiat de la mer, on a dû prendre des précautions toutes particulières pour protéger la partie métallique contre l'action

corrosive de l'air salin, et faciliter l'accès, au point de vue de la visite et de l'entretien, de tous les éléments constitutifs de l'ouvrage,

Cornières à angles vifs. Pour ne pas avoir à ébarber les extrémités des ailes, certaines forges laminent les cornières avec un chanfrein (fig. a) dont la hauteur h peut atteindre 8 % de la largeur des ailes, lorsque l'épaisseur de celles-ci dépasse le 1/10 de la largeur, ce qui est très fréquent (chap. I du cahier des charges unifié des grandes Compagnies de Chemins de fer français).

Fig. a.

Pour des cornières de 110 × 110 × 15, par exemple, la hauteur du chanfrein peut ainsi atteindre près de 9 millimètres.

Lorsque ces cornières sont placées horizontalement les chanfreins constituent des ornières où la peinture pénétrant mal, l'action de l'air salin et des eaux pluviales n'en est que plus dangereuse.

Il a donc été prescrit au projet que les extrémités des ailes des cornières placées horizontalement seront à angles vifs et non chanfreinées, et on y a tenu la main en exécution.

On a toléré seulement, pour certaines catégories de cornières, des chanfreins de 0 m. 002 de hauteur au maximum.

Peinture. — Il avait été prévu au marché que la partie métallique recevrait une couche de peinture au minium de plomb avant la sortie de l'usine, et deux couches de peinture à la céruse, à pied-d'œuvre.

La couche de minium passée à l'usine ayant été détériorée par les manutentions des pièces et l'action de l'air salin, a été réparée à pied-d'œuvre, puis, une seconde couche de minium, non prévue au marché, a été appliquée sur toutes les parties métalliques du viaduc.

Cette seconde couche a donné lieu à une dépense de 37 700 fr., soit 4 fr. par tonne de métal.

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Chemins de roulement. - On verra plus loin que, dans les travées fixes, on a multiplié les passerelles de visite. Le pont tournant présentant transversalement des dispositions différentes, on a dû se borner à établir deux chemins de roulement, l'un en haut, l'autre en bas, sur lesquels circulent des chariots de visite.

Chemin de roulement inférieur.

Il est constitué par deux I

en acier laminé, de 160 × 51, placés extérieurement aux poutres, supportés au droit de chaque montant et au milieu des panneaux, par des consoles espacées ainsi de 3 m. 089, disposées conformément aux indications des fig. 65, 73, 74 et 75 des pl. 4 et 5.

Sur ce chemin de roulement peut se déplacer un chariot monté sur roues, dont la longueur est égale à la largeur du pont; il permet de visiter la partie inférieure du tablier dans toute son étendue.

Chemin de roulement supérieur. Il a été établi pour livrer passage à un chariot de visite muni de bennes mobiles permettant de visiter toutes les parties du pont, autres que la partie inférieure.

En raison de la déclivité que présente la partie supérieure des poutres (0 m. 1133 par mètre), le chemin de roulement a été établi dans les conditions particulières suivantes :

Il est à 0 m. 28 au-dessus des poutres et se compose essen180 × 82 710 placés dans l'axe des poutres principales, et supportés au droit de chaque montant, et en trois points intermédiaires des panneaux des poutres, par des consoles espacées de 1 m. 608 et de 1 m. 481, disposées conformément aux indications des fig. 65, 66 et 74 à 77 des pl. 4 et 5.

tiellement de deux I en acier laminé, de

Sur les ailes supérieures des I est rivée une crémaillère en acier moulé, composée de tronçons de 2 m. 072 de longueur. Les rivets ont 14 mm. de diamètre et sont espacés de 200 mm. La crémaillère a 80 mm. de largeur, dont 40 mm. pour la partie

dentée et 40 mm. pour le chemin de roulement des galets. Le pas de la crémaillère est de 31 mm. 4.

Les dents ne sont pas taillées.

Charpente métallique.

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Elle se com

CHARIOT DE VISITE. pose essentiellement de deux poutres longitudinales de 10 m. 28 de longueur et de 0 m. 40 de hauteur, espacées de 1 m. 270 et entretoisées de distance en distance. La plateforme est constituée par une tôle striée de 7 mm. d'épaisseur rivée à la partie supérieure des poutres et des entretoises.

Des garde-corps métalliques de 0 m. 90 de hauteur entourent le chariot qui est fermé à ses deux extrémités par deux portillons destinés au passage des bennes extérieures.

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Galets. Le chariot repose à chacune de ses extrémités sur deux galets de roulement à boudin latéral, espacés de 1 m. 92 d'axe en axe. Le diamètre de la jante de roulement est de 0 m. 325 et celui de la roue dentée rapportée sur le galet et engrenant avec la crémaillère, est de 0 m. 300 (D. P.). La largeur des dents des galets est de 40 mm. comme pour la crémaillère.

Les deux galets de chacune des extrémités du chariot sont montés entre deux [ de 160 × 60 × 7,5 espacés de 0 m. 170, sur lesquels sont rivées près de chacun des galets, deux griffes verticales faisant saillie sous les ailes supérieures du I du chemin de roulement, de façon à s'opposer au déplacement latéral et au soulèvement du chariot (fig. 76-77, pl. 5).

Partie mécanique. - Le treuil de translation est place vers le milieu de la plateforme. Il est actionné par une manivelle qui, par l'intermédiaire d'un engrenage à vis sans fin et d'un engrenage conique, agit sur l'un des deux arbres horizontaux régnant sur toute la longueur du chariot. Aux extrémités de cet arbre, sont calés deux pignons engrenant avec les roues dentées des galets qui, prenant appui sur la crémaillère, provoquent par leur rotation, le mouvement de translation du chariot.

L'irréversibilité de la vis sans fin, même graissée, a pour effet

d'assurer l'immobilité du chariot sur les parties déclives de la crémaillère, dès qu'on cesse d'actionner la manivelle.

On a envisagé, néanmoins, le cas d'avarie au mécanisme, et, pour plus de sécurité, on a prévu un frein à ruban agissant sur une roue calée au milieu du second arbre sur lequel sont montés les deux autres galets.

C'est pour cette raison que ces derniers ont été dentés comme les deux galets du mécanisme de translation.

Normalement, un contrepoids exerce un effort de 400 kilos sur le ruban du frein qui s'oppose ainsi à tout mouvement de descente du chariot.

En cours de manœuvre, il faut pour déplacer celui-ci, soit dans un sens, soit dans l'autre, que l'homme préposé à la manœuvre desserre le frein en appuyant le pied sur la pédale. La translation s'opère avec deux hommes à la manivelle.

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Bennes. Le chariot est muni de quatre bennes, dont deux grandes (1 m. 10 × 0 m. 60) pour la visite des parties extérieures des poutres, et deux plus petites (0 m. 70 × 0 m. 70) pour la visite des parties intérieures.

Les bennes ont uniformément 1 mètre de hauteur. Le plafond est en tôle; les parois verticales sont constituées par des croisillons, des montants et des entretoises en cornières.

Les bennes sont suspendues à des potences montées sur le chariot, par l'intermédiaire de câbles métalliques de 8 mm. de diamètre, galvanisés, avec âme en chanvre, présentant une résistance à la rupture, de 2500 kilos.

Les deux câbles de chacune des bennes extérieures passent sur deux poulies suspendues à deux petits chariots susceptibles de se déplacer sur le bras horizontal de la potence.

Cette disposition permet, après avoir remonté la benne, de la ramener en arrière pour la remiser sur le chariot.

Le dispositif de suspension des chariots est articulé de manière à maintenir les poulies verticalement, quelle que soit l'inclinaison du chariot sur la crémaillère.

Afin de s'opposer aux mouvements de va-et-vient des petits chariots sous l'action du vent, on a prévu des arrêts automa

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