Ce système d'échafaudage tend aujourd'hui à devenir, pour les grands ouvrages, un procédé de construction, sinon infaillible, du moins très recommandable. Deux, trois ou quatre colonnes en béton armé, coulées dans des viroles métalliques, précèdent en élévation le corps même du massif qui les noiera et qu'elles armeront [parfois on les a élevées en une fois jusqu'au niveau définitif de l'ouvrage pour éviter les Fig. 41. reprises (fig. 42)]. Ce sont souvent de simples tuyaux remplis de béton ou de gravier injecté de ciment; mais on arrive vite à de véritables petites tourelles de o m. 70 à 1 m. 20 de diamètre (selon la violence de la mer). Les fig. 42 et 43 indiquent suffisamment la consistance qu'on a donnée à ces ouvrages. Malgré leur robustesse apparente, la mer les a brisés plus d'une fois en hiver, décollant d'abord les parements par vibration, puis descellant les armatures dont on retrouve la chevelure pendante et tordue après la tourmente (fig. 44). Il faut, en effet, un assez fort dia mètre pour résister à une mer donnée [des colonnes de o m. 75 ont été brisées à Nividic (56)]; on évitera notamment la prise qu'offrent les saillies des viroles enveloppes. De telles colonnes (1 m. de diamètre) ont montré cependant leur supériorité incontestable sur les pylônes métalliques à Men |