employé. L'eau de ce puits pourra servir à l'alimentation d'une piscine depuis longtemps projetée dans le voisinage; mais il était nécessaire pour cela de remonter sa cote de jaillissement. D'autre part, le volume disponible dépassera sans doute de beaucoup les besoins de la piscine, et l'on s'est préoccupé de verser d'abord la totalité du débit, jusqu'à la construction de cet établissement, ensuite l'excédent, s'il y a lieu, dans la canalisation du service public où la pression atteint l'altitude 75,00 environ, c'est-à-dire 13 mètres au-dessus du sol et 17 mètres au-dessus de l'orifice du jaillissement primitif.

Le prolongement du tubage jusqu'à la cote 75,00 aurait assuré ce résultat; mais on a préféré supprimer le pylône auquel cette solution eût conduit, pour n'avoir qu'un ouvrage entièrement souterrain. Dans ce but une tubulure latérale portant un robinet a été placée vers le sommet du tubage à la cote 57,49; puis, le robinet étant laissé ouvert pour livrer passage à l'eau, on a fermé par une plaque pleine, munie d'un manomètre métallique, l'extrémité supérieure du tube à la cote 58,04. On a ensuite fermé graduellement le robinet jusqu'à ce que le manomètre indiquàt la pression correspondant à la cote 75: l'écoulement se produit actuellement vers l'égout dans ces conditions. Lorsque la canalisation sera établie, on règlera de nouveau le robinet pour maintenir la cote piézométrique 75.

Résultats d'observations sur la variation du débit suivant la cote de jaillissement. Le premier réglage de la pression a donné lieu à des observations intéressantes: elles ont montré une fois de plus que la vitesse de l'écoulement de l'eau dans les sables est simplement proportionnelle à la charge.

Les résultats de ces observations sont consignés au diagramme ci-contre. Sur la ligne verticale de gauche, on a porté les cotes piézométriques d'après le manomètre, obtenues successivement par la fermeture graduelle du robinet, et, sur des horizontales, les débits observés. Si l'on tient compte de l'imperfection de l'instrument, on voit que la ligne des débits est une ligne droite qui, étant prolongée, rencontre la ligne verticale de gauche à la cote piézométrique 89. On en conclut qu'à cette cote l'écoulement serait nul

et que par conséquent la charge se réduirait à 0; et en effet c'est vers cette altitude que les sables verts affleurent en Champagne.

Le débit du puits peut en définitive être représenté par la for

mule :

Q=21, 1X (89-c).

c étant la cote piézométrique de l'eau en amont de l'orifice de sortie.

On dispose donc, à la cote 75 correspondant à la pression dans la canalisation du service public, d'un débit de 29 litres par seconde, soit 2.500 mètres cubes par jour.

Aménagement des abords du puits. Il reste à aménager, après l'enlèvement des installations de chantier, la chambre souterraine d'où partiront les conduites de distribution sous pression, chargées de porter l'eau du puits aux points où elle sera utilisée. Cette chambre se trouvera placée, ainsi que le puits, sous le sol de la rue Bobillot dont on va pouvoir maintenant exécuter le prolongement; une galerie reportera l'escalier d'accès de cette chambre en dehors de la rue.

Les fig. 2, 3, 4 (pl. 3), montrent les dispositions projetées. Dépense totale. La dépense totale du puits artésien de la Butteaux-Cailles s'élèvera à un million de francs en chiffre rond.

Personnel de direction. Les premiers travaux, de 1863 à 1874, étaient confiés, sous la haute direction de Belgrand, à M. l'Ingénieur Couche, alors chargé de la cinquième section des Travaux de Paris.

A la reprise, en 1893, le chantier fut placé, sous les ordres de M. l'Inspecteur général Humblot, dans les attributions de M. l'Inspecteur Renard, puis, en mai 1895, par suite de la mise à la retraite de celui-ci, de M. l'Ingénieur Geslain.

M. l'Ingénieur en chef Bechmann a pris la haute direction de l'opération après la mort de M. l'Inspecteur général Humblot, en janvier 1899.

Paris, le 29 octobre 1904.

N° 11

NOTE

SUR

LA REPRÉSENTATION GRAPHIQUE D'UNE CONVENTION

DE CONCESSION DE CHEMIN DE FER D'INTÉRÊT LOCAL

OU TRAMWAY

Par M. THEREL, Ingénieur des Ponts et Chaussées.

La Convention que nous nous proposons d'étudier est basée sur les conditions suivantes :

Capital de premier établissement (non compris les travaux complémentaires en cours de concession) A = 66.500 f. par kil. fourni

4 ; le dernier cinquième, fourni par le concessionnaire, donne lieu en sa faveur de la part du Département à une annuité d'intérêt à 3.75 p. 100 et d'amortissement en 50 ans, soit au total 4.45 p. 100.

par le département jusqu'à concurrence des 5

2o.- Exploitation.

Le concessionnaire exploite à ses risques et périls. Il prélève sur le montant de la recette brute R impôt déduit:

1° Ses dépenses réelles d'exploitation, y compris ses prélèvements sur le fonds de réserve quand il en opérera;

2o Une prime d'économie égale aux

de la différence entre le