Felices estis patriæ cœlestis Cives, cunctorum nescii malorum 1 Unde rogamus atque supplicamus, Vestros conservos, quorum rex super vos Patriarcharum atque prophetarum Ordo sanctorum nos Apostolorum Pacis augmentum poscat innocentûm Triumphatores, mundi qui terrores Impetret votum chorus sacerdotum, 1 « Cunctorum nescii malo- Voyez saint Matthieu, chap. u, rum, etc. » Voyez l'Apocalypse, v. 3 et l'hymne Salvete flores, ch. vII, v. 16. page 98. 2 « Rex perturbatus. » Hérode. Triumphatores. » Les martyrs. Regem regum Angelus 1 consilii 2 Sol de stellâ! Sol 3 occasum nesciens; Sicut sidus radium, Neque sidus radio 4, 1 " Angelus... carne sumptâ. » Ces six strophes renferment aussi trois vers. Les deux premiers ont sept syllabes et la pénultième brève. Le troisième vers a quatre syllabes et la pénultième longue; de plus, il se termine toujours par une assonance en A. la langue sacrée, elle est l'emblème de l'humilité ou de la faiblesse; saint Jérôme : « Sicut hyssopum terrenum curandis pulmonibus aptum est, ut avertat inflationem; ita, homo cœlesti respersus hyssopo, id est humilitate cordis, ab omni superbiæ malignitate purgatur. >>> 6 ༥ 2 >>> Angelus consilii. » Isaïe, chap. Ix, v. 6: «Et vocabitur no- Verbum, etc. » Cette stromen ejus magni consilii ange- phe contient l'explication de la lus. » C'est Jésus-Christ lui-même pensée que le poète a exprimée quia révélé aux hommes le grand sous le voile de la métaphore dans dessein que Dieu avait formé de la strophe précédente. racheter le genre humain. 3 « Sol. » Jésus-Christ appelé « Sol justitiæ par le prophète Malachie.« Stella. » La Vierge souvent désignée sous le nom de « maris stella. » Neque sidus radio, etc. Voyez, page 347, note 2. 7 «Esaias... hæc prædicta. » Les trois premiers vers de ces strophes comptent sept syllabes; ils ont la pénultième brève, et sont liés par des rimes. Le quatrième vers a quatre syllabes et la pénultième longue; il répond au quatrième vers de la strophe suivante par une assonance en A. «Esaïas cecinit. » Voyez le v. 14 du chap. vi, et le v. 1 du chap. xi d'Isaïe. 3 Cedrus, hyssopo. » Ces expressions métaphoriques désignent ici la nature divine et la nature humaine. Le cèdre en effet est un arbre très élevé, 9 Prædicta» (Sous-entendu tandis que l'hysope est une pe- « sunt. ») La plupart des sitite plante pectorale qui croît bylles ont fait des prédictions sur dans les jardins. Souvent, dans Jesus-Christ. Per gratiam Lucifer mirabilis, Pro nobis passibilis. Per gratiam Traditur et redditur ad patriam. Traditur et redditur ad patriam. Per gratiam Ergo nostra concio Omni plena gaudio, Benedicat Domino; Per gratiam Traditur et redditur ad patriam. Traditur et redditur ad patriam. 1 « Infelix... » Ces deux dernières strophes renferment trois vers qui sont liés par la rime, et qui ont la pénultième brève. Les deux premiers vers comptent six syllabes et le troisième neuf. 2 «Vetera,» les anciennes prophéties. 3 << Littera» (Veteris Testamenti), les figures de l'Ancien Testament. * Nous pensons que le Patrem parit peut être attribué à saint Bernard. L'auteur du Lætabundus avait seul le secret de ces antithèses hardies et pleines de justesse. Cette opinion nous paraît d'autant plus vraisemblable, que dans les deux morceaux, les mêmes images sont employées. Dans le Lætabundus, saint Bernard compare Jésus sortant du sein de la Vierge à un soleil qui sort d'une étoile: « Sol de stella. » Le poète du Patrem parit s'écrie: «Latet sol in sidere, le soleil est caché dans une étoile ! Le texte de ce beau morceau est tiré du manuscrit de Pierre de Corbeil, que possède la Bibliothèque de Sens, et nous l'avons publié pour la première fois dans nos Chants de la Sainte-Chapelle. La musique que nous avons fait exécuter dans plusieurs églises de Paris en a été trouvée pleine d'originalité et de grandeur. Les strophes renferment trois vers de sept syllabes liés par la même rime, et se terminent toutes par le même refrain. La pénultième est toujours brève. 6 << Ex quo omnia. » Sous-ent. |