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partie du Brandebourg et de la Poméranie; le bassin de ce fleuve renferme 1.700 kilomètres de voies navigables.

L'Oder communique avec le Havel, affluent de l'Elbe, d'une part par le canal Finow et, d'autre part, par le canal Frédéric-Guillaume et la Sprée. Un nouveau canal, dit de l'Oder à la Sprée, va doubler le canal FrédéricGuillaume et faciliter les communications. Du Havel, les bateaux passent dans l'Elbe, soit en descendant par le Plauer canal, qui débouche à Wolmirstedt dans l'Elbe, soit en le remontant pour gagner les lacs du Mecklembourg et la Neue Elde, qui aboutit à l'Elbe, près de Dömitz.

La Netze et le canal de Bromberg, d'un côté, la Warthe et le canal de Bzura passant à Lowicz, d'un autre, réunissent l'Oder à la Vistule.

Les dimensions et le tonnage des bateaux naviguant sur l'Oder ont considérablement augmenté. Les plus grands d'entre eux, qui ne jaugeaient que 75 mètres cubes en 1842 et 150 mètres en 1874, atteignent maintenant 400 mètres; ils ont 41m,50 de long sur 4,60 de large et 1,40 de tirant d'eau. Les bateaux sont généralement remorqués à la remonte; une compagnie de touage, établie en 1873, n'a fonctionné que peu de temps; elle a cessé ses opérations en 1874.

Communications par chemins de fer.- Stettin (Pl. 20) est bien desservi dans toutes les directions par quatre voies ferrées qui y aboutissent. L'une des lignes se dirige sur Berlin, établissant une communication directe avec tout le centre de l'Allemagne; une autre suit la vallée de l'Oder, passant à Custrin, Glogau et Breslau; elle gagne ainsi la Silésie et la partie sud de la Pologne; la troisième bifurque à Stargard pour se rapprocher de Danzig, d'une part, et pour se diriger, d'autre part, sur

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la Pologne par Posen; la dernière ligne ouverte à l'ouest conduit à Lübeck.

Stettin est le port le plus rapproché de Berlin, dont il n'est éloigné que de 134 kilomètres.

Travaux en cours d'exécution ou projetés. Le Gouvernement allemand s'occupe d'assurer à la navigation un tirant d'eau de 6,30. Le commerce voudrait voir porter la profondeur à 7 mètres; il réclame également l'établissement de bouées lumineuses pour baliser le chenal et permettre aux navires de continuer leur route la nuit.

La construction de nouveaux abris sur les quais et de magasins pour les sucres, et celle d'un nouveau quai outillé à grand tirant d'eau le long d'un canal à ouvrir entre le Dunzig et la Parnitz, sont à l'étude.

Dépenses.

Travaux neufs. - De 1817 à 1864, il a été dépensé à Swinemünde, en travaux d'améliora

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Depuis 1864, il n'a été fait que peu de travaux neufs à Swinemünde, à l'exception de la traverse servant de gare maritime; le coût de cet ouvrage nous est inconnu.

A la même époque, il avait été dépensé, pour l'amélioration de la voie navigable jusqu'à Stettin,

5.987.525 francs; les frais d'établissement de la coupure de Königsfahrt entrent dans cette somme pour 69.000 francs.

La percée de Kaiserfahrt a coûté 4.375.000 francs; les déblais sont revenus à 0,45 le mètre cube.

La ville de Stettin estimait au 1er avril 1887 le capital de premier établissement de son port à 6.067.750 francs; le budget de l'exercice 1887-88 prévoit, en outre, une somme de 162.500 francs pour l'établissement de quais.

Le prix de revient du quai en maçonnerie, actuellement en construction, est de 750 francs par mètre courant. La réfection des chaussées augmente le prix d'environ 125 francs par mètre.

La Chambre de commerce a dépensé, en 1887, 500.000 francs pour l'acquisition de bateaux brise-glaces.

Entretien. Les frais d'entretien du port de Swinemünde et de la voie navigable jusqu'à Stettin s'élèvent, année moyenne, à 812.500 francs; ils sont à la charge du Gouvernement prussien.

Les dragages faits près de Grünefläche pour l'entretien de la profondeur sont revenus, en 1887, à 0',375 par mètre cube, savoir: 0',162 pour le déblai et 0',213 pour le transport.

Les recettes d'exploitation du port de Stettin, qui sont perçues par la Ville, sont ainsi portées dans les budgets. des trois dernières années :

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Dans les locations, figure une somme de 30.343′,75 pour cession au chemin de fer du terrain sur lequel sont établies les installations du Dunzig.

Les dépenses pour le port sont les suivantes :

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L'exploitation du port laisse donc à la Ville une perte qui n'a pas été de moins de 254.850 francs en moyenne pendant les trois dernières années. Le déficit serait bien plus considérable, si l'on tenait compte de l'intérêt et de l'amortissement des emprunts affectés à l'amélioration du port; il est payé au moyen des taxes municipales.

CHAPITRE IV

PORTS DE DANZIG ET DE NEUFAHRWASSER

Danzig est situé sur la Mottlau, immédiatement en amont de son confluent avec la Vistule, qui se jette dans la mer à 6kil,500 plus loin.

La Vistule.

Historique. La Danziger Weichsel entraîne à la mer une quantité considérable d'alluvions qui se déposent sur le rivage et y restent par suite de l'absence de courant littoral. La plage s'est alors avancée peu à peu sur la direction générale de la côte, et les eaux s'écoulaient au milieu de bancs par des chenaux sans profondeur.

Pour améliorer la situation, des jetées ont été construites à l'embouchure du fleuve dès le XVIe siècle. Il s'ouvrit, en 1682, un nouveau chenal qui fut bientôt le seul praticable et que l'on entre tint au moyen de dragages; une jetée, dirigée vers le nord-ouest, fut établie à l'ouest de l'embouchure; il se forma alors un second chenal qui fut muni d'une écluse à son origine afin de le protéger contre les glaces; telle était la situation en 1724 (Pl. 25, fig. 4). Les jetées furent encore prolongées à diverses reprises, et l'écluse fut reconstruite en 1805; sa largeur était de 12 mètres; le radier était placé à 3m,50 au-dessous du niveau moyen de la mer, mais la profondeur diminua peu à peu, de telle sorte que la hauteur d'eau n'était plus que de 1,30 en 1813.

Des dragages entrepris en 1815 permirent d'augmenter le tirant d'eau et de le porter à 4,70, mais il était très difficile de le maintenir, quelque soin que l'on prît.

Les choses étaient en cet état quand survint la grande. débâcle de 1840. Au commencement de cette année, la Vistule charria une grande quantité de glaces qui s'amoncelèrent dans son lit depuis Weichselmünde jusqu'à Bohnsack (Pl. 6, fig. 1); les eaux retenues en amont ne trouvant plus d'écoulement débordèrent, inondèrent Bohnsack et, le 1er février, coupèrent l'étroite chaîne des dunes comprises entre le fleuve et la mer, à l'ouest de Neufahr, de manière à former une nouvelle embouchure.

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