les encouragemens donnés à tous les élémens de la prospérité publique 1. 1 Notice générale de tous les ouvrages imprimés déposés à la direction de l'imprimerie, pendant l'année 1811. OBSERVATION. Dans ce relevé ne sont pas compris les journaux et feuilles quotidiennes, les ouvrages de ville qui ne sont pas soumis à la déclaration, les impressions faites à l'imprimerie impériale avec deux cents presses roulantes, celles pour le service des préfectures, des mairies, des tribunaux. On ne peut guère évaluer ces travaux moins du triple de ce que présente le tableau cijoint. Le commerce de la librairie met en circulation annuelle 10,000,000 fr. de capitaux, qui ne doivent pas produire moins de 3,000,000 fr. de bénéfice. Le Louvre et Versailles sont sortis de leurs ruines. Plus de soixante millions ont été employés à restaurer les résidences impériales 2; plus de trente millions à les meubler. Les diamans de la couronne, engagés à l'époque de nos troubles, ont été dégagés; de nouveaux y ont été ajoutés. Nos musées, vastes dépôts de nos trophées, ont été enrichis encore de tous les tableaux, de toutes les statues, de tous les objets 1 Et sa main terminait, sur les bords de la Seine, par nos rois. d'arts et d'antiquité qu'il a été possible d'acquérir. Plus de cent cinquanté millions ont ainsi porté la splendeur du trône au plus haut degré ; et ce qu'il faut dire, c'est que ces dépenses de luxe n'ont rien coûté à l'état; elles ont été acquittées sur les fonds particuliers de la couronne; les économies de la liste civile ont suffi pour la restauration des palais d'habitation, tandis qu'une dotation imputée sur le domaine extraordinaire assurait l'achèvement du Louvre et la réparation de Versailles. Au milieu de tant de millions consacrés à la gloire et à la prospérité de l'empire, les cœurs généreux ne manqueront pas de remarquer dix millions répandus dans la Vendée pour en cicatriser les plaies, et plus de douze millions consacrés à construire des asiles Des milliers de bras travaillaient à joindre par un canal la Vilaine et la Rance, afin d'ouvrir aux caboteurs français un passage des côtes du Poitou à celles de Normandie, sans doubler le cap d'Ouessant. Une nouvelle ville s'élevait au milieu de la Vendée, et huit nouvelles grandes routes allaient traverser l'Ouest; enfin des sommes considérables étaient, en forme de primes, distribuées aux Vendéens pour rétablir leurs maisons, leurs églises et leurs presbytères. (Mémoires de Napoléon, écrits par le comte de Montholon, à Sainte-Hélène, t. u, p. 230.) aux orphelins et des refuges à la mendicité. Les nouveaux départemens ont eu leur part comme les anciens. L'empereur a employé plus de quarante millions à l'ouverture de l'Escaut et au port d'Anvers; Ostende et Brekens lui ont coûté plus de dix millions; le Helder et le NewDiep plus de six; la grande route d'Amsterdam et celle de Maestrich six millions. En Italie, plus de vingt-six millions ont été enfouis dans la seule forteresse d'Alexandrie. Les ponts et les digues du Pô, les ponts de la Scrivia et de la Doire sont une dépense de trois |