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Emploi de fourrures en bois ou en acier.

Dans d'autres cas,

lorsque le fardeau a une longueur suffisante et que les formes s'y prètent, on fait reposer les extrémités du fardeau sur des fourrures en bois ou en acier de forme appropriée. Ces fourrures sont disposées de façon que, le fardeau étant solidaire du support pivo

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tant A, B,, sur lequel repose l'une des extrémités, il puisse, par rapport au support pivotant G H portant l'autre extrémité, tourner autour d'un axe situé dans le plan médian passant par l'axe de la voie de cette façon, le fardeau repose sur le système des 2 supports pivotants comme sur 3 points, 2 points, A et B, correspondant à l'un des supports pivotants A, B, et le troisième en D au point de rencontre de l'axe de rotation du fardeau dans la fourrure avec le plan perpendiculaire à cet axe passant par la ligne EF des axes des balanciers du wagon portant cette extrémité.

Cette disposition, combinée avec celle des balanciers longitudinaux conjuguant toutes les roues d'un même côté des wagons, permet d'obtenir la constance de la répartition de la charge entre les 8, 12 ou 16 points d'appui sur le rail, suivant que les wagons portant les extrémités sont à 2, 3 ou 4 essieux.

Comme exemple d'application de ces systèmes de fourrures, nous citerons notamment :

a) Les fourrures en acier avec mandrin de culasse pour le transport du canon de 32 centimètres en service depuis 1889 (fig. 10).

b) Les fourrures en acier (fig. a) appliquées depuis 1896 au transport des citernes de 6,50 de longueur sur 1m, 40 de diamètre. Chaque extrémité de la citerne repose sur une fourrure de section demicirculaire.

L'une des extrémités de la citerne est fixée d'une manière inva

riable au support pivotant A, B,, par deux chaines AA,, BB,, fixées aux extrémités A et B du diamètre horizontal AB.

L'autre extrémité de la citerne porte en son centre un anneau D auquel sont fixées deux chaines GD et DH que l'on accroche aux extrémités du support pivotant GH. Ce dispositif tout en maintenant la liaison absolue du support pivotant et de la citerne laisse pourtant à cette dernière la facilité de tourner, autour de son axe, dans l'intérieur de la fourrure.

Ce système donne à l'ensemble de la liaison des deux bogies de support une souplesse toute particulière :

En effet, si le bogie W,, auquel la citerne est fixée invariablement, éprouve une dénivellation transversale quelconque, la citerne tourne à l'intérieur de la fourrure du second bogie W2; si, au contraire, le second bogie W2 éprouve une dénivellation du même genre, c'est le bogie lui-même qui tourne autour de la citerne. sans que l'action perturbatrice ait une répercussion quelconque sur le premier bogie W,.

c) Les fourrures étudiées en 1900 pour le transport sur un groupe de 4 wagons à 3 essieux d'une locomotive à 3 essieux couplés de la Compagnie de l'Est.

Exemples de dispositions de chargements ou de véhicules favora bles ou nuisibles à la stabilité des véhicules sur la voie. Moyens employés pour éviter les déraillements. Dans le transport des éléments de voie, les chargements sont assez souples pour permettre aux wagons de se dégauchir l'un par rapport à l'autre, sans produire de variation considérable de la charge entre les groupes de roues correspondant aux deux files de rails.

Dans le transport des affûts, le déversement d'un wagon par rapport à l'autre, fait passer le point d'appui de la crosse de l'arête de gauche à l'arète de droite, ou inversement; mais la largeur de la crosse est assez faible pour ne pas produire de décharges dangereuses pour la sécurité.

En ce qui concerne les chargements sur les tabliers de truc (phot. 3 et 4), dont il est question plus loin, l'expérience a montré que, quand la rigidité du chargement ne s'y opposait pas, la sou

plesse du tablier était assez grande pour laisser aux bogies la liberté de se déverser suivant le gauchissement de la voie par

courue.

WI
Fig. b.

W2

Wagon omnibus.

Mais, lorsque sur ces mêmes tabliers de truc, on met une grande caisse rigide formant omnibus, il peut se produire sur une partie des roues des décharges compromettantes pour la sécurité; on a paré à cet inconvénient en mettant une rondelle de caoutchouc sous chacun des 4 angles de la caisse formant omnibus.

Le même inconvénient de décharge d'une partie des roues s'étant produit au début avec les affûts-trucs du général Peigné, on y a paré en mettant, sous chacune des extrémités, une rondelle en caoutchouc concentrique à la cheville ouvrière et analogue à celle de la locomotive (voir page 94).

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Barres d'écartement. Pour assurer l'invariabilité de l'écartement des supports pivotants portant les extrémités d'un même fardeau, on les relie par des barres d'écartement à coulisse dont on règle la longueur en introduisant une cheville dans des mortaises espacées suivant la longueur des fardeaux les plus communément transportés (fig. 5 à 10 et 23; phot. 1).

Ces barres sont de deux types:

1o Type en tubes (longueur variant de 2,56 à 4TM,26);

2o Type en fers profilés (longueur variant de 4 mètres à 6,33). Les barres d'écartement du type en tubes permettent en particulier de donner aux wagons à 2 essieux l'écartement correspondant à des travées de voie de 5 mètres, à des fardeaux reposant sur des madriers modèle 1880 ou à un groupe de 4 canons de 155 millimètres long.

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Les châssis H (fig. 8, 9, 10 et 23) servent à relier les

wagons par paires dans les groupes de quatre wagons, pour le transport des fardeaux indivisibles de poids dépassant la charge limite des groupes de deux wagons dont on dispose.

Il existe deux modèles de châssis :

Le premier, de la force de 18 tonnes (longueur 1,65 d'axe en axe des chevilles ouvrières), est employé dans les groupes de quatre wagons à 2 ou 3 essieux pour les fardeaux de 18 à 36 tonnes (fig. 8 et 9);

Le deuxième, de la force de 24 tonnes (longueur 2,18), est employé dans les groupes de quatre wagons à 3 ou à 4 essieux pour les fardeaux de 24 à 48 tonnes (fig. 10 et 23).

Vers leurs extrémités, les chàssis sont reliés aux wagons au moyen de chevilles ouvrières et portent des couronnes de 4 galets concentriques à ces dernières pour faciliter la rotation des wagons par rapport aux châssis et inversement.

Au centre des châssis se trouve fixée une pièce percée d'un œil; concentriquement à cette pièce est disposé un chemin de roulement sur lequel roulent les galets des supports pivotants, de 18 ou de 24 tonnes, destinés à recevoir les extrémités des fardeaux indivisibles d'un poids compris entre 18 et 48 tonnes.

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Tablier de truc. Le tablier de truc (fig. 22 et phot. 3 et 4), de la force de 8 tonnes, a 6 mètres de longueur et 1,67 de largeur; il peut se placer sur une paire de wagons à 2 ou à 3 essieux, mais, dans ce dernier cas, il est nécessaire d'enlever les tampons secs. La longueur des wagons à 4 essieux ne leur permet pas de recevoir cet accessoire.

Le tablier de truc est relié aux wagons par ses deux extrémités au moyen de chevilles ouvrières comme les supports pivotants et les châssis. Il est muni de ranchers mobiles P qui maintiennent les chargements et d'anneaux A qui servent à les brèler. A ses extrémités se trouvent des vigies W pour les serre-freins.

Des crochets doubles et opposés Q, de la force de 2.000 kilogrammes, placés à chaque extrémité, servent à accrocher les chaînes des attelages ou des appareils de plan incliné, s'il y a lieu.

A titre d'exemple, on peut citer les chargements suivants transportés sur un tablier de truc:

8.000 kilogrammes de projectiles debout sur le culot;

22 stères de bois (photog. 3);

40 hommes assis;

12 blessés couchés (photog. 4);

5.500 kilogrammes de foin comprimé ;

8.000 kilogrammes de caisses de conserves, d'avoine ou d'autres denrées analogues ayant une densité supérieure à 275 kilogrammes par mètre cube.

Gabarit de chargement. Le gabarit de chargement sur lequel sont réglées les dimensions des ouvrages d'art et les distances aux obstacles, a une largeur de 2,20 et une hauteur de 2,90 au-dessus du rail, encadrant tous les objets que l'on a généralement à transporter. Si, par exception, on a à transporter une locomotive de grande ligne ou tout autre objet dépassant les limites du gabarit ci-dessus, on choisit un itinéraire sur lequel les obstacles soient à une distance suffisante pour laisser passer les parties les plus saillantes.

Affût-true du général Peigné. Les wagons à 2 essieux peuvent recevoir également un affùt-truc présentant la disposition générale des tabliers de truc, sur le milieu desquels se trouve un affût avec frein portant une pièce soit de 155 court soit de 120 pouvant tirer dans toutes les directions sans quitter la voie ; on donne au système le complément de stabilité transversale nécessaire pendant le tir en faisant tourner, quand on est arrêté, perpendiculairement à la voie des consoles placées à chacun des 4 angles et munies de vérins qui prennent appui sur le sol par l'intermédiaire de plateaux.

Diable à deux roues. Nous avons fait également, pour le transport des fardeaux ne dépassant pas 300 kilogrammes, un diable à deux roues pourvu de béquilles à l'avant et à l'arrière. Conduit généralement par un homme tenant les deux brancards, il est muni, à chacun des 4 angles, d'un crochet permettant d'appliquer le nom

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