Sous l'incendie

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G. Charpentier, 1882 - Paris (France) - 285 pages
 

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Popular passages

Page 177 - ... pour être jugés militairement, sans espoir de pardon, tous les membres de l'Assemblée nationale, du département, du district, de la municipalité et de la garde nationale de Paris...
Page x - C'est vers toi, ami bien cher et si grand, qu'il est bon et reconfortant de regarder. De loin, je te vois dans le silencieux recueillement de ton exil, aujourd'hui volontaire, à jamais embrasé de la foi sainte en l'Humanité qui te consume, poussant obstinément jour et nuit ton œuvre gigantesque dont la seule pensée donne le vertige, amoncelant par séries...
Page 178 - Si le château était forcé ou insulté, les princes en tireraient une vengeance exemplaire et à jamais mémorable en livrant Paris à une exécution militaire, à une subversion totale.
Page 213 - HISTOIRE D'HIER. A Edouard Lockroy. En réalité et depuis si longtemps, il l'avait tellement maltraité, ce chien, qu'il avait fini par en avoir peur, — et il ne l'en battait que davantage. Et pourtant, ce brave chien, doux, facile et toujours prêt...
Page 1 - ... celle de l'exemple à nous tous donné par toi, citoyen, fils, époux et père ; par toi toujours, doux entêté de Vertu - ce vieux mot qui va s'oublier tout à l'heure puisqu'on n'a plus à le prononcer ni à l'écrire, par toi que j'aimerais seulement pour m'avoir donné et fait garder le plus sain, le meilleur des sentiments de l'homme, l'admiration. Tel tu es, tel tu fus, tel tu resteras : celui que je contemplais devant le Prétoire des vaincus du Prussien, complices posthumes et relaps...
Page x - ... d'assister toujours et encore à la perpétuelle reprise de la tant vieille pièce des sept vaches maigres qui deviennent les sept vaches grasses, et conséquemment frappé d'une stupeur admirative qui n'est pas dénuée de quelque consternation devant les politiciens et les candidats. Mais qu'importe celui qui ne sut être qu'un homme de bonne volonté ! ' C'est vers toi, ami bien cher et si grand, qu'il est bon et reconfortant de regarder. De loin, je te vois dans le silencieux recueillement...
Page x - J'écris ce que je pense, comme je le pense, parce que je le pense, chagriné parfois d'en froisser que j'aime, admettant même, sans en rien croire, que je puisse me tromper, puisque je suis homme. — Mais, au moins, homme libre s'il en fut, dans le plus parfait détachement, avec l'absolu dédain de tout ce qui se convoite et s'ambitionne sur le grand marché humain, dédain éprouvé et prouvé pendant toute une vie qui commence à se faire longue: n'ayant en un mot rien à attendre de ma plume...
Page ix - Montreuse (Suisse). Ce livre, fait de ci de là, intermittent, est à toi, mon ami, en souvenir fraternel de notre vie commune aux sombres heures du siège, en témoignage de mon affectueux respect : je dis respect, bien qu'étant ton doyen d'âge. Je te le dédie parce qu'il est désintéressé, sincère. J'ai dû compter dès lors qu'il choquerait quelques-uns et me vaudrait certaines inimitiés, peut-être quelques colères. Je n'y puis rien.
Page 207 - Cette rumeur grossissait d'instant en instant en se rapprochant et le crescendo éclatait bientôt sous nous. Il se passait assurément quelque chose extraordinaire. Les personnes qui se trouvaient dans l'appartement coururent toutes aux fenêtres. Malade et même, sans m'en douter, depuis deux grands mois condamné par les médecins, je m'y traînai dernier par une contagion de curiosité malsaine qui se trouva punie. Après tant de douleurs, de tristesses, d'horreurs, voici donc ce qu'il m'était...
Page 1 - ... avec le savant qui constate, l'artiste peint, le poète chante : devant telle de ces pages, n'ai-je pas vu la plus grande ici, Sand, qui t'ignorait, émue... Et pourtant, ces facultés suprêmes, ce fantastique labeur, cet accomplissement glorieux arrivant à s'effacer devant une autre grandeur encore qui est tienne : celle de l'exemple à nous tous donné par toi, citoyen, fils, époux et père ; par toi toujours, doux entête...

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