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6o Chaque municipalité vend l'énergie à ses consommateurs locaux, à des tarifs et dans des conditions approuvés par la Commission. Le tarif établi couvre le prix d'achat de l'énergie à la Commission et les frais de distribution dans la commune ;

7o La Commission est tenue de déterminer chaque année le prix de revient exact des services municipaux assurés par les commissions locales, tels que l'éclairage des rues, le service des pompes, les tramways. Si les bénéfices ont augmenté, le surplus doit retourner à la municipalité.

Lorsqu'une municipalité désire recevoir le courant électrique, elle passe un contrat avec la Commission pour la puissance nécessaire. Le Conseil municipal émet des bons pour le montant du devis d'établissement du réseau local, et en rembourse le capital et les intérêts en 30 ans. A ce terme, la municipalité devient propriétaire de son propre

réseau.

L'organisation se présente donc comme une participation de municipalités associées pour obtenir la force motrice au plus bas prix, chaque municipalité payant une quote-part proportionnelle aux services qu'elle reçoit.

Cette organisation est simple et les résultats en ont été des plus intéressants. Ils sont exposés chaque année dans un volumineux rapport précisant les résultats de toutes les opérations effectuées. Le dernier paru, le seizième, ne contient pas moins de 600 pages, et on y trouve des résultats statistiques et financiers montrant l'accroissement rapide des services de la Commission.

Le capital investi par la Commission s'élevait, au début de 1924, à 178.960.696 dollars, se répartissant comme suit :

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Services généraux, bâtiments, approvisionnements,

etc.....

Chemins de fers électriques..

2.711.019,60 7.903.023,75

TOTAL... ..dollars. 178.960.696,56

A ce capital, on peut ajouter 62.892.505 dollars dépensés par les municipalités pour établir les réseaux locaux, de sorte que le capital total de l'électrification de l'Ontario s'élève à 241.853.210 dollars. Les recettes de la Commission se sont élevées, pendant le dernier exercice, à 15.742.832 dollars. Après paiement des frais de production de l'énergie, des intérêts et des dépenses diverses, il restait une somme de 345.588 dollars, perçue en supplément des dépenses, et qui fut retournée aux municipalités.

Quant aux municipalités achetant le courant à la Commission pour le revendre aux habitants, leur budget s'établit comme suit :

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Les réserves totales de la Commission sont de 12.013.237 dollars, et celles des municipalités atteignent 21.793.997 dollars.

Grâce à cette organisation, l'emploi de l'électricité a fait de grands progrès, tant pour les usages industriels que pour les applications domestiques. Les tarifs sont d'ailleurs en général très bas. Dans les centres urbains, ils comportent deux taxes, l'une fixe, dite de service, et l'autre proportionnelle à la puissance consommée, et basée sur le prix de revient de l'énergie au lieu de consommation. Pour les fermes d'importance moyenne, dont le service comporte l'éclairage des bâtiments, la force pour de petits appareils, et des moteurs monophasés ne dépassant pas 3 ch., la dépense mensuelle varie de 6 à 8 dollars. Pour de grandes exploitations, avec de nombreux appareils et des moteurs pouvant aller jusqu'à 10 ch., la dépense mensuelle de courant varie de 17 à 19 dollars.

A Toronto, à 150 km. environ de Niagara Falls, le prix de l'énergie est de 1,93 cent (o fr. 35 environ) par kilowatt-heure pour les usages domestiques, 2,6 cents par kilowatt-heure pour les usages commerciaux, et 28,37 dollars par cheval-an pour la force motrice. A Hamilton (80 km. de Niagara), les prix sont encore moins élevés, tandis qu'à Windsor, à 400 km., le prix est de 2,2 cents par kilowatt-heure pour les usages domestiques, 2,36 cents pour les usages commerciaux, et 35,16 dollars par cheval-an pour la force motrice.

A la faveur de ces tarifs libéraux, l'emploi de l'énergie électrique s'est largement répandu, notamment dans les exploitations rurales, où elle sert à de nombreux usages agricoles, dont on envisage le développement certain dans l'avenir. Sans l'organisation de l'HydroElectric Power Commission, la plupart des agglomérations rurales ne pourraient d'ailleurs pas disposer du courant électrique, car elles ne constituent pas une charge suffisamment rémunératrice pour inciter une compagnie privée à les desservir.

La consommation augmentant, l'Hydro-Electric Power Commission a dû étudier l'utilisation d'autres sources de force motrice. La principale est constituée par le Saint-Laurent, principalement au voisinage de Morrisburg et des rapides de Long Sault, dans une partie où le fleuve sert de frontière entre le Canada et les États-Unis. Plusieurs projets ont été déjà élaborés, par la Commission, par des ingénieurs des Etats-Unis, ou par une commission internationale. Sans entrer dans le détail des projets étudiés, on peut dire que, dans cette région, le Saint-Laurent pourra être aisément aménagé au double point de vue de la navigation et de la force motrice, et produire une puissance totale de 1.600.000 ch., dont la moitié reviendrait à la Province de l'Ontario. Il est probable que ce projet sera exécuté dans un avenir peu éloigné, car les besoins d'énergie sont tels que la Commission envisage déjà d'imposer certaines restrictions dans l'usage du courant, pour le réserver aux applications les plus nécessaires.

P. C.

Ann des P. et Ch., MÉMOIRES, 1924-VI.

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N° 36

COMPTE RENDU DES PÉRIODIQUES

II.

MÉCANIQUE APPLIQUÉE.

Génie civil (8 novembre 1924). G. SAINFLOU: Calcul des murs de quai; sous-pression dans les joints des maçonneries noyées. — Une certaine indécision règne dans la question de savoir si, dans les calculs de stabilité des maçonneries noyées, on doit ou non «< tenir compte de la sous-pression » dans les joints, et, dans l'affirmative, comment on doit en tenir compte. M. Sainflou expose quelques considérations et donne quelques résultats simples, susceptibles d'apporter des précisions dans cette question, particulièrement en ce qui concerne les calculs de stabilité des murs de quai.

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(8 novembre 1924). Henri STROH: Le National Physical Laboratory ou Laboratoire national britannique de Teddington, près de Londres. Ce laboratoire, situé à 20 km. de Londres, a été installé en 1901. Il s'est progressivement développé jusqu'à comporter Soo personnes en 1918, alors qu'il était largement employé à des recherches d'ordre militaire.

Les principales divisions du laboratoire sont les suivantes : physique, électricité, métrologie, mécanique, aérodynamique, métallurgie, bassin d'essai des carènes. Le bassin rend les plus grands services aux constructeurs de navires britanniques, qui le subventionnent largement.

L'auteur passe en revue les divers services du laboratoire, et donne un résumé de leur activité pendant les derniers exercices.

(15 novembre 1924). Principes et règles d'établissement des conduites hydrauliques forcées. Le mode de calcul et les règles d'établissement des conduites forcées varient sensiblement d'un pays à l'autre. Le Génie Civil résume les règles établies à ce sujet. par une commission instituée par l'Association italienne d'étude des matériaux de construction.

Ces règles portent d'abord sur la nature et la qualité des métaux à employer et sur les essais de réception. Elles fixent ensuite le mode de construction à employer dans les différents cas, puis le mode de calcul à suivre pour déterminer les constantes des conduites, enfin, les essais des tuyaux et des tuyauteries complètes une fois posées.

L'article est complété par des diagrammes donnant les dimensions des conduites de caractéristiques diverses, établis d'après les calculs de la Societa Tubi Togni.

(29 novembre 1924). P. BOUVIER et M. BOURSEIRE Le réglage des tensions mécaniques des câbles. Application au réglage des tensions de pose des haubans de pylônes de T. S .F. Les antennes des grandes stations de T. S. F. sont, en général, soutenues par des pylônes haubanés.

Citons cependant comme exceptions, la station de Croix-d'Hins, près Bordeaux, qui comporte huit tours de 250 mètres et les stations américaines soutenues par des pylônes encastrés à vergues de 100 à 130 mètres.

Le réglage des haubans des pylônes a une très grande importance. Les auteurs ayant précédemment expliqué comment s'effectue le calcul des caractéristiques des haubans et des valeurs des tensions de pose, exposent ici le procédé employé pour la mesure de ces tensions.

Engineering (4 avril 1924). Les engins de pompage en Hollande.

Une grande partie des Pays-Bas étant au-dessous du niveau de la mer les opérations de pompage y ont une importance particulière. Une installation intéressante est celle de la province de Frise, pour laquelle on a adopté quatre moteurs à vapeur compound qui actionnent chacun deux pompes centrifuges. A Groningue, on emploie trois puissantes pompes électriques.

III.

MATÉRIAUX ET PROCÉDÉS GÉNÉRAUX DE CONSTRUCTION.

Génie Civil (8 novembre 1924). L. MALPHETTES : Plancher en béton armé se montant sans coffrages, de la Société des Chaux et Ciments du Languedoc. Les planchers en béton armé sont très avantageux, en particulier au point de vue de l'économie, de la solidité, de la résistance à l'incendie, etc. Malheureusement, ce mode de construction nécessite généralement quelques calculs, il entraîne des

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