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Ce qui se traduit ainsi : Le Devoir qu'une fille aurait eu le droit de rendre à sa mère, une mort prématurée est cause que la mère le rendit à sa fille.

INSCRIPTION POUR LE CŒUR DE L'ABBÉ D'Effiat

Ci-gît le cœur de Haut et Puissant Seigneur Mre Jean Ruzé d'Effiat marquis de Cinq Mars et de Rillé con du Roy en ses conels et au parlem de Toulouse à cause de son abbaye de S. Sernin, abbé des trois Fontaines et prieur de St Eloi les Loniumeau, décédé à Paris au chau de l'arsenal le 17 octobre 1698 agé de 77 ans, mis ici avec les mots cy après pour marques de sa piété en exécution de son testament : « Tibi dixit cor meum: Sero te amavi ô Bonitas! Priez Dieu pour lui.

Traduction : « Mon cœur vous a dit : Bonté divine! je vous ai aimé trop tard !

EXHUMATION DU CORPS DE L'ABBÉ D'EFFIAT

(Extrait du registre municipal).

Le vendredi 1 novembre 1791 ont été exhumés de l'Eglise du ci-devant prieuré et inhumés dans la nôtre de St-Etienne de Chilly les restes du corps de Mr Jean Ruzé d'Effiat, abbé commendataire des abbayes de Notre-Dame des Trois Fontaines et de St-Sernin de Toulouse, prieur de St-Eloi lès Lonjumeau-Chilly-Mazarin, et dans notre cimetière les restes des corps de plusieurs chanoines réguliers de la Congrégation de France et ceux de différents particuliers. Les dites exhumations et inhumations ont été faites en présence de Jean-Baptiste Lacourière, maire, de Jean Louis Lion, notable, et de Louis Porcherot greffier de la municipalité de ce lieu qui ont signé :

LACOURIERE, LION, PORCHEROT, PIPAULT, DUPERRAT, curé.

L'Epitaphe du corps de l'abbé d'Effiat se trouve retranscrite dans l'histoire du canton de Longjumeau par M. Pinard, page 12. Enfin il me reste à donner au grand complet la longue épitaphe du corps de la maréchale d'Effiat qui a été reproduite partout d'une manière incomplète à cause des mutilations du marbre.

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EPITAPHE DE LA MARÉCHALE D'EFFIAT.

Sous cette tombe repose le corps de très haute et très puissante dame, Marie de Foursy qui demeura veuve, en l'année 1632, à l'âge de 43 ans, de Monsieur le Maréchal d'Effiat, de qui elle eut six enfants, Mie Martin Ruzé, marquis d'Effiat, lieutenant général des Camps et armées du Roy, et en sa province d'Auvergne ; Mre Henry Ruzé comte de Dampmartin, marquis de Cinq-Mars et grand escuyer de France, Mre Jean Ruzé abbé des abbayes de St-Sernin et de Notre Dame des Trois Fontaines, Madame Marie Ruzé épouse de Mre Charles de la Porte, chevalier des ordres du Roy, duc de la Mailleraye, grand maître de l'artillerie, pair et maréchal de France; Charlotte Ruzé abbesse des chanoinesses régulières de S'-Sernin ; demoiselle Jeanne Ruzé décédée en bas âge. Le mérite et la vertu de cette illustre veuve, encore plus que ses biens, la firent rechercher par les plus grands du royaume, mais elle négligea tous ces avantages pour se consacrer toute entière aux deux principaux devoirs d'une veuve chrétienne : l'éducation de ses enfants où elle n'oublia rien de tout ce qui était le plus capable de leur inspirer les vertus morales et chrétiennes, et le soulagement des pauvres, particulièrement de ceux de ses terres qu'elle faisait habiller, nourir et secourir dans leurs maladies comme ses propres domestiques, et non contente de les avoir assistés pendant sa vie, elle a voulu qu'ils se ressentissent encore de ses libéralités après sa mort qui arriva le 17 janvier 1670, la 81eme année de son âge, laissant par testament aux pauvres de sa paroisse de Chilly, Massy et Longjumeau la somme de 20.000 livres et couronnant la longue suite de ses bonnes œuvres par ce dernier effet de sa charité qui mérite que non seulement ceux qui les ont reçues, mais que tous les fidèles qui liront cette inscription offrent, pour le repos de son âme, leurs prières à celui qui a promis de traiter avec miséricorde ceux qui auront fait miséricorde.

Requiescat in pace.

LE PRIEURE

DE SAINT-MARTIN D'ÉTAMPES

(1773-1774)

Il y a dans les anciens registres de la municipalité d'Etampes une délibération prise au sujet d'une contestation survenue, en 1774 entre la Ville et Michel Laglau, marchand de la paroisse Saint-Gilles, fermier général des biens et revenus du prieuré de Saint-Martin, relativement au tarif, c'est-à-dire à la perception de la taille sous forme d'imposition, qui nous donne les détails les plus complets sur ce que possédait le prieuré à la fin du XVIIe siècle.

que le titre de

C'était tout récemment l'année précédente prieur de Saint-Martin avait été aboli, et l'établissement incorporé à perpétuité au Chapitre de Ste-Croix, par décret de l'Archevêque de Sens du 4 mai 1773, confirmé par lettres patentes du Roi, homologuées en Parlement quelques mois après. Les maire, échevins et assemblée de ville avaient consenti à cette transaction le 29 juillet de la même année : « Vu que les prébendes du chapitre de SainteCroix ne produisaient chacune que 300 livres environ par an, ce qui n'était pas suffisant pour qu'un chanoine pût vivre et remplir dignement les fonctions de son ministère ».

Il fallut encore plusieurs années pour que la prise de possession fût réelle. Le 23 décembre 1786 seulement, une sentence du Grand Conseil confirma définitivement l'arrêt d'homologation contre l'é

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