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«Nomen coronati. » Etienne a pour étymologie le mot grec στέφανος, couronne.

2

«Te tormenta decet pati.» Epitre II de saint Paul à Timothée, ch. II, v.5: « Qui certat in agone, non coronatur, nisi legitimè certaverit. »

3 << Natalis. >> Sous-entendu << dies. » La mort corporelle que subissent les martyrs est une sorte de naissance à la vie éternelle. Cette peine d'un moment est pour eux le commencement de l'immortalité. Voilà pourquoi l'Eglise catholique donne à l'anniversaire de leur martyre le nom si touchant de « natalis dies. » Lapidans in omnibus. » Voyez les Actes des Apôtres, ch. vII, 57 et 59. - Saul (saint Paul) en gardant les vêtements des bourreaux devenait leur complice.

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Les six dernières strophes de ce poème renferment chacune quatre vers qui ont huit syllabes et la pénultième longue,

En a dextris Dei stantem,
Jesum pro te dimicantem,
Stephane, considera :
Tibi coelos reserari,
Tibi Christum revelari,
Clama voce liberâ.

Se commendat Salvatori, Pro quo dulce ducit mori Sub ipsis lapidibus. Saulus servat omnium Vestes lapidantium, Lapidans in omnibus 4.

Ne 5 peccatum statuatur His, à quibus lapidatur, Genu ponit, et precatur, Condolens insaniæ.

ou bien sept syllabes seulement et la pénultième brève. -1°Dans les deux premières strophes, la dixième et la onzième du poème, les trois premiers vers out huit syllabes et riment ensemble; le quatrième vers n'a que sept syllabes, et est lié par la rime au quatrième vers de la strophe correspondante. 2o Dans les deux strophes suivantes, la douzième et la treizième du poème, tous les vers ont sept syllabes et sont liés par des rimes croisées. -30 Dans les deux dernières strophes, les vers impairs ont huit syllabes et riment ensemble; les vers pairs ont sept syllabes et sont également liés par la rime.

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On a dû remarquer déjà qu'ici le mouvement du rhythme est trochaïque et que la réunion du vers de huit syllabes et du vers de sept syllabes forme un vers politique de quinze syllabes. Voyez, page 164, note 1. Ces deux dernières strophes sont donc composées chacune de deux vers politiques de quinze syllabes.

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labes dont la pénultième est brève. Les quatre premiers riment ensemble, le cinquième est lié par la rime au cinquième vers de la strophe correspondante.

1

Aquila fert proprium. » Dans la vision mystique des quatre animaux qui figurent les quatre Evangélistes (voyez Ezéchiel, ch. 1, et l'Apocalypse, ch. IV, v. 7 et 8), l'aigle aux ailes déployées est le symbole de saint Jean. Bède le Vénérarable dit à ce sujet dans son homélie sur le premier chapitre de l'Evangile de saint Jean: «< Cunctis avibus aquila celsius volare; cunctis animantibus solis radiis clariùs infigere consuevit obtutus. Et cæteri evangelistæ quasi in terrâ ambulant, qui temporalem ejus generationem pariter et facta temporalia sufficienter explanantes, pauca de divinitate dixerunt. Hic autem quasi ad cœlum volat cum Domino, qui perpauca de temporalibus ejus actis edisserens, æternam divinitatis ejus potentiam, per quam omnia sunt facta, sublimiùs volando et limpidiùs speculando cognovit, ac nobis

Potestate, non naturâ, Partum dedit Virgini.

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Hujus signis, etc. » Même rhythme que les deux premières strophes de la séquence Heri mundus exultavit. Voyez, page 466, note 1.

5

«Les deux dernières strophes ont le mème rhythme que la dixième et la onzième strophe de la séquence Heri mundus exultavit. Voyez, page 468, note 5.

6 La première strophe a le même rhythme que les deux dernières strophes de la séquence Heri mundus exultavit. Voyez, page 468, note 5.

«Splendor.... figura. » Saint Paul emploie les memes expressions en parlant aussi de JésusChrist, Epitre aux Hébreux, chapitre 1, v. 3: « Splendor gloriæ et figura substantiæ Patris. »

Adam 1 vetus 2 tandem lætus Novum promat canticum; Fugitivus et captivus Prodeat in publicum.

Eva luctum, vitæ fructum Virgo gaudens edidit; Nec sigillum propter illum Castitatis perdidit.

Si 3 crystallus sit humecta
Atque soli sit objecta,
Scintillat igniculum.
Nec crystallus rumpitur,
Nec in partu solvitur
Pudoris signaculum 4.

Les deux strophes suivantes ont le même rhythme que la précédente; seulement, en outre de la rime finale, les vers de huit syllabes ont une rime à la quatrième syllabe. Nous avons déjà vu ce genre de vers. Voy. p. 435,

note 4.

2 «Adam vetus,» le vieil Adam, se dit ordinairement de notre premier père, par opposition à « novus Adam,» Jésus-Christ. Mais ici il désigue non-seulement le premier homme, mais encore tous ses descendants qu'il a entraînés dans sa chute.

Les quatrième, cinquième et dixième strophes de ce poème ont le rhythme de la troisième strophe de la séquence Heri mundus exultavit. Voy. p. 466, note 1. 4 « Si crystallus.... signaculum. » Belle métaphore. La Vierge-Mère, resplendissante de l'éclat de toutes ses vertus, est comparée au cristal, et Jésus-Christ, son fils, enflammé du feu de la charité qui l'a déterminé à se faire homme pour le salut de l'homme, à l'étincelle que projette le cristal.

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Les sixième, septième, neu

Super tali geniturâ
Stupet usus et natura,
Deficitque ratio;
Res est ineffabilis,
Tam pia, tam humilis
Christi generatio.

Frondem 5, florem, nucem, sicca
Virga profert, et pudica
Virgo, Dei Filium 6.

Fert cœlestem vellus rorem,
Creatura creatorem,
Creaturæ pretium 7.

Frondis, floris, nucis, roris Pietati Salvatoris

vième, onzième et douzième strophes ont le même rhythme que la première strophe de la séquence Heri mundus exultavit. Voyez, page 466, note 1.

6

Frondem... Filium. » On lit dans les Nombres, eh. xvII, V. 8, que la verge desséchée d'Aaron poussa des feuilles, et produisit des fleurs et des amandes par un effet de la puissance divine. Cette verge est la figure de la Vierge qui enfanta JésusChrist par l'opération du SaintEsprit.

«Fert... pretium. » La toison de Gédéon, fut mouillée par la rosée du ciel, tandis que la terre environnante demeura complétement sèche, Voyez les Juges, ch. vi, v. 36 à 38. Cette toison est la figure de la Mère du Sauveur. La grâce du Saint-Esprit fut la rosée céleste qui féconda le sein de la Vierge. « Pretium,» rançon.

8 << Frondis, etc.» Dans cette strophe et dans les suivantes, le poète explique et développe les deux figures qu'il vient d'emprunter à l'Ancien Testament.

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