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La carrière de STOECKLIN, vice-président de 1894 à 1896, avait été plus variée : après avoir débuté comme ingénieur ordinaire, à Saverne et à Colmar, il avait été mis à la disposition du Gouvernement égyptien pour l'exécution de divers travaux à Suez et d'études intéressant le port d'Alexandrie. Rentré en 1867 au service de l'État, il fut successivement attaché aux services des ports de Bordeaux et de Bayonne puis chargé du service maritime du Pas-de-Calais où, avec des collaborateurs tels que Laroche et Vétillart, il avait à dresser les avant-projets du port en eau profonde de Boulogne et des grands travaux de Calais. Chargé ensuite du département des Bouches-du-Rhône, il avait dû à la notoriété qu'il s'était acquise dans les travaux maritimes de remplir d'importantes missions en Algérie, dont il devait quelques années plus tard diriger les services comme inspecteur général.

Les services de DELOCRE, vice-président de 1896 à 1897, lui avaient acquis une situation importante dans les départements de la Loire et du Rhône. Collaborateur de Graeff dans le calcul et la construction des grands barrages-réservoirs en maçonnerie, constructeur de chemins de fer, chargé pendant vingt-cinq ans à Lyon du service ordinaire du département du Rhône, consulté sur toutes les affaires techniques et administratives de la ville et du département, DELOCRE a partout laissé un souvenir sympathique que M. Jozon lui succédant à la vice-présidence, huit ans après, rappelait en disant : « Je le considérais comme un des ancêtres respectés de notre grande famille. »

Son successeur BROSSELIN (1897-1902) avait exécuté de nombreux ouvrages dans les services des Travaux hydrauliques de la Marine à Cherbourg, puis au service des ponts de Paris.

Il poursuivit ensuite sa carrière au Conseil général des Ponts et Chaussées et à l'Administration centrale :

Secrétaire de section en 1876.

Secrétaire du Conseil général des Ponts et Chaussées en

1885.

Vice-président de 1897 à 1902.

Cette longue collaboration ne fut interrompue que pendant

trois années (1891-1894) pendant lesquelles il fut chargé de la troisième inspection.

Pendant un quart de siècle BROSSELIN a ainsi pu prendre, comme secrétaire, comme inspecteur et comme président une part prépondérante à toutes les discussions importantes qui ont eu lieu soit au Conseil, soit à l'Administration centrale dont il était l'un des représentants les plus influents dans toutes les grandes commissions.

M. LORIEUX lui a succédé en 1902 et a dirigé les délibérations du Conseil jusqu'en 1905. Successivement attaché à des travaux maritimes à Caen et à des travaux de navigation intérieure à Nantes, il avait ensuite de 1881 à 1894 collaboré comme Secrétaire de section aux travaux du Conseil général des Ponts et Chaussées et notamment à l'étude des grands projets d'amélioration du port du Havre et de la Seine maritime.

Chargé de 1895 à 1904 de la première inspection, il avait eu à discuter les nombreux projets dont l'exécution se rattachait à l'Exposition universelle de 1900 et notamment ceux qui avaient pour objet le chemin de fer métropolitain de Paris, les gares du Champ de Mars, des Invalides et du quai d'Orsay, la construction du pont Alexandre III.

A titre de doyen des anciens vice-présidents, M. LORIEUX a bien voulu reprendre sa place au Conseil dans la séance du 8 avril 1914 et y a reçu les témoignages de la respectueuse affection de tous ses anciens collègues.

Au mois d'avril 1905, M. Jozon qui, après avoir rempli pendant trois ans les fonctions d'inspecteur général, avait été chargé en 1900 de la Direction des routes et de la navigation, fut nommé vice-président du Conseil et conserva ces fonctions jusqu'en 1909, tout en accomplissant pendant les premières années la mission qui lui avait été confiée pour représenter la France comme Commissaire général à l'Exposition internatio

nale de Milan en 1906.

Antérieurement chargé d'importants services dans les départements de la Marne et de Saône-et-Loire, M. Jozon y avait présidé avec le plus grand succès au développement du service vici

nal, ainsi que des chemins de fer d'intérêt local dans ce dernier département.

Comme inspecteur général, comme directeur des routes et de la navigation, comme conseiller d'État, il avait eu à diriger les études du canal du Nord, à préparer et à discuter la loi du 22 décembre 1903 relative à l'amélioration de l'outillage national, à présider la Commission d'amélioration des voies navigables et la Commission chargée de dresser un programme de concours pour les grands travaux du port du Havre et de classer les propositions des concurrents.

Après sa retraite, M. Jozon a été appelé à la présidence du Comité consultatif de règlement amiable des entreprises de Travaux publics institué en 1909; il l'a conservée jusqu'à la fin de 1913, témoignant ainsi de son profond attachement pour le Corps des Ponts et Chaussées. Il en a donné une nouvelle preuve en réunissant les portraits de ses prédécesseurs à la vice-présidence du Conseil et il a mérité toute notre reconnaissance en perpétuant pour nos successeurs le souvenir de ceux qui, depuis soixante ans, ont été, avec le Conseil, les gardiens des traditions d'honneur et de travail dont s'enorgueillit notre corps.

Indépendamment du tableau de photographies exposé dans la salle du Conseil général des Ponts et Chaussées, M. Jozon a pu, moyennant des recherches assez laborieuses, réunir dans un album déposé au Secrétariat, en regard de leurs portraits, des notices sur les états de service des vice-présidents.

Nous y avons fait de nombreux emprunts dans les lignes qui précèdent.

M. DE PRÉAUDEAU, vice-président de 1909 à 1914, avait été attaché, à Sedan, à la construction du canal de l'Est et, à Paris, à l'amélioration de la navigation de la Seine. Chargé de services, de construction de chemins de fer à Rouen et à Paris, il fut ensuite adjoint au Directeur du contrôle des chemins de fer algériens, tunisiens et corses et à l'Inspecteur général du réseau de l'État.

M. DE PRÉAUDEAU a été professeur du Cours de procédés géné

raux de construction à l'École des Ponts et Chaussées (18961905). Il a présidé depuis 1908 le Comité permanent d'électricité, depuis 1911 la Commission internationale permanente des Congrès de la route et depuis 1914 le Comité de règlement amiable des entreprises.

Mai 1915.

Ann. des P. et Ch. MEMOIRES, 1915-I.

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de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à
la Méditerranée.

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Planches 1 à 5.

Objet de la note. Dans une note publiée par les Annales des Ponts et Chaussées (mai-juin 1913), M. l'Ingénieur en Chef CANAT a donné des renseignements généraux sur les fondations, les maçonneries et la partie métallique du viaduc établi sur l'étang de Caronte, un peu en avant de l'étang de Berre, pour le passage de la nouvelle ligne de chemin de fer de Miramas à l'Estaque (pl. 3, fig. 60 bis).

Aujourd'hui que cet ouvrage est terminé, nous nous proposons de donner la description complète de la partie métallique et du mécanisme du pont tournant qui présente un intérêt particulier en raison de l'importance de l'ouvrage et des dispositions nouvelles qui ont été appliquées.

Nous ferons connaître aussi les caractéristiques et les résul

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