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1o On a complètement abandonné l'ancienne carrière, d'abord parce que la découverte y était trop forte, ensuite parce qu'on pouvait, en n'en faisant pas emploi pour la grande production projetée, y continuer encore la petite exploitation que les besoins de l'armée ne permettaient pas d'interrompre.

Je décidai alors de développer sur le côté le plus favorable de cette carrière un front d'attaque rectiligne aussi long que possible, de manière à ce que l'exploitation fût facile et pût au besoin, sans gêne, négliger ou ajourner l'utilisation des bancs de 2o qualité s'il s'en rencontrait. De fait, dès juin 1917, le nouveau front avait 70 mètres de longueur, et en juin 1918 il se développait sur environ 200 mètres.

2o Un embranchement ferré de 165 mètres de longueur utile a été raccordé à la voie ferrée.

3o On a admis comme un principe que le mouvement des matériaux se ferait sans aucune manutention de relevage.

Cette règle, de même que la nécessité de ne pas gêner la circulation routière, et celle de trouver très facilement à caser les terres de découverte, ont conduit à border la voie ferrée par un quai dont la hauteur à partir du sol de fondation était de 6 mètres, dont le sommet était arasé à 5 mètres au-dessus de la chaussée au niveau du 1er étage, où, en fin de compte, devaient tomber les produits du cassage.

Au-dessus du 1er étage se trouve celui de l'extraction de la pierre. L'intervalle entre les deux étages, 7 m. 70, a été calculé pour permettre de loger concasseurs et trommels avec des marges

suffisantes.

Au-dessus du 2o étage s'étend la carrière proprement dite. On voit qu'on a perdu volontairement de la hauteur de front afin d'éviter tout relevage des matériaux. C'est la meilleure solution lorsque la hauteur du banc à attaquer le permet.

4o Tout a été combiné pour que les différentes manutentions s'effectuent aussi économiquement que possible.

Dans ce but, au 2e étage, comme au 1er, on a établi des circuits de voies Decauville parfaitement horizontales, sur lesquelles un sens de circulation a été assigné de manière à ce qu'il

ne se produise aucun rebroussement et à ce que le mouvement général des wagonnets soit d'une continuité parfaite. A chaque étage, il y a une voie générale de wagons pleins et une voie géné rale de wagons vides. Sur ces voies principales, les wagons ne marchent que dans un sens et en rames mues par des chevaux. Ces voies sont coupées par des antennes de voies perpendiculaires qui leur sont reliées par des plaques tournantes. Sur ces plaques, les wagonnets sont tournés après fractionnement de la rame de manière à être ramenés après déchargement aux endroits où se fait la charge.

Ces dispositions assurent des transports aussi économiques que possible pour les translations horizontales.

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Il en est de même pour les déplacements verticaux qui s'opèrent tous par basculement de wagonnets, et chute sans reprise; les wagonnets remplis de pierre brute à l'étage supérieur se déversent par l'intermédiaire de trémies dans les concasseurs. A la sortie de ceux-ci, les matériaux sont reçus dans d'autres

wagonnets, amenés au bord du couronnement du quai des wagons basculés sur un rebord incliné qui les fait débouler dans ceux-ci. S'agit-il de charger des camions, les wagonnets sont déversés dans de vastes trémies en béton armé dont la contenance est jaugée par camion et que l'ouverture d'une porte permet de vider dans ceux-ci (voir fig. 10 et II).

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Fig. 11. Coupe du mur de quai sur l'axe d'une trémie à camions.

Ces dispositions ont donné les meilleurs résultats : elles ont permis d'abaisser le prix de revient de 10 fr. II à 7 fr. le mètre cube, soit environ 4 fr. 75 la tonne, malgré l'emploi d'une maind'œuvre constituée par des militaires ou des civils plus ou moins improvisés ouvriers.

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a) Concasseurs et machines à vapeur. C'est au mois de mars 1917 qu'un concasseur Légo X, ouverture de mâchoires 1000 X 230. mm., a été acheté. L'engin était d'occasion et se trouvait dans les environs de Rochefort-en-Mer.

Les dessins (fig. 12) montrent les dispositions de ce concasseur et des 2 locomobiles employées pour le mouvoir (une de 25, l'autre de 15 chevaux).

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Fig. 13.-Coupe G H (voir planche) au droit du concasseur Burton.

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