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allant de Tilsit à Stallupönen (Pl. 20), actuellement en construction, joindra Memel au même chemin de fer 51 kilomètres plus à l'est, et réduira de 40 kilomètres environ les distances jusqu'aux diverses localités de la Russie occidentale.

Dépenses.

Travaux neufs. En moyenne, il a été dépensé annuellement pour les travaux neufs, de 1814 à 1834, 13.310 francs, et, de 1835 à 1869, 120.970 francs; de 1870 à 1884, les travaux d'amélioration ont coûté 4.042.412 francs. Dans ces chiffres, ne sont pas comprises des sommes de 34.146 francs pour le creusement de la Dange et de 69.977 francs pour la construction d'un quai de 228,50, établi sur la rive droite de cette rivière immédiatement en aval du pont du chemin de fer.

Les 460 mètres de jetée et les revêtements de rives, exécutés de 1834 à 1841, ont exigé une dépense de 663.750 francs; l'allongement de la jetée sud sur 700 mètres est revenu à 3.750.000 francs, soit 5.357 francs par mètre courant.

L'établissement du Königs Wilhelms canal a coûté 3.500.000 francs; son prolongement jusqu'à l'Atmath est estimé 3.750.000 francs.

Entretien. Les frais d'entretien du port de Memel, qui n'étaient en moyenne que de 20.665 francs pour la période de 1814 à 1834, et de 58.040 francs de 1835 à 1869, ont beaucoup augmenté depuis que la profondeur de la passe est maintenue au moyen de dragages permanents; ils atteignent maintenant près de 250.000 francs par an.

L'entretien du Königs Wilhelms canal coûte annuellement 34.146 francs.

CHAPITRE VII.

RENSEIGNEMENTS STATISTIQUES ET COMMERCIAUX.

Administration des ports.

Le port de Lübeck est exploité directement par la Ville libre; tous les autres ports, à l'exception de celui de Stettin, dépendent de l'État prussien, depuis un certain temps du moins. Les ports de Königsberg et de Pillau ont été administrés par la Chambre de commerce, de 1810 à 1864; il en a été de même du port de Memel, du commencement de ce siècle à 1870; l'État prussien a repris ces ports, les Chambres de commerce ne pouvant plus faire face aux charges qui leur incombaient. Le port de Stettin appartient à la ville qui le gère en vertu d'anciens errements, mais le gouvernement prussien conserve l'entretien et l'amélioration du port de Swinemünde et de la voie navigable jusqu'à Stettin.

Industrie.

Industrie et commerce.

Lübeck, Stettin, Danzig et Memel sont des villes industrielles en même temps que commerciales et maritimes. Neufahrwasser doit être considéré comme faisant partie intégrante de Danzig; Swinemünde et Pillau sont des centres exclusivement maritimes, constituant des avant-ports pour Stettin et pour Königsberg; les navires n'y stationnent que pour alléger ou compléter leur chargement, ou attendre la débâcle des glaces.

Lübeck renferme des fabriques d'engrais, des scieries à vapeur assez importantes, des minoteries et des forges. Stettin est un grand centre industriel; il s'y trouve des fabriques de ciment, de produits chimiques et de machines, des distilleries et des chantiers de construction

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Les principales relations de ces divers ports sont avec les autres ports de l'Allemagne, la Russie, la Suède et la Norvège, le Danemark et l'Angleterre; Stettin est de plus en communication directe avec l'Amérique du Nord.

Le poids ou la valeur en francs des marchandises importées et exportées par voie maritime pendant les cinq dernières années, sont les suivants :

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Tous les ports reçoivent de la houille et du coke, des harengs, du pétrole, des fers, etc. Lübeck importe en outre des bois, du goudron et des grains; Stettin, des Annales des P. et Ch. MEMOIRES. — TOME I.

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grains, du bois et des minerais; Stettin et Danzig, des produits chimiques; Königsberg, des matériaux de construction et Memel des engrais.

Les exportations consistent principalement à Lübeck en bois, goudron, sels et machines; à Stettin, en sucre et mélasse, machines, ciment, produits chimiques; à Danzig, en bois, sucre, grains, alcools et esprits; à Königsberg et Memel, en bois, grains, chanvres et étoupes.

Les ports de la Prusse, Danzig, Königsberg et Memel, souffrent depuis quelques années de la transformation et du déplacement qui s'opèrent dans les relations commerciales, par suite du développement de l'industrie en Russie, et des modifications apportées au régime douanier de ce pays. Danzig a été particulièrement atteint; la Vistule était autrefois la voie économique et commode pour les relations avec la Pologne, la Galicie et la Russie centrale; aussi les régions avoisinant ce fleuve se servaient-elles de préférence de ce port, pour effectuer leurs approvisionnements et faire leurs exportations.

Les bois bruts arrivaient alors directement des forêts situées sur les rives des fleuves et des rivières; mais à mesure que l'exploitation s'éloigne des cours d'eau, il faut conduire les arbres aux points de rencontre des voies terrestres et fluviales. Les chemins de fer, dont le réseau augmente de jour en jour, tendent alors à s'emparer du trafic des bois, comme ils l'ont déjà fait pour les grains. Ceux-ci, en effet, sont transportés plus rapidement et dans de meilleures conditions par les voies ferrées que par les voies navigables.

Les trajets par chemin de fer sont, en général, beaucoup plus courts que ceux par eau, étant donné le tracé des voies ferrées, qui se dirigent directement vers les rivages de la Baltique, tandis que les fleuves décrivent de longs circuits.

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