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teurs hydrauliques placés en ce point pour l'élévation des eaux de Cochepies (Pl. 1, fig. 10). De même, un des établissements hydrauliques qui alimentent le canal de l'Ourcq en eau de Marne, celui de Trilbardou, a été pourvu de deux machines à vapeur de secours et de rechange.

En même temps, se manifestait aussi l'insuffisance des services de relais à laquelle il a fallu parer sans retard: la plus importante des usines qui les desservent, celle de l'Ourcq, a reçu une quatrième machine; celle de Ménilmontant a été transformée, et tout le système de Montmartre (usine, réservoir, conduites) a dû être entièrement reconstruit sur de nouvelles bases. De plus, un quatrième relais a été établi auprès du réservoir de la Vanne pour le service privé dans les quartiers hauts de Montrouge (Pl. 1, fig. 8 et 9).

Après l'exécution de tous ces ouvrages, dont les plus récents viennent seulement d'être achevés et sont entrés en service normal le 31 décembre 1889, la situation actuelle des usines et réservoirs peut se résumer de la manière suivante :

Le nombre des usines d'alimentation a été porté de douze à quatorze, malgré la fermeture des deux usines. d'Auteuil et de Saint-Ouen, abandonnées l'une à cause de son peu d'importance et de sa forte consommation de charbon, l'autre en raison de la mauvaise qualité de l'eau qu'elle puisait à l'aval des collecteurs. Leur puissance a passé de 2.130 à 4.350 chevaux en eau montée. Elles se répartissent ainsi :

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celui de Gen

Des anciens réservoirs, un a été doublé tilly-un autre démoli et remplacé par un ouvrage beaucoup plus important Grenelle un troisième enfin désaffecté -passage Cottin. Mais, grâce à la construction de deux réservoirs nouveaux, Villejuif et Saint-Pierre, le nombre total s'est élevé de treize à quatorze et la capacité correspondante de 434.000 à 169.000 mètres cubes. La différence, soit 35.000 mètres cubes, est entièrement au profit du service public.

Les quatre usines de relais, avec leurs 12 machines à vapeur et leurs 14 générateurs, représentent une puissance totale de 632 chevaux, près du double de la force disponible pour le même service en 1878. La capacité des réservoirs correspondants a passé de 28.670 à 36.850 mètres cubes.

Désormais le volume d'eau maximum, disponible pour l'alimentation de Paris, atteint 618.000 mètres cubes, en augmentation de 225.000 mètres cubes sur le chiffre de 1878. Il se répartit comme suit (Pl. 1, fig. 2):

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C'est un accroissement de 70 litres par habitant, bien que la population ait elle-même augmenté de 300.000 âmes, passant de 2 millions à 2.300.000 âmes.

L'été dernier, pendant la période de consommation exceptionnelle due à l'Exposition, on a distribué effectivement jusqu'à 570.000 mètres cubes d'eau par jour.

L'eau de source fait sans doute encore défaut, bien que les recherches aient été entreprises en 1881, les acquisitions réalisées en 1884, le projet d'une dérivation nouvelle présenté en 1885, la déclaration d'utilité publique des travaux n'a pas encore été prononcée (*).

Mais le service public est, on peut le dire, parfaitement desservi. Il se prête, dès à présent, dans une large mesure, tant à l'extension de la consommation industrielle qu'à l'amélioration du curage des égouts rendu désormais nécessaire par la généralisation de l'écoulement direct.

Ce résultat a, d'ailleurs, été obtenu sans que la somme de 12.500.000 francs, prévue, en 1879, pour les trois groupes d'ouvrages destinés à l'amélioration de l'alimentation en eau de Seine, ait été atteinte.

Loin de là, l'ensemble des opérations relatives aux usines d'Ivry, de Javel et de Bercy, avec les conduites et les réservoirs correspondants, se sont soldées par une dépense totale de 11.377.737,47, ainsi répartie :

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(*) La loi d'autorisation a été promulguée postérieurement à la rédaction

de cette notice, le 5 juillet 1890.

Annales des P. et Ch. MÉMOIRES. TOME I.

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Si l'on y ajoute les dépenses faites pour les usines nouvelles de la Marne et de la Vanne, ainsi que pour les

services de relais, savoir:

Saint-Maur et Trilbardou.

Usines nouvelles de la Vaune
Relais..

1.800.000,00

950.000,00 2.826.000,00

On arrive à un total général de près de 17 millions de francs pour les travaux exécutés depuis 1880 en vue d'augmenter l'alimentation d'eau à Paris, non compris les aqueducs de Cochepies et du Maroy.

III. NOUVELLES USINES A VAPEUR DE PRISE D'Eau.

IVRY. L'usine d'Ivry a été construite sur la rive gauche de la Seine, en amont et non loin du pont d'Ivry, c'est-à-dire avant le confluent de la Marne dont on voulait éviter les eaux souvent troubles et jaunâtres, et précisément au droit du point où, d'après les observations de M. Gérardin, l'eau du fleuve se présentait dans les conditions les plus favorables. L'emplacement choisi est relié au pied des coteaux, où devait être établi le réservoir correspondant, par des voies de communication en remblai, traversant la plaine submersible, et sous lesquelles il était possible de placer les conduites ascensionnelles à l'abri des inondations (Pl. 1, fig. 11).

Le terrain acquis par la Ville de Paris est situé en bordure de la Seine et présente une longueur de 115 mètres: une avenue d'accès le relie au boulevard d'Alfort. Les constructions ont été groupées de manière à laisser disponible, en vue d'un agrandissement ultérieur, une notable partie de ce terrain qui a été transformée provisoirement en jardin précédé d'une grille. Elles ont été disposées, d'ailleurs, à un niveau convenable pour qu'il n'y ait point à redouter d'arrêt pendant les crues qui attei

gnent jusqu'à 7 mètres en ce point. Le parc à charbon, seul, établi sur le sol naturel et relié directement au chemin de halage, reste exposé à l'invasion des eaux dans les grandes crues; mais il n'en résulterait aucune entrave pour le fonctionnement de l'usine grâce à l'existence d'un petit parc de réserve placé à un niveau supérieur et dont l'approvisionnement peut se faire en tout temps par le boulevard d'Alfort (Pl. 1, fig. 12).

Le bâtiment des machines, de 56 mètres de longueur sur 24 mètres de largeur, avec une hauteur de 16 mètres au faîtage, a son axe dirigé parallèlement à la Seine et développe sa façade en arrière d'une terrasse qui couronne le mur de soutènement placé à l'alignement du chemin de halage. En arrière et contigu au premier se trouve un second bâtiment parallèle, de dimensions un peu moindres (longueur 51,50, largeur 17,00, hauteur 10m,42), qui renferme les générateurs; puis, dans le parc à charbon même, s'élèvent deux cheminées en briques de 33,86 de hauteur et de 1,48 de diamètre intérieur au sommet. Trois petites maisons d'habitation pour le conducteur chef de section, le chef mécanicien et le concierge garde-magasin, et une construction, à usage de bureau, magasin, atelier et dépôt de matériaux, complètent l'installation générale et sont disposées autour de la cour et de l'avenue d'accès établies en remblai au niveau de la chaussée du boulevard d'Alfort.

Machines et chaudières. Pour la commande des pompes, des moteurs et des générateurs de cette grande usine, on a procédé par voie de concours, suivant l'usage constamment observé depuis un certain nombre d'années au service municipal des eaux de Paris. Il avait été fait deux lots, l'un pour les moteurs et les pompes, l'autre pour les générateurs de vapeur. Les cahiers des charges précisaient le travail utile (élévation de 85.000 mètres

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