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elle doit accepter franchement la publicité et la discussion; si tels devaient être les effets d'un tel voisinage, je serais le premier à m'en féliciter.

Après ce discours, l'assemblée s'est séparée aux cris de vive le Roi!

6 décembre. - FRANCE. ALGÉRIE.Perte du Papin.

Le Papin, parti de Cadix le 5 décembre à deux heures de l'après-midi, a fait côte le 6 à onze heures un quart du soir, à sept milles dans le nord de Mazagan et à trois milles au sudQuest un quart ouest, sans tenir compte des courants; c'est à cette circonstance fâcheuse qu'on doit attribuer la perte du bâtiment. Peu après l'échouage, qui a eu lieu au commencement du flot, le vent s'éleva avec violence de la partie de l'ouest, et une véritable tempête se déclara. La mer déferlait avec fureur en travers du navire qui ne tarda pas à être défoncé et à se remplir d'eau; tout le monde dut se réfugier dans la mâture et dans le gréement, et là, pendant plusieurs heures, on attendait avec la plus grande anxiété que le jour parût pour juger des chances de salut qui restaient aux pauvres naufragés. Ils demeurèrent ainsi jusqu'à sept heures, exposés à un froid intense, sous la pluie et la grêle qui ne cessaient de tomber, à chaque instant menacés d'être entraînés par les lames d'eau qui les couvraient.

Enfin cette nuit terrible eut un terme, et ils aperçurent la terre, une belle plage de sable, à deux encâblures de distance. Dans ce moment plusieurs personnes se jetèrent à la mer, mais repoussées par un remous qui avait lieu autour du navire, elles venaient périr misérablement le long du bord qu'elles regrettaient sans doute d'avoir quitté.

Malgré cet exemple décourageant, on tenta encore cette unique chance de salut. Parmi ceux qui eurent le bonheur d'atteindre le rivage se trouvait un sous-commissaire de marine, M. Dubourdieu après une lutte désespérée de vingt minutes contre les vagues, il parvint à toucher terre, exténué de fatigue et perclus de froid. Deux marins vinrent à lui et le retirèrent de l'eau. Des Marocains qui se trouvaient sur la plage le couvrirent

d'un burnous, et allumèrent de grands feux qui le rappelèrent à la vie.

Vers dix heures du matin, l'agent consulaire anglais à Mazagan arriva sur les lieux avec des secours de toute nature. C'est grâce à lui que ceux qui se trouvaient encore à bord ont pu être sauvés. Tous les naufragés ont été recueillis chez lui, et il a pourvu à tous leurs besoins. Cet homme bienfaisant a été une véritable providence pour nos malheureux compatriotes. Il les a couverts de ses propres vêtements; c'est lui-même qui a pansé leurs blessures, et il les comble de soins tout fraternels.

M. Dubourdieu a pris le commandement de soixante et seize individus échappés au naufrage. Un bâtiment anglais les ramène à Toulon, où l'on s'attend à les voir arriver au premier instant.

9 décembre. FRANCE. PARIS. Mise à l'eau du bâtiment à vapeur le Chaptal.

La mise à l'eau du bâtiment à vapeur le Chaptal, de la force de 250 chevaux, à hélice, a eu lieu aujourd'hui, à deux heures de l'après-midi, à Asnières, en présence d'une affluence considérable de personnes venues de Paris et des environs. Des tribunes particulières ornées de drapeaux tricolores avaient été dressées dans le chantier de M. Caré, en avant du bâtiment, pour les fonctionnaires publics ou les personnes privilégiées. Le Chaptal, qui a pu être visité, avant d'être lancé, par toutes les personnes qui se trouvaient dans l'enceinte, portait à ses mâts les pavillons de toutes les nations maritimes, dominés par le pavillon national.

Un petit yacht également pavoisé, venu de Saint-Cloud, et réservé pour les princes, stationnait sur la Seine, en avant, à une petite distance.

A une heure et demie, les ouvriers ont commencé les préparatifs, c'est-àdire qu'ils ont enlevé les étais qui maintenaient le bâtiment en équilibre; à deux heures précises, le signal ayant été donné, la corde qui le retenait sur la cale a été coupée; il a glissé d'abord lentement, puis il a pris eau et a filé avec une grande vitesse jusqu'au barrage mobile qui avait été établi en avant pour ralentir sa marche, et en

moins d'une minute il s'est trouvé au large; alors les ouvriers qui étaient restés en grand nombre sur le pont ont jeté l'ancre, et après lui avoir laissé filer quelques nœuds, ils l'ont ramené en face des chantiers. L'opération a parfaitement réussi; la foule innombrable qui couvrait les deux rives de la Seine sur une très-longue étendue a manifesté sa satisfaction par de longs et bruyants applaudissements auxquels l'équipage du bâtiment a répondu par une salve d'artillerie. Ce n'est que longtemps après que la plupart des spectateurs ont quitte les lieux pour s'en retourner chacun chez soi.

Maintenant disons un mot sur l'ensemble de ce bâtiment.

Le Chaptal a, comme les bâtiments à voiles, les formes arrondies aux extrémités, et une augmentation du bau, trois mâis, hunier et perroquet. La distance qui règne entre les extrémités et les mâts d'artimon et de misaine permet de placer deux obusiers à pivot de 22 centimetres; la diposition des pistons permet en outre de mettre en batterie de chaque côté six canons; son gréement est à peu près le même que celui des navires à voiles; sa longueur est d'environ 54 mètres sur 9 mètres et demi de largeur à la surface.

Ce bâtiment, construit tout en fer, n'est pas moins remarquable par sa solidité que par la régularité de ses lignes; il sera pourvu d'une machine composée de quatre cylindres horizontaux, qui agira directement sur l'arbre de l'hélice, lequel pourra faire quatre-vingts tours par minute. L'ap pareil, entierement immergé, sera à l'abri des projectiles; les chaudières s'élèveront au-dessus de la flottaison, mais elles pourront être garanties par le charbon avec chargement coniplet.

Le nouveau système tubulaire, adopté pour ces chaudières, rendra accessibles pour les réparations toutes les parties intérieures de l'appareil évaporatoire. L'arbre de la machine, qui aura 6 mètres et demi de longueur, sera garni de six manivelles coudées; l'hélice n'aura pas moins de 3 metres de diamètre. La cheminée du havire se rabatira sur le pont de manière à ne pas gêner la manœuvre des voiles. A l'arrière se trouve un puits

destiné au passage de l'hélice, au moyen duquel celle-ci pourra être hissée à bord et remise à son poste avec la plus grande facilité. Le tirant d'eau du bâtiment en charge sera de 3 mètres 60 centimètres, sans différence; le tirant d'eau d'arrière pourra être porté à une différence de 1 mètre 20 centimètres, ce qui réduira à 3 mètres le tirant d'avant.

19 décembre.-FRANCE. Marseille. -Arrivée de l'ambassadeur marocain.

Sid-el-Hadj-Abd-el-Kader-Ben-Mo

bammed-el-Achache, pacha de Tetuan, envoyé en ambassade auprès du roi des Français par l'empereur du Maroc, est débarqué aujourd'hui à Marseille. Retenu à Tetuan par le mauvais temps pendant six jours, le bateau à vapeur le Météore, qui avait été mis à la disposition de ce personnage, n'a pu prendre la mer que le 13 de ce mois. Le 17, il abordait à PortVendres pour renouveler sa provision de charbon, et le 19, à cinq heures du matin, il mouillait à l'entrée du port.

M. le lieutenant général comte d'Hautpoul, commandant la 8e division militaire, accompagné de son état-major, s'est rendu à bord du paquebot à deux heures, et quelques instants après il a conduit à terre l'ambassadeur marocain. Le temps était pluvieux; des voitures attendaient le cortége sur le quai de la Consigne et l'ont amené à l'hôtel d'Orient, en traversant au pas les flots d'une foule empressée et bienveillante. Quinze coups de canon ont été tirés par le bateau à vapeur pour saluer l'ambassadeur à son débarquement; les forts de la ville l'ont à leur tour salué par une salve pareille.

Le pacha Ben-Mohammed-e-Achache est accompagné de quatre Marocains de distinction et de neuf onciers qui composent sa maison. Le premier de ces personnages se nomme Sid - Mohammed-el-Lebbèdi; il est syndic de tout le commerce marocain, et jouit d'un très-grand crédit auprés de l'empereur; il a donné une de ses filles en mariage à l'ambassadeur, et cette parenté, aussi bien que son âge et son expérience, lui assignent aupres de lui une position d'ami et de

conseiller politique. Sid-el-Hadj-elArbi-Bel-Attar, administrateur des douanes de Tetuan et beau-frère du pacha, occupe le second rang dans sa suite; il a déjà fait plusieurs voyages à Marseille. Le troisième de ces personnages est Sid-Mohammed-Seffar, savant renommé qui a été chargé de diriger les études de Ben-Mohammed-el-Achache. Il y a un an peine, le père du pacha recommandait en mourant à son fils de ne jamais se séparer de ce savant, et celui-ci a conservé une grande influence sur son ancien élève. Le quatrième est le khalifa de Tetuan, Sid-Abmed-el-Aïat, chef des troupes régulières de toute la province. Sa physionomie ouverte et énergique trahit au premier aspect un homme de guerre ; il a une grande réputation de bravoure, il passe pour tres-dévoué à la famille de El-Achache, qui gouverne à Tetuan depuis plusieurs siècles.

Quant à l'ambassadeur lui-même, c'est un jeune homme de vingt-huit à trente ans. Il est d'une taille moyenne; sa figure est régulière, ses traits fins, son œil expressif et bienveillant, sa barbe, peu fournie comme chez la plupart des Arabes, est d'une couleur châtain foncé ; taille sa moustache très-étroite et traçant une ligne assez mince au milieu de la levre superieure. Ses mains sont petites, d'un trés-beau modèle et soignées avec recherche. Il porte, comme tous les Marocains revêtus de fonctions militaires, un sarbonch (bonnet rouge) terminé en pointe. Autour de ce bonnet s'enroule un turban en mousseline blanche très-fine; sa tête est encadrée d'une écharpe en cachemire rouge, dont les extrémités tombent sur sa poitrine. Par-dessus des habits de drap, composés d'un large pantalon et de plusieurs vestes ou gilets, il revet un baik en tissu de laine d'une extrême finesse. Cet ensemble de vêtements est recouvert d'une espèce de chemise en basin, très-large, dont les manches sont ouvertes et flottantes; c'est la djelaba, vêtement presque national du Maroc. Une ceinture serre la djelaba autour des reins. Le costume est noble et gracieux; El-Achache le porte avec élégance. Lorsque le pacha quitte ses appartements, il revet encore deux burnous, dont un en étoffe de laine et l'autre en drap

d'un gris cendré. Il est chaussé de babouches en peau jaune dont il ne relève jamais le quartier; if porte de très-beaux bas de soie blancs. Une de ses recherches de luxe consiste à ne jamais chausser deux fois de suite les mêmes babouches, fût-ce dans l'intervalle de quelques minutes, et mêine pour aller d'un appartement dans un autre.

Le pacha El-Achache s'est fait connaître comme un homme affable, spirituel et libéral. Il est très-aimé par la population de Tetuan. Plus de dix mille âmes l'ont accompagné jusqu'à la plage, lorsqu'il s'est embarqué, bien que la ville soit située à deux lieues de la mer. Toute cette foule, au dire des officiers du Météore, faisait des vœux pour l'heureux voyage de son gouverneur. On prétend qu'il s'est pourvu de lettres de crédit sur les principaux négociants de Marseille, pour des sommes considérables; et voulant donuer une haute idée de sa reconnaissance pour les soins dont on l'avait comblé à bord du paquebot, il a laissé une gratification de 5,000 fr. pour être distribuée à l'équipage. Les officiers, qui ont reçu l'hospitalité chez lui, à Tetuan, pendant six jours, ne parlent qu'avec enthousiasme de la magnificence et de la cordialité qui ont préside à leur réception. Un palais avait été affecté à leur logement; tous les appartements étaient couverts de tapis de velours. Un des trois frères du pácha assistait à chacun de leurs repas et dirigeait lui-même le service. Tetuan a été primitivement fondé par des Maures émigrés de l'Espagne. «Cette somptuosité, cette courtoisie prévenante et digne, faisaient revivre pour nous, disent ces officiers, les plus beaux souvenirs de la cour des rois maures de Grenade. » El-Achache est un descendant et même personnellement un représentant de ces chevaliers maures qu'on croyait inventés par Florian dans son roman de Gonzalve de Cordoue.

L'ambassadeur a déjà plusieurs fois manifesté la plus vive impatience de se rendre sans délai à Paris, pour présenter au Roi les lettres de l'empereur et les présents qui lui sont destinés. Ils consistent en six beaux chevaux, deux autruches magnifiques. un lion, des gazelles et divers prodons de l'industrie du Maroc. Il voudrait

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que ces présents pussent le suivre, afin de les offrir au Roi le jour même de son arrivée. Comme on le sollicitait d'assister à une représentation de Charles VI au grand théâtre de la ville, il a répondu : « Je ne suis pas envoyé par mon maître pour visiter les merveilles de la France, mais pour porter l'assurance au roi des Français des sentiments d'amitié de notre Souverain. Il faut avant tout que je remplisse ma mission. Mon devoir accompli, je serai heureux de tout voir en détail. Je compte rester trois mois en France, et d'après ce que j'ai entrevu dans cette ville, je crains que ce délai ne suffise pas pour satisfaire

ma curiosité.» Puis, ayant recours à une image dans le goût oriental, il a ajouté : «Mon ambassade est comme une fleur que l'empereur mon maître envoie à votre Roi'; il faut que la fleur arrive avec toute sa fraîcheur, dans tout son éclat, avec tout son parfum, et qu'elle soit promptement déposée aux pieds de votre souverain. Si je m'attardais en route, si je donnais l'essor à mon désir de voir et de connaître, la pauvre fleur risquerait fort d'être fanée et flétrie avant mon arrivée à Paris. » On s'accorde à lui reconnaître une grande sagacité, une imagination féconde et une conversation très-spirituelle.

STATISTIQUES DIVERSES.

FRANCE.

TABLEAU général des propriétés de l'Etat au 1er janvier 1845, d'après la publication faite par M. le ministre des finances, en exécution de l'article 9 de la loi du 31 janvier 1837, et des ordonnances des 6 octobre 1833 et 20 juillet 1835.

La valeur approximative de ces propriétés est de 1,288,375,440 fr., savoir: 548,692,980 fr. pour les propriétés affectées à des services pnblics, et 739,682,460 fr. pour les propriétés non affectées à des services publics. Dans cette dernière somme les forêts figurent pour plus de 752,000,000.

Voici le chiffre détaillé pour les propriétés situées à Paris.

Chambre des pairs, 6,347,493 fr.; Chambre des députés, 13,450,000 fr.; ministère de la justice, 3,220,800 fr.; conseil d'Etat, 3,000,000; Cour de cassation, 1,200,000 fr.; imprimerie Royale, 1,038,000 fr.; hôtel du ministère des affaires étrangères, 2,104,802 fr.; hôtel du ministère de l'agriculture et du commerce, 365,000 fr.; hôtel

du ministère des travaux publics, 1,000,000 de francs; ministère de la guerre, magasins et casernement à Paris, 2,782,170 fr.; hôtel royal des Invalides, 21,166,115 fr.; Ecole polytechnique, 1,389,800 fr.; hôtel du ministère de la marine, 5,580,000 fr.; hotel du ministère des finances et des services qui s'y rattachent (tabacs, postes, monnaies ), 41,746,351 fr.; propriétés affectées au ministère de l'intérieur, 47,249,542 fr.; propriétés affectées au ministère de l'instruction publique, 29,305,563 fr.

CONFÉDÉRATION GERMANIQUE.

Recettes du zollverein.

Les recettes de droits d'importation, de transit et d'exportation se sont encore augmentées en 1844 de 1,105,821 thalers, comparés à la recette de 1843. De 1834 à 1835 le zollverein ne comprenait que 13,478,120 thalers; en 1831, les recettes brutes s'élevaient à 14,515,722 thalers, et en 1835, à

16,580,180. En 1836 et 1837 la population du zollverein s'était augmentée de 1,674,509 âmes; recette brute en 1836, 18,162,874 thalers. Recette brute en 1837, 17,697,296 thalers. Depuis 1838 il y a eu 39,997 âmes de plus dans l'union douanière. Recettes brutes en 1838, 20,119,288 thalers; 1839, 20,569,488 thaíers; 1840, 21,306,191; 1841, 21,955,204. En 1842 et 1843 la population augmentait encore de 475,252 âmes. Recettes brutes en 1842, 23,410 thalers; 1843, 25,365,770 thal. Depuis 1844 il y a encore 89,791 âmes de plus. Recette brute, 26,471,591 thalers. Ainsi, depuis 1834 la population du zollverein s'est augmentée de 2,279,549 âmes, c'est-à-dire de 9 1/2 pour 100, tandis que les recettes se sont élevées de 14,515,722 thalers de

Royaume de Prusse.
Plus le Luxembourg.
Royaume de Bavière.
Royaume de Saxe.

Royaume de Wurtemberg.

l'an 1834 à 26,471,591 thalers de l'an 1844. Surplus, 11,955,869 thalers ou 82 1/2 pour 100.

Ces chiffres sont extraits d'un document intitulé: Statistische Uebersichten über Waaren, Verkehr und Zoll-Ertrag im deutschen_ZollVereine für das Jahr 1842, Berlin, 1844, in-4°; document curieux qui semble destiné à devenir pour l'association ce que les excellentes publications de l'administration des douanes sont pour le commerce de la France.

Nous empruntons à ce document le tableau suivant, qui met en regard de la population des différents pays compris dans l'association, la part proportionnelle qui revient à chacun de la recette brute calculée en écus de Prusse.

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Grand-duché de Bade.

1,294,131

883,405

Electorat de Hesse.

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En réduisant les écus de Prusse en francs (à 3 fr. 71 c.), on a un total de recette de 83 millions et demi, somme supérieure à celle de toutes les années précédentes.

Le tableau officiel donne aussi un état détaillé des principaux articles de l'importation en quintaux d'association (zollcentner), non-seulement pour les années 1842 et 1841, mais encore en remontant jusqu'à l'année 1834. Il serait fastidieux de reproduire ici cette énumération; disons seulement que les articles qui constituent les plus grandes quantités à l'importation sont la houille, puis le sucre brut, le café et la graine de lin; le coton filé et le coton brut viennent après.

Nous empruntons au journal Zollvereins-Blatt l'indication suivante du total de la recette brute pendant plusieurs années antérieures :

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